LA PRESSE RÉUNIONNAISE EN GRANDE DIFFICULTÉ
Le Quotidien de la Réunion a trois mois pour trouver un repreneur et éviter la liquidation. Le tribunal de commerce de Saint-Denis a autorisé la poursuite d’activité du journal en cessation de paiements.
Le 15 novembre, Henri J. Nijdam, qui possède l’hebdo Le Nouvel Économiste proposait un plan de reprise incluant le rachat du concurrent, le Journal de l’île, également menacé par un dépôt de bilan. Chaque titre, opposés politiquement, bénéficierait de la mutualisation de l’impression et de la distribution. Ce plan, rejeté par la PDG du Quotidien estimant le montant du rachat trop faible, n’a finalement pas été présenté au tribunal.
Alfred Chane Pane, imprimeur local, compte investir après la liquidation en lançant un hebdomadaire appelé à devenir quotidien, avec la création d’une agence de presse, et le recours à l’IA. Pour « sauver les meubles », le conseil régional de la Réunion a voté le 1er décembre une subvention exceptionnelle de 600.000 € pour payer les charges du journal d’ici le 26 mars. En 2022, Le Quotidien de la Réunion s’était fait remarquer en prenant la décision de boycotter la Coupe du monde de football au Qatar « au nom de ses valeurs ».
LIBÉRATION IMPRIMÉ AUX ANTILLES
Depuis le 21 décembre, Libération diffusé aux Antilles, est imprimé régionalement grâce aux nouvelles presses numériques installées sur les sites des Trois Ilets en Martinique et de Jarry à Baie Mahault en Guadeloupe. Le Monde est aussi client de ces imprimeries. Jusqu’alors, les journaux imprimés en Métropole prenaient l’avion. Cette démarche
écologique a été montée par Claude Perrier, ancien DG de France Antilles, repris par Xavier Niel en 2020.