La diffusion des quotidiens français nationaux reste contrastée pour 2018. Quant à la PQR, elle plonge. Analyse des derniers chiffres de l'ACPM.
Le bilan annuel de l'ACPM (Alliance pour les chiffres de la presse et des médias), qui contrôle la diffusion de la presse, révèle un bulletin de santé en demie-teinte pour la presse quotidienne française nationale.
Alors que le "print" régresse, les quotidiens qui ont entamé leur mutation numérique résistent le mieux. On notera les progressions du sportif
L'Equipe (groupe Amaury), du
Monde (groupe Niel-Pigasse-Kretinsky) et du
Figaro (groupe Dassault), alors que le
Parisien-Aujourd'hui (groupe LVMH) plonge, tout comme
Libération (groupe Drahi).
Pour 2018, comparé à 2017, la diffusion France, payée, par numéro de la PQN (presse quotidienne nationale) régresse légèrement de
0,32 % d'après l'Observatoire 2019 de l'ACPM.
PQN : LE FIGARO N°1, LE MONDE PROGRESSE, AUJOURD'HUI RECULE
Seulement 4 titres progressent :
Le Figaro reste
n° 1 national (groupe Dassault), progresse de
+ 0,51 % avec
309.492 exemplaires.
2e Le Monde (groupe Niel-Pigasse-Kretinsky) progresse de + 1,30 % avec 288.435 exemplaires.
3e L’Equipe (groupe Amaury), progresse de + 6,38 % avec 249.875 exemplaires.
4e Les Echos (groupe LVMH), se contente d’une très légère progression de + 0,56 % avec 129.089 exemplaires.
Derrière ce peloton de tête, six autres quotidiens affichent des résultats négatifs :
5e Aujourd’hui en France, (groupe LVMH), recule de - 10,11 % avec 108.025 exemplaires.
Son couplage avec Le Parisien baisse de - 7,02 % à 301.447 exemplaires.
6e La Croix (groupe Bayard Presse), à la peine également, pour la troisième année consécutive, régresse de - 2,57 % avec 87.260 exemplaires.
7e Libération (groupe Drahi SFR Média) régresse de - 10,68 % à 67.238 exemplaires.
8e L’Humanité vestige de la presse d'opinion, est confronté à un redressement judiciaire depuis février 2019 et va supprimer 41 postes, soit plus du quart de ses effectifs.
Le journal du parti communiste régresse encore cette année avec - 5,71 % et 31.943 exemplaires.
En 2016, L’Huma diffusait encore 35.746 exemplaires mais régressait déjà de 3,9 % par rapport à l’exercice précédent.
9e The New York Times, édition française, chute de seulement - 0,85 % avec 13.654 exemplaires pour son édition française.
L'Opinion n'est pas adhérent de l'APCM. Fondé en 2013, ce quotidien (du lundi au vendredi) a une version "papier" et une offre numérique.
Nicolas Beytout (ancien président des
Echos) est son principal actionnaire via
Bey médias, société par actions simplifiées. (
CA 2015 : 1.130.000 €)
Diffusion déclarée : entre 25.000 et 30.000 ex. / jour.
PQR-PQD : QUI RESISTE LE MIEUX ?
Selon
l'Observatoire 2018 de l'ACPM, la PQR-PQD régresse de
2,36 %.
Voici le classement des groupes de la PQR-PQD, dans l’ordre décroissant de leur diffusion.
1 - Groupe EBRA (9 quotidiens : 903.471 ex.)
Le groupe EBRA, créé en 2006, propriété du Crédit Mutuel depuis 2010, domine la presse régionale avec neuf quotidiens diffusés dans 23 départements, trois hebdos et deux gratuits.
Il s'est constitué avec la reprise du pôle Rhône-Alpes de la SOCPRESSE (Hersant) par le groupe Est républicain.
Suite aux lourdes pertes financières (55 M€ en 2016) subies par plusieurs quotidiens, un plan de restructuration est engagé pour 2018 avec la fermeture de deux imprimeries (Mulhouse et Woippy) et la suppression de 130 postes.
Déjà, en 2015, un plan social avait touché 96 postes au Bien Public et au Journal de Saône-et-Loire, avec transfert de l'impression des deux quotidiens bourguignons à Chassieu (Rhône) où est imprimé le Progrès.
