vendredi 28 octobre 2022

RÉSEAUX SOCIAUX : TWITTER, FACEBOOK, BRUT, NEO

META SUPPRIME 10.000 NOUVEAUX POSTES 


14 mars : 10.000 nouveaux postes vont être supprimés par Meta. Une première vague avait déjà sacrifié 11.000 postes en novembre. Avec ces deux « saignées », Meta aura amputé 24 % de ses effectifs. Quelque 5.000 postes vont disparaître de l’organigramme car ils ne sont pas occupés et il n’y aura pas de recrutement.

La restructuration se fera d’ici la fin 2023.

Mark Zuckerberg justifie ces décisions par la nécessité « de faire de Meta une meilleure entreprise technologique et d’améliorer nos performances financières dans un environnement difficile, afin que nous puissions mener à bien notre vision de long terme ».


META VEUT CONCURRENCER TWITTER


10 mars : la maison mère de Facebook et Instagram annonce réfléchir « à un nouveau réseau social décentralisé et indépendant permettant de partager des messages écrits en temps réel ». Meta, le groupe de Mark Zuckerberg voudrait ainsi profiter des difficultés de Twitter (Elon Musk a d’ailleurs annoncé que le réseau acheté 44 milliards de dollars il y a cinq mois n’en valait plus que 20)

La nouvelle application serait conçue pour être inter-opérable avec d’autres réseaux, notamment Mastodon qui se développe depuis le rachat de Twitter par Elon Musk en octobre dernier.

Cet environnement ouvert romprait avec la stratégie actuelle. Ce choix de l’interopérabilité est à l’opposé de l’approche de Twitter qui a bloqué brièvement des comptes partageant des liens vers d’autres réseaux.

Instagram vient de lancer les Notes, un format de cours messages textuels, également concurrent de « l’oiseau bleu ».



VERS L’INSTAURATION D’UNE MAJORITÉ NUMÉRIQUE


2 mars : une proposition de loi des députés Horizons visant à instaurer une majorité numérique a été adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale. En deçà de 15 ans, l’inscription et l’utilisation des réseaux sociaux, (...) sauf autorisation expresse de l’un des titulaires de l’autorité parentale, deviendrait impossible. 

Le but est de préserver les jeunes des dégâts causés par les réseaux sociaux, notamment sur leur santé mentale.

À l’appui de la proposition, des études montrent qu’avec 5 heures par jour passées sur les réseaux, près de 50 % des adolescentes présentent des symptômes de dépression (un peu moins de 15 % chez les garçons). Meta confirme que 32 % des adolescentes se sentant mal dans leur corps voient ce sentiment augmenter en allant sur Instagram. 

Aujourd'hui, l'inscription sur les réseaux n'est pas censée être permise en dessous de 13 ans mais au moins 63 % des moins de 13 ans ont un compte sur au moins un réseau social, révèle l’association Génération numérique. 


TIK TOK : MENACES D’INTERDICTION


11 mars : Le Monde dans un article très complet revient sur les menaces d’interdiction qui pèsent sur l’application chinoise Tik Tok.

Le ministre français délégué à la transition numérique, Jean-Noël Barrot, a reçu un représentant de la maison mère ByteDance, lors d’une tournée européenne pour plaider la cause de son entreprise accusée d’espionnage et de récupération de données personnelles. Une commission sénatoriale d’enquête a également été mise en place.

En Belgique, une interdiction de six mois de l’usage de l’application est effective sur des téléphones de fonction fournis par l’Etat fédéral. 

Depuis le 15 mars, l’interdiction concerne aussi les 33.000 fonctionnaires de la Commission Européenne qui a emboité le pas des agences fédérales américaines qui ont reçu ordre de ne plus utiliser TikTok sous 30 jours, dans le contexte tendu des relations sino-américaines. Au Danemark et en Tchéquie, les agences de cybersécurité ont averti sur les « menaces pour la sécurité ».

La BBC encourage fortement son personnel à supprimer l’application.

Tik Tok, qui se défend de toute mauvaise intention, a annoncé le 8 mars la mise en place de centres de données en Irlande et en Norvège – un investissement de 1,2 milliard d’euros - destinés à créer une enclave européenne sécurisée. 

Pour les mineurs, Tik Tok a annoncé la mise en place d’un avertissement au bout d’une heure d’utilisation pour limiter les consultations intensives de ses contenus. Une mesure jugée insuffisante par la secrétaire d’Etat à l’enfance, Charlotte Caubel.



RÉEL MÉDIA AVEC BERNARD DE LA VILLARDIÈRE 


16 mars : après avoir cédé ses parts du média vidéo Neo, Bernard de la Villardière lance Réel média, également digital 100 % vidéo. Invité de l’émission « On refait la télé » sur RTL, il a annoncé souffrir d’un cancer « compliqué » qui a récidivé, l’obligeant à se faire couper une oreille, mais il se déclare «  toujours positif dans ma vie ».