Ses journaux leaders (Dauphiné, Progrès, DNA) connaissent des baisses de diffusion comprises entre 2,4 et 3 %.
Philippe Carli, DG (ex PDG de Siemens), partisan du "digital first" estime que le numérique doit prendre le pas sur le papier.
En Alsace et en Lorraine, deux nouveaux rédacteurs en chef sont chargés de la transformation des quotidiens en ce sens.
Au Dauphiné, la direction marketing a été renforcée au printemps 2018. Un plan de départs volontaires engagé au départ pour 120 postes a été porté à 160 postes (tous services confondus), pour aboutir au printemps 2019 au "digital first" avec la mise en place du système éditorial Swing d'Eidos media.
Le Progrès - % 166.605 ex.
CA 2016 : 99.849.300 € (- 4,39 % / 2015). Pertes : - 11.612.600 €
Les Dernières Nouvelles d’Alsace - % 136.786 ex.
CA 2015 : 83.634.400 € (- 0,8 % / 2014). Résultat net : non communiqué
L’Est Républicain - % 114.212 ex.
CA 2016 : 86.283.100 € (- 17,98 % / 2015). Pertes : - 18.231.100 €
L’Alsace - % 66.645 ex.
CA 2016 : 42.994.100 € (- 7,59 % / 2015). Pertes : - 10.332.500 €
Le Bien Public - % 36.271 ex.
CA 2016 Est Bourgogne Média : 47.780.300 € (- 2,42 % / 2015). Résultat net : 299.400 €
Vosges Matin - La Liberté de l'Est - % 32.407 ex.
CA 2016 : 20.464.200 € (+ 0,24 % / 2015). Pertes : - 182.600 €
Le Journal de la Haute-Marne - % 19.899 ex.
CA 2016 : 10.800.500 € (- 6,24 % / 2015). Résultat net : 871.100 €
2 - Groupe Ouest-France (5 quotidiens : 815.617 ex.)
Le quotidien Ouest-France confirme sa suprématie de premier quotidien régional français et voit sa diffusion résister avec 671.228 exemplaires. La baisse de sa diffusion est de seulement - 1,12 %.
DG : Matthieu Fuchs.
Les quatre autres quotidiens du groupe se retrouvent à la remorque du "navire amiral", et leur diffusion s'effrite entre - 2,21 % et - 3,72 %.
Louis Echelard, président du directoire, estime que Ouest France va perdre quelque 80.000 exemplaires d'ici 2021. Aussi, moins d'un an après le décès de François-Régis Hutin, ancien président du groupe, est impulsé une lourde réorganisation des éditions.
Elle vise à conforter la filiale Les Journaux de Loire, au grand dam des syndicats qui dénoncent une atteinte au pluralisme et à la qualité.
Ainsi, Le Courrier de l'Ouest, Le Maine Libre et Presse Océan, vont mutualiser leurs contenus pour réduire les coûts. Déjà, le groupe a expérimenté des mutualisations éditoriales (suppléments communs, correspondants communs dans le nord Cotentin, équipes mixtes de reportages).
Cette fois, la réorganisation envisagée est plus musclée. Présentée début septembre 2018, elle prévoit à terme la suppression de 56 emplois, sans licenciement sec.
En supprimant 73 postes (pour en créer 17) les agences locales de Ouest-France dans le Maine-et-Loire et la Sarthe seront fermées, ces éditions reprenant les contenus fournis par les quotidiens Le Courrier de l'Ouest et Le Maine Libre. Dans le Maine-et-Loire, les deux tiers des effectifs disparaîtraient.
Les rédactions du Mans, de La Flèche et de Sablé seraient fermées et le bureau départemental transféré dans les locaux du Maine Libre.
Dans le Finistère, où la concurrence du Télégramme est forte, il est prévu de réduire les moyens rédactionnels et d'adapter la pagination, tout en dynamisant le numérique.
Ouest-France veut aussi se développer à l'international avec l'ouverture d'un bureau à Bruxelles.