Comme Brut, Konbini ou Loopsider, ses contenus sont diffusés sur les réseaux sociaux. La plateforme compte une vingtaine de journalistes et a pour ligne éditoriale la valorisation de « l’innovation, l’engagement, la solidarité et toutes les initiatives porteuses de solutions, qu’elles soient prises par des citoyens, des ONG, des artisans, des agriculteurs ou des entreprises, petites ou grandes ».

Entre journalisme et communication, la société de production « donnera des conseils pour aider certaines marques à communiquer sur leurs valeurs, leur savoir-faire » explique B. de la Villardière. Son contrat avec M6 étant renouvelé pour trois ans, il a confié la direction à Arnaud Delomel, ex-directeur exécutif de Neo et de la rédaction de Ligne de Front. Stéphane Monmarson est chargé du marketing et de la commercialisation.


Réel Média se veut un "média militant, écologiste mais pas fondamentaliste", assure le présentateur d'"Enquête exclusive", opposé au concept de "décroissance".

Son modèle économique repose sur des partenariats de type «  brand content » et Réel Média a levé pour son lancement 1,3 M€ auprès de divers investisseurs, dont le frère de Bernard de La Villardière, François, qui préside le fonds d’investissement XAnge. Son modèle économique repose essentiellement sur la production de contenus pour des marques.



RÉSEAUX : FACEBOOK ET INSTAGRAM, FORMULES PAYANTES 


24 février : un premier test de l’abonnement payant (11,99 $/mois sur internet, 14,99 $ pour les applis mobiles), a été lancé en Australie et Nouvelle-Zélande sur Facebook et Instagram sur des fonctionnalités jusqu’alors gratuites. Un modèle déjà mis en place par Elon Musk sur Twitter. 

Moyennant la fourniture d’une pièce d’identité, un badge de certification sera délivré pour se garantir  contre tout risque d’usurpation d’identité et de faux profils. L’accès à Meta Verified « vise à renforcer l’authenticité et la sécurité de nos services », a écrit Mark Zuckerberg, PDG de Meta. Celui qui a toujours promis que Facebook resterait gratuit semble évoluer en douceur vers un modèle payant ou sur abonnement, permettant des revenus substantiels. Conséquence de la mesure, les suppressions de comptes ont explosé après l’annonce de la formule payante.

En 2022, Meta a vu ses bénéfices divisés par deux, plombés par le métavers (13,7 milliards de dollars de pertes) qui reste une priorité tout comme le développement du logiciel d’IA ChatGPT qui permet de rédiger des textes automatiquement. 

Un plan social massif a supprimé 11.000 emplois (13 % des effectifs) et gelé les embauches jusqu’à fin mars 2023.

Entré en Bourse en 2022, le chiffre d’affaires annuel a baissé de 1 % à 116,6 milliard de dollars. Malgré tout, Facebook, a vu le nombre de ses utilisateurs passer à 2 milliards contre 1,98 milliards fin septembre. 


LE PERSONNEL DE LA COMMISSION EUROPÉENNE INTERDIT DE TIKTOK 


24 février : la Commission européenne a décidé d'interdire l'application TikTok sur les appareils professionnels de son personnel. Le réseau social chinois est soupçonné de récupérer des données de l’institution à des fins d’espionnage.

Les 33.000 fonctionnaires de la Commission ont jusqu'au 15 mars au plus tard pour désinstaller l'application de leurs appareils professionnels (smartphones, tablettes).

Ils devront également supprimer TikTok de leurs appareils personnels si ces derniers contiennent des applications officielles (messagerie électronique, applications de visioconférence), afin de protéger les données de la Commission.

L’application, créée en 2016, spécialisée dans les vidéos courtes ne dépassant pas 180 secondes. 

Déjà, en 2019, TikTok a été condamnée aux États-Unis à une amende record de 5,7 millions de dollars par la Commission fédérale du commerce pour avoir été reconnue coupable de collecte illégale des données d’enfants de moins de 13 ans. En 2020, les soldats américains ont l’interdiction d’utiliser Tik Tok pour des raisons de cybersécurité.

Depuis 2020, TikTok dispose d’un data center européen, basé en Irlande.

En Chine, l'application compte plus de 500 millions d’utilisateurs, 1,7 milliard dans le monde et 14,9 millions en France, dont 3,4 entre 15 et 24 ans. (données TiK Tok février 2023).


CYBERHARCÈLEMENT


Face au cyberharcèlement sur les réseaux, il est indispensable de se protéger. 

Selon une enquête mondiale de l’UNESCO sur la violence en ligne, 73 % des femmes journalistes se retrouvent confrontées à du harcèlement durant leur activité professionnelle. 

L’organisation PEN America propose une ressource particulièrement utile.  



TWITTER FAIT FUIRE SES ANNONCEURS


Janvier 2023 : depuis l'arrivée d'Elon Musk à la tête de l'entreprise, plus de 500 annonceurs ont préféré se retirer de la plateforme, indique le site The Information.

Les revenus quotidiens tirés de la publicité ont chuté de 40 % par rapport à ceux de l'an dernier à la même date. Déjà, en novembre la baisse était de 15 % sur un an et de 49 % pour les publicités venues d'Europe, du Moyen-Orient et d'Afrique.

Le Washington Post indiquait alors, d'après une analyse de données , qu'un tiers des plus importants annonceurs avaient préféré s'abstenir depuis au moins deux semaines.

Jusqu'alors, 90 % des revenus de Twitter provenaient de la publicité.



TWITTER : ELON MUSK CHERCHE DÉJÀ UN SUCCESSEUR 


20 décembre 2022 : Elon Musk annonce vouloir se retirer de la direction de sa nouvelle acquisition dès lors qu’il aura « trouvé quelqu’un d’assez fou » pour lui succéder. Une décision qui fait suite au sondage qu’il avait lancé où 57 % des 17 millions d’utilisateurs de la plateforme s’étaient prononcés pour son départ. Un autre sondage auprès d’un institut spécialisé donnait au contraire 61 % en faveur de son maintien. La décision de Musk s’explique aussi par une volonté de calmer le jeu après la chute vertigineuse du cours de Tesla de près de 65 % depuis le rachat de Twitter. Suppression puis rétablissement de comptes de journalistes de CNN, du New York Times et du Washington Post, départ de nombreux annonceurs… la coupe était pleine. 


Le feuilleton continue trois mois après le rachat de l'oiseau bleu par Elon Musk pour 44 Md$ (*).

Dès sa prise de contrôle, Musk était devenu l’unique dirigeant : le conseil d’administration a été dissous, le directeur général Parag Agrawal, le directeur financier Ned Segal et la responsable des affaires juridiques Vijaya Gadde, ont été licenciés.

L’opération « dégraissage des effectifs » avait été lancée à l’échelle mondiale dès le 4 novembre par le simple envoi d’un courriel à plus de la moitié des 7.500 employés. Une mesure radicale pour économiser 800 M$ de masse salariale et enrayer les pertes quotidiennes estimées à 4 milliards de dollars par jour.

Tous les licenciés ont reçu 3 mois d’indemnités de licenciement (50 % de plus que ce que prévoit la loi américaine). 


Premières décisions majeures : fin du télétravail et instauration d’un abonnement payant à 8 $ / mois (11 pour les détenteurs de matériels Apple) pour disposer d’un compte certifié (jusqu’à présent réservé aux « personnalités »). Son lancement avait dû être reporté après des controverses liées aux usurpations d’identités. La nouvelle formule permettra aux abonnés d’être moins sollicité par la publicité, de poster des vidéos et messages audios plus longs. 


Le 24 novembre, Musk annonçait que les comptes suspendus seraient rétablis à condition « qu’ils n’aient pas enfreint la loi ou se soient livrés à des spams flagrants » (Donald Trump a notamment pu récupérer son compte). Le nouveau système d’identification mis en place devrait générer un nouveau chiffre d’affaires pour compléter les recettes publicitaires.

La longueur des tweets va aussi être rallongée : ils pourront contenir jusqu’à 4000 signes contre 280 jusqu’alors.


Objectif : atteindre 1 milliard d’utilisateurs contre 230 millions actuellement et diversifier les sources de revenus. Pour 2023 Musk mise sur un chiffre d’affaires de 3 milliards de dollars. En 2021, la plateforme a enregistre 221 M$ de pertes.


Qui finance ? Musk a dû faire un emprunt de 13 Md$ et son offre a été soumise à un examen de sécurité nationale exigé par l’administration Biden. 

Le prince saoudien Al-Waleed Bin Talal devient le deuxième actionnaire du réseau, en apportant à Musk les 35 millions d’actions qu’il détenait.

Les banques avaient fait savoir qu’elles renonceraient à revendre dans le marché (syndiquer en jargon financier) les 13 Md$ de dettes nécessaires à l’acquisition dont 1,35 Md pour les banques françaises (BNP et Société Générale). 


Fin novembre, Musk s’en était pris à Apple, dirigé par Tim Cook, dans une douzaine de tweets agressifs. Apple a décidé de cesser d’acheter des publicités sur le réseau et menace de retirer Twitter de son Apple Store.


(*) Peu d’entreprises de la Silicon Valley tech ont été rachetées pour un montant si élevé : Facebook a repris Instagram pour 1 Md de $ en 2012, et le réseau n’avait que 30 millions d’utilisateurs. Microsoft a racheté Linkedin en 2016, pour 26 Md$, soit 1,5 fois moins que ce que Musk a dépensé pour s’offrir Twitter.


REPÈRES 


> Musk entend développer la liberté d’expression qu’il estime trop bridée, en réduisant la modération et en créant de « nouvelles fonctionnalités ». Favorable à une liberté d’expression absolue, il n’hésite pas à relayer des discours complotistes.

Déterminé à se lancer dans le numérique, l’homme le plus riche de la planète (269 Md$ selon le classement Forbes) entend « rendre Twitter meilleur que jamais en rendant les algorithmes open source pour accroître la confiance, en vainquant les spambots et en authentifiant tous les humains ». Il a pour objectif d’atteindre 1 milliard d’utilisateurs contre 230 millions actuellement.


> La Fédération internationale des journalistes (FIJ) - 600.000 journalistes dans 146 pays - avait condamné le rachat de Twitter, s’inquiétant pour l’avenir de la liberté de la presse.


> Né à Prétoria (Afrique du Sud) en 1971, naturalisé canadien puis américain, Elon Musk est ingénieur en physique énergétique de l’université de Stanford. 

Étudiant boursier, il débuta ses activités entrepreneuriales en 1995 avec Zip2, société de publication de contenu en ligne. Banque (PayPal), espace, construction automobile, projet Hyperloop, stockage d’énergie, intelligence artificielle, robotique, l’entrepreneur se déclare pro-nucléaire et finance le parti Républicain.

En 2021, il révéla être porteur du syndrome d’Asperger.


Jack Dorsey, co-fondateur du réseau à l’oiseau bleu, ancien PDG de 2015 à 2021 a  tenu à s’excuser auprès de ses anciens salariés : « Je suis responsable de la raison pour laquelle tout le monde est dans cette situation : j'ai augmenté la taille de l'entreprise trop rapidement. » En octobre, il a annoncé le lancement du réseau social Bluesky.



FACEBOOK-META


Janvier 2023 : l'Union Européenne a infligé 395,5 M€ d'amendes à Meta pour violation des obligations de protection des données à caractère personnel (RGPD).

Meta se fondait sur une base juridique erronée "pour son traitement des données à caractère personnel à des fins de publicité". Une sanction qui fait suite aux décisions contraignantes du Comité européen de la protection des données. Elles visaient Facebook (210 M€) d'amende,  Instagram (180 M€) et WhatsApp (5,5 M€). Meta fait appel de ces sanctions qui l'obligent, dans un délai de trois mois, pour se mettre en conformité.

L'UE avait déjà condamné Meta en septembre à 405 M€ d'amende pour des manquements au traitement des données de mineurs, et en novembre à 265 M€ pour ne pas avoir suffisamment protégé les données de ses utilisateurs.


9 novembre : pertes colossales, flop du métavers, concurrence de TikTok… 

Meta, la maison mère de FacebookWhatsApp et Instagram et Instagram vient d'annoncer un plan de 11.000 licenciements dans le monde, soit 13 % de sa masse salariale. Les embauches sont gelées jusqu'à fin mars 2023.

Fin septembre, Meta comptait 87.000 employés dans le monde.

L’action à la Bourse de New York a plongé de 24,56 % le 27 octobre, son plus bas niveau depuis 2016 et l’entreprise a perdu près des trois quarts de sa valeur. Des allures de gouffre ! 

En un an la fortune de Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a fondue, passant de 131 Md$ en septembre 2021 à 51,2 Md$.

Déjà, en juillet l'action avait perdu plus de 56 % de sa valeur et le groupe 685 Md$.

À la crise du marché publicitaire, dont Meta tire l’essentiel de ses revenus en vendant de la publicité digitale, s’est ajoutée l’inflation,  la hausse des taux d’intérêt, la vente d’actions d’investisseurs frileux, et la concurrence de l’appli chinoise TikTok, très présente chez les adolescents.

Deux autres sociétés de la Silicon Valley, Stripe et Lyft ont également annoncé des licenciements, et Amazon a gelé ses embauches, alors que Twitter vient de congédier la moitié de ses 7.500 salariés (lire ci-dessus).


Chez Meta,  l
es difficultés du moment viennent du métavers, le monde virtuel, qui peine à convaincre investisseurs et particuliers avec moins de 200.000 utilisateurs mensuels. Pas moins de 21 Md$ ont été investis en deux ans, qui ont réduit la trésorerie du géant de la Silicon Valley à raison de 4 Md$ par trimestre.

Le bénéfice net de Meta a été divisé par deux au 3e trimestre (4,4 Md$ - 52 % en un an) et le chiffre d’affaires a baissé de 4 % à 27,7 Md$.

Mark Zuckerberg, PDG de Meta, reste confiant : « Plus de 140 millions de réels sont sur Facebook et Instagram chaque jour, soit 50 % de plus en six mois (…) nous gagnons des parts de marché de temps passé sur nos applis ». Facebook reste malgré tout le réseau social le plus utilisé avec 2,8 milliards d’utilisateurs.


Mark ZuckerbergPDG de Meta, reste confiant : « Plus de 140 millions de réels sont sur Facebook et Instagram chaque jour, soit 50 % de plus en six mois (…) nous gagnons des parts de marché de temps passé sur nos applis ».


15 février 2022 : Lancement de Facebook News en France avec nouvel onglet  Actualités disponible dans le menu de l’application. Ce nouvel agrégateur de sites d’actualité, concurrence Google News. Engagé dans la lutte contre les « fakenews », Facebook s’est associé à l’APIG (Alliance de la Presse d’Information Générale) qui réunit plus d’une centaine de médias. Les éditeurs seront rémunérés pendant deux ans pour l’utilisation de leurs contenus. 

Les articles sont sélectionnés par Factstory, une filiale de l’AFP. Il est possible de personnaliser les contenus en fonction de ses centres d’intérêt.



BRUT : LE MALAISE 



Octobre 2022 : une enquête des Échos - sous la plume de Florent Vairet - révèle un malaise profond chez Brut, qui diffuse des vidéos d’information sur les réseaux sociaux. 

Démissions, licenciements, modèle économique fragilisé, ont perturbé l’activité des derniers mois, mettant un frein au succès du média lancé en 2016.


Implanté à l’international, avec 350 salariés, et 500 millions de spectateurs par mois dans cents pays, Brut a licencié 15 journalistes sur 50 au bureau américain de New-York, le bureau de Mexico a été fermé le 15 juillet et les effectifs réduits en Inde et en Allemagne.

Une réorganisation a été mise en place depuis la France qui réalise la plupart des vidéos avec des effectifs réduits.

On est loin de l’euphorie de juin 2021 où Brut levait 63 M€  auprès de Murdoch, Artémis, Tikehau Capital et Orange Ventures, avec pour objectif le renforcement international (États-Unis, Inde, Afrique). Les récentes décisions seraient liées à l’échec d’une nouvelle levée de fonds.

Le PDG Guillaume Lacroix conteste cette version et explique que le nouveau contexte économique justifie d’aller plus vite vers la rentabilité prévue pour 2023.

Il préconise le développement des formats courts, inférieurs à une minute, à l’instar de son succès sur Tik Tok avec 2,5 millions d’abonnés, en dépit de revenus publicitaires insuffisants.

En février dernier, Brut s’était lancé dans le « live shopping », en s’associant au groupe de la grande distribution Carrefour. Sont mises en avant des marques vertueuses avec l’environnement et un chat permet de poser des questions sur les produits qui peuvent s’acheter en direct.

Objectif : toucher une nouvelle clientèle jeune.

Pour 2022, 500 heures de live sont prévues. En 2026, un achat sur cinq se fera en « live shopping », estime Brut. 


Brut Shop propose l’achat de produits en ligne en passant par des vidéos diffusées quotidiennement sur les réseaux sociaux. BrutX développe depuis 2021 la plateforme de streaming à 4,99 €/mois.


Brut et France Télévisions ont été en mai dernier les nouveaux partenaires média du Festival de Cannes succédait à Canal + après 28 ans de collaboration pour toucher davantage les jeunes et profiter d’une forte couverture à l’étranger.

Brut entend faire migrer en fin d’année l’ensemble de ses contenus dans une seule application afin de faire converger ses audiences, en jouant davantage sur la notoriété des influenceurs. 



Fin juin 2021 : le média social Brut lève 75 M$ auprès de James Murdoch (le fils de Rupert Murdoch), via son fonds Lupa Systems (financé par 2 Md$ reçus de la vente de 71 Md$ de la majeure partie de l’empire de la Fox, vendue à Disney), François-Henri Pinault (Artémis), le fonds Tikehau et Orange Ventures. 

Déjà en 2018-2019, Brut avait séduit Xavier Niel, Alexandre Mars (de la fondation à but non lucratif Epic) et la Banque publique d’investissement Bpifrance lors d’un tour de table de 40 M$.

Les fondateurs Guillaume Lacroix (président, IEP Grenoble, fondateur de Studio Bagel), Renaud Le Van Kim (producteur-réalisateur débarqué du Grand Journal de Canal +) et Laurent Lucas (directeur éditorial, ancien rédacteur en chef adjoint au Petit Journal de Yann Barthes), conservent le contrôle de la société. Le producteur Luc Besson détenait 39 % du capital en 2017.


Lancé en 2016 sur Facebook, Brut édite des vidéos, avec une audience internationale. En 2020, le cap des 20 milliards de vidéos visionnées a été franchi. Sa ligne éditoriale vise les 18-35 ans et concerne l’environnement, le droit des femmes, les genres et la responsabilité des pouvoirs. Avec un sous-titrage en plusieurs langues, 300 millions d’internautes partagent chaque mois les vidéos. 

Un service de streaming vidéo par abonnement BrutX, a été lancé en avril 2021, en France puis en Suisse, Belgique, Luxembourg et Afrique francophone, avec l’objectif du million d’abonnés en 2023. 

Aux États-Unis, en Inde et en France, une plateforme de services permet de promouvoir contenus, services et marques en accord avec les valeurs de Brut.

Le média produit des contenus publicitaires pour Netflix, la Société Générale, et Leboncoin.

En 2019, un partenariat rémunéré a été signé avec Facebook pour des vidéos quotidiennes. Des éditions sont produites depuis le siège parisien vers le Royaume-Uni, l’Inde, la Chine, et depuis New-York vers les États-Unis et le Mexique.

Depuis 2017, la régie publicitaire de France Télévisions monétise l’audience.

En 2018, le site Arrêt sur Images révélait des témoignages d’anciens salariés dénonçant des cas de burn-out et de souffrance au travail.



Siège social : 51, rue Vivienne 75002 Paris 




RÉEL, LE NOUVEAU MÉDIA VIDÉO DE B. DE LA VILLARDIÈRE 

Janvier 2023 : Bernard de La Villardière, qui s’est retiré de Neo.TV fin 2022, suite à un désaccord avec ses associés, a lancé Réel avec David Bercher (Sciences Po Strasbourg), rédacteur en chef depuis 12 ans de leur société de production Ligne de front. Cet acteur important du reportage fournit des magazines aux chaînes de télévision (Zone Interdite sur M6, RMC Découverte, Arte, France Télévisions, LCP) et aux institutionnels (EDF, Total, Engie, RATP, Axa, Airbus).


REPÈRES


Bernard de La Villardière, né en 1958 (CELSA), a débuté comme reporter à France 3 en 1983 et rejoint la radio Alouette FMAprès un an au Journal de l’île de la Réunion, il part au Maroc pour la radio Médi 1.

1987 : il participe au lancement de France Info et part sur RTL pour les journaux du matin, le week-end, mais aussi le reportage à l’international.

1994 : il sera au démarrage de LCI et en 1996 il entre à Europe 1 comme rédacteur en chef et présentateur de la tranche du matin 7-8 h.

1998 : sur M6 il présente le magazine de grand reportage « Zone Interdite » lancé cinq ans plus tôt par Patrick de Carolis.

2003 : lancement de sa société de production « Ligne de Front » et rachat du site lesinfos.com

2005 : présentation du magazine « Enquête exclusive ».

2014 : présentation du 19.45 sur M6 

2022 : B. de La Villardière sort du capital de Neo et envisage de lancer un média féminin courant 2023.



BDLV a présidé le Press Club de France (2001-2004 et 2009-2011). 

Olivier Galzi et Nelson Monfort lui ont succédé. Il reste vice-président depuis l’élection à la présidence d’Olivier de Lagarde (France Info) en 2019. 

Présent dans des associations humanitaires (Solidarités International, Action contre la faim, la Fondation Suez) il a siégé au conseil d'administration du Centre de Formation des Journalistes (Cfj).


NEO


Fin 2022 : le média vidéo a bouclé une nouvelle levée de fonds à hauteur de 2 M€, alors que le fondateur Bernard de La Villardière, en désaccord depuis plusieurs mois avec son associé Stéphane Simon, est finalement sorti du capital.


DG : Stéphane Simon (ESJ Paris, co-fondateur du trimestriel Front Populaire avec Michel Onfray), producteur TV
Sami Biasoni (ENS Paris, docteur en philosophie, ESSEC, DG à la Société Générale en charge de la stratégie digitale)

DG délégués : Anne-Henri de Gestas (ESJ Paris, Institut Français de géopolitique, marketing et partenariats)
Louis Perrin (directeur marketing)

Lancé en 2020, ce média 100 % numérique, se veut le "premier média social de la proximité et des territoires".

Transgénérationnel et ancré dans l'ensemble des territoires, Neo met en lumière le quotidien des Français de tous horizons.

Les productions sont diffusées sur les réseaux sociaux. La plateforme met au service des marques son expertise du storytelling social media.


Directeur exécutif - Rédacteur en chef : Arnaud Delomel (CFPJ, Ligne de Front depuis 2010)

Rédacteur en chef adjoint : Benjamin Badache (CFJ)



Siège social :


Neo.TV : 9 bis rue du Cdt Pilot, 92200 Neuilly-sur-Seine

 

samedi 22 octobre 2022

La Marseillaise

La Marseillaise, dernier vestige du pluralisme en PACA, annonçait début 2018 un plan amputant la moitié de ses effectifs (44 emplois sur 85). 

Pour le quotidien affilié au parti communiste, fondé dans la clandestinité par des résistants en 1943, une opération survie allait commencer ! 


2020 : après 18 mois de redressement judiciaire, la moitié de sa dette (7 M€) a été épongée. La crise sanitaire est venue compliquer la situation financière. Non éligible au prêt garanti par l'État, des subventions seront versées par le ministère de la Culture, des créances décalées et la Région PACA a débloqué une subvention de 100.000 €. En mai 2020, la liquidation de la SAD (distribution) est venue s'ajouter aux difficultés. En août, La Provence et Xavier Niel, via sa holding NJJ, renoncent au rachat qui aurait entraîné la suppression de 80 % des effectifs. 

Août 2020 : de nouveaux actionnaires arrivent. Médias & Publicité apporta 1 M€ et le promoteur Quartus (filiale de Natixis - groupe Banque Populaire Caisse d'Epargne) a mis 300.000 € sur la table pour 33 % du capital. Il deviendra propriétaire du siège du journal en 2024 en payant le crédit-bail de 2,5 M€ octroyé par la Caisse d'Epargne en 2012.Objectif : transformer un super emplacement de 3.500 m2 dans le quartier du Vieux-Port pour installer des bureaux.

Avec un tirage tombé à 15.000 exemplaires, La Marseillaise a dû supprimer cinq éditions pour alléger ses charges... Elle est diffusée dans les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse.


28 septembre 2022 : Zébuline, journal culturel local et indépendant, anciennement connu sous le nom de Zibeline, est désormais disponible sous sa forme hebdomadaire en supplément de La Marseillaise (Bouches-du-Rhône, Vaucluse et Var) et dans les pages de La Marseillaise Hebdo Occitanie (Gard et Hérault)Tous les mercredis, le nouveau numéro est vendu avec le quotidien, et disponible à l’unité tout le reste de la semaine. En mars 2022, Zibeline annonçait sa liquidation après 15 ans d’existence. En avril le média culturel trouvait un accord avec La Marseillaise pour relancer son économie, en co-fondant une association et en partageant les canaux de diffusion. Cette nouvelle forme hebdomadaire fait suite au lancement d’une version magazine au début de l’été, qui a vocation à paraître quatre fois par an. Le média culturel a également lancé son site internet en accès libre. 

www.journalzebuline.fr

Lire aussi dans Marsactu et l'analyse : Derrière la fin de Zibeline, la presse locale indépendante refuse de se laisser enterrer

Siège social 


La Marseillaise  19 Cours Honoré d’Estienne d’Orves 13001 Marseille


www.lamarseillaise.fr

DOM-TOM


NOUVELLES CALÉDONIENNES : 

LIQUIDATION JUDICIAIRE ET PROJET DE REPRISE


16 mars : le tribunal de commerce de Nouméa a tranché. 

« Au revoir et MERCI ». C’est ainsi que les journalistes des Nouvelles Calédoniennes ont titré leur dernière Une numérique (ci-contre).

Faute de repreneur, le seul quotidien de Nouvelle Calédonie est liquidé suite à la demande des actionnaires (le groupe Melchior) pour préserver les droits des 120 salariés. 

Le Gratuit est également liquidé. Les salaires de mars seront versés et seules la radio NRJ et l’imprimerie IRN poursuivront leur activité.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a déploré cette fermeture, considérée comme « un désastre social et une attaque contre le pluralisme ».


Une semaine après la disparition du journal, un projet de nouveau quotidien a été révélé. Il associe la chaîne locale Caledonia, quatre radios et deux hebdos dont Actu.nc édité par Rezo Media. 

En 2013, Melchior avait racheté le journal au groupe Hersant mais l’équilibre économique n’avait jamais été trouvé depuis sa création en 1971. Une procédure de sauvegarde avait été enclenchée en avril 2021 après neuf années de pertes. Un plan, mis en place en janvier 2023, prévoyait la baisse des coûts et le développement d’un modèle numérique. Au 31 décembre dernier, l’édition papier avait été supprimée au profit d’une édition numérique et d’un hebdomadaire. 



FRANCE ANTILLES : PLAN DE RESTRUCTURATION


3 février : l’inspection du travail a validé le plan de restructuration de France-Antilles, le seul quotidien diffusé en Antilles-Guyane.

Il intervient alors que l’édition papier du journal reparaît en Guyane.

La premier phase du plan a débuté en octobre avec l’inauguration d’une nouvelle imprimerie numérique en Martinique capable de sortir jusqu’à 48 pages au lieu de 32 avec l’ancienne imprimerie. Depuis deux ans le journal était imprimé en Guadeloupe avec d’importants frais d’avion.

7 M€ ont été investis dans cette nouvelle imprimerie qui imprime également Le Monde, Les Échos, L’Équipe, Le Figaro et le JDD. 

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Si 31 postes ont été supprimés, 19 emplois ont été créés dans le cadre de la transition numérique.

Des postes de journalistes web sont également créés (4 en Guadeloupe, 3 en Martinique).

 

Suite à sa liquidation judiciaire fin janvier 2020 par le tribunal de commerce de Fort-de-France, le quotidien avait cessé sa parution 46 ans après sa création, en 1964. 

Repris en mars 2020 par Xavier Niel, via sa holding NJJ, France-Antilles reparaissait partiellement à partir de juin avec une version numérique développée.

Depuis, 30 M€ ont été investis, a indiqué à l'AFP Claude Perrier, directeur général. 

Racheté par le groupe Hersant en 1973, son actionnaire principal AJR Participations, propriété d'Aude Jacques-Ruettard (petite-fille de R.Hersant), n’avait pu boucler un plan de financement et seul Xavier Niel avait pu présenter un plan viable. En 2021, le quotidien perdait encore 5 M€.


France-Antilles est tiré à 7.000 ex. en semaine et 18.000 le vendredi pour l’édition du week-end. 



REPÈRES

Février 2020 : le fondateur d'Iliad-Free dévoilait son plan pour la reprise de 126 salariés sur 235, son offre initiale s'étant limitée à ne conserver que 114 salariés.

Si les éditions "papier" sont conservés, la pagination est réduite et la priorité donnée au numérique et au développement de l'activité évènementielle (festivals, concerts).

Le projet, d'abord estimé à 8 M€, prévoit un apport de la holding NJJ de 3,5 M€, le reste provenant de subventions de l'Etat, des collectivités territoriales Antilles-Guyane et du Fonds de développement économique et social.


Claude Perrier, DG de France Antilles (ex-PDG de La Provence de 2015 à 2017, après avoir été 15 ans dans les sphères dirigeantes de Radio France), assure depuis septembre 2020 la délicate mission de coordonner le redémarrage des titres de France-Antilles avec une nouvelle équipe d'encadrement. À la rentrée 2022, l'accent est mis sur le numérique.

Siège social


France Antilles 1 avenue Loulou Boislaville 97200 Fort-de-France



www.franceantilles.fr



LA DÉPÊCHE DE TAHITI : REPRISE APRÈS LA LIQUIDATION JUDICIAIRE 


30 août 2022 : le quotidien  La Dépêche de Tahiti, fondé en 1964, a publié son dernier numéro le 28 avril après son placement en liquidation judiciaire en octobre 2020, avec les autres titres du groupe Média Polynésie : l’hebdo télé Tiki Mag, le magazine féminin Fenua Orama et Maison du Fenua.

Le groupe La Dépêche emploie près de 40 personnes.

Le tribunal de commerce de Papeete a confié la reprise à Patrice Colombani, et les magazines au groupe Martin.

Le challenge est de taille avec 700 millions cfp de déficit. La moitié du personnel espérait être reprise.

Créé en 1964, repris en 2014 par l’homme d’affaires Dominique Auroy (production électrique, hôtellerie, vignobles), le quotidien de Polynésie, diffusé à 15.000 exemplaires dans les cinq archipels de Polynésie, avait échappé à la liquidation fin avril 2019, lorsque le tribunal de commerce de Papeete accepta la poursuite de l’activité en échelonnant ses dettes sur dix ans (90 millions de Fcfp de cotisations sociales impayées).

Le groupe Hersant l’avait acheté en 1988, puis Hersant Média l’avait cédé en 2014.

Quelques mois après son rachat,  le nouveau propriétaire décidait de fermer le concurrent Les Nouvelles de Tahiti fondé en 1957. 

Dettes, procès d’anciens salariés licenciés, Covid, La Dépêche a entamé avec difficultés son virage numérique face à Tahiti-Infos quotidien concurrent qui l’imprimait depuis 2018. Ce titre est édité par Fenua Communication, de l’homme d’affaires Albert Moux, issu de la communauté chinoise, fondateur de Pacific Energy, leader pétrolier du Pacifique.


Siège social


La Dépêche de Tahiti Carrefour de la Fautaua, BP 50, 98713 Papeete




Le Quotidien de la Réunion et de l’Océan Indien


Édité depuis 1976. Propriété de la SAS SIROB Le Quotidien. 

Fondateur : Maximin Chane-Ki-Chune et PDG jusqu’en 2011. 

Direction générale déléguée : sa fille, Carole Chane-Ki-Chune. 

Diversification dans l’immobilier, le BTP, le travail temporaire, la radio.

Ce journal  est le seul à avoir pris le risque d’un boycott complet de la Coupe du Monde de football au Qatar.

En redressement judiciaire depuis décembre 2021.

> Diffusion payée 2021-2022 : 12.681 ex. - 9,78 %

Quotidien TV supplément du vendredi Le Quotidien des jeunes magazine mensuel


CA 2021 : 10,544 M€ (+ 2,99 % / 2020). Pertes : 1,412 M€


Siège social


BP 97712 - 97804 Saint-Denis Cedex 9


www.lequotidien.re



Le Journal de l’île de la Réunion (JIR) 


Sa liquidation judiciaire a été prononcée en mai 2021.

Octobre 2022 : le tribunal de commerce de Saint-Denis a ordonné la reprise de l’impression du Journal par la Sté ICP Roto, après six jours de non-parution.

L’imprimeur était en conflit avec le directeur du quotidien Jacques Tillier, suite à un de ses éditos.


Lancé en 1951, Le Journal avait été racheté en 1991 par le groupe Hersant.

Il sera repris en 2009 par Abdoul Gadgee, concessionnaire automobile, qui débuta comme taxi dans sa 404 Peugeot. Il s’est reconverti dans la promotion immobilière dans les années 2000.

En 2019, le tribunal de commerce de Saint-Denis avait placé le quotidien en procédure de sauvegarde pour six mois, suite à de graves difficultés financières. Ses dettes s'élevaient à 1,4 M€. Déjà en 2016, le quotidien avait été placé en redressement judiciaire. 

Diffusion non contrôlée par l’ACPM. 


Siège social


62 boulevard Chaudron, 97400 Saint-Denis


www.jir.re


L’application Clicanoo.re est le premier site internet à la Réunion et dans l’Océan Indien.

Femme Magazine supplément mensuel

Mécanic supplément mensuel auto-moto



Les Nouvelles Calédoniennes (LNC)

Éditées depuis 1971. Diffusion non contrôlée par l’ACPM : 31.000 ex. en 2015


Propriété de GHM (Groupe Hersant Media) jusqu’en 2013. 


Capital : 59 % à Jacques Jeandot, concessionnaire auto, banquier. 

21 % à la famille Montagnat, propriétaires de mines. 

20 % à Charles Lavoix, ancien propriétaire des enseignes Casino, Géant et Leader Price.


Coco TV Mag supplément du vendredi + Nouvelles Femmes


Siège social


BP G5 - 98848 Nouméa Cedex


www.lnc.nc



TOUTE L'ACTU DES GROUPES DE PRESSE ET D'AUDIOVISUEL

Une bonne connaissance de l’actualité des médias  est indispensable pour celles et ceux qui veulent devenir journalistes.   Le contexte de p...