Le groupe a été ralenti dans sa mutation numérique par les lourdes pertes financières de sa filiale Spir-Communication (62 M€ de pertes et 500 M€ de pertes de capitalisation boursière, avec une cotation en bourse suspendue fin 2016). L'essentiel des activités ont dû être cédées. Spir avait même cédé 50 % du site Le Bon Coin, en 2010, au norvégien Schibsted, alors copropriétaire avec Sipa-Ouest France du gratuit 20 Minutes.
La diversification s'est engagée via les radios avec la prise de participation de 22 % de Alouette FM, Sipa-Ouest France contrôlant déjà Radio Cristal, Océance FM et Hit West.
Ouest France - % 648.485 ex.
CA 2016 : 295.587.200 € (- 3,09 % / 2015)
Résultat net : 3.842.500 €
Le Courrier de l’Ouest - % 82.852 ex.
CA 2016 : 41.483.400 € (- 0,23 % / 2015)
Résultat net : 268.900 €
Le Maine Libre - % 37.667 ex.
CA 2016 : 15.687.400 € (+ 4,02 % / 2015)
Résultat net : 551.200 €
CA 2016 : 11.389.300 € (+ 3,49 % / 2015)
Résultat net : 622.300 €
3 - Groupe Rossel (7 quotidiens : 386.584 ex.)
La Voix du Nord, 3e quotidien régional, perd 1,13 % de sa diffusion.
En janvier 2017, un plan social a été engagé (178 départs volontaires) et son siège historique de Lille a été mis en vente pour dégager des liquidités.
Depuis novembre 2014, la mutualisation des pages d'informations générales est effective pour l'Union, Le Courrier Picard et sa filiale L'Aisne Nouvelle (quadri hebdomadaire).
En 2011, le Crédit Agricole était entré à hauteur de 25 % dans le capital pour accompagner le journal dans sa mutation numérique.
En France, le groupe belge Rossel régresse sur toute sa zone de diffusion.
En janvier 2018, David Guévart, DG du groupe Nord Littoral a été élu président du SPQD.
La Voix du Nord - % 200.987 ex.
CA 2014 : 135.598.000 € (+ 11,8 % / 2013).
CA 2015 : 131.830.000 € (- 2,8 % / 2014)
Résultat net 2015 : 5,4 M€ (+ 24 %)
L’Union L'Ardennais - % 75.884 ex.
CA 2016 L'Union : 46.320.100 € (- 2,41 % / 2015). Résultat net : 2.709.000 €
CA 2016 L'Ardennais : 700.000 € (+ 2,19 % / 2015). Résultat net : 495.400 €
Le Courrier Picard - % 47.637 ex.
CA 2016 : 25.203.500 € (- 6,33 % / 2015)
Pertes : 111.600 €
CA 2016 : 13.977.800 € (+ 13,47 % / 2015)
Résultat net : 884.700 €
Nord Eclair - % 14.680 ex. (- 5,45 % en 2017)
CA 2015 : 101.400 € (- 3,42 % / 2014)
Résultat net : non communiqué
Lire
cet article de Libération en 1999 pour comprendre l'évolution du quotidien de Roubaix.
(
Nord Matin, fondé en 1944, a cessé de paraître le 24 octobre 1993.
Lire toute l'histoire de la presse nordiste
Nord Littoral - % 7.142 ex.
CA 2016 : 11.687.100 € (+ 8,62 % / 2015)
Résultat net : 753.100 €
CA 2016 : 18.100 € (+ 0,6 % / 2015)
Résultat net : 10.100 €
L'Aisne Nouvelle - % 14.748 ex.
4 - Groupe Centre-France ( 8 quotidiens : 320.928 ex.)
Le quotidien régional La Montagne recule de - 1,96 %, et les autres départementaux du groupe connaissent tous une baisse inquiétante de leur diffusion.
Centre France est arrivé au bout de sa logique de continuité géographique après une série de rachats (1982 : Le Berry républicain. 2008 : L'Yonne républicaine. 2010 : La République du Centre et L'écho républicain. 2013 : les hebdos du groupe L'Eveil).
Depuis 2010, Centre France détient 16 % du capital de La Nouvelle République du Centre-Ouest (par l'apport de 4 M€) devenant ainsi le premier actionnaire du groupe tourangeau.
Face à la baisse de la diffusion, Centre France a dû réduire ses charges.
Fin 2013, un plan social entraina la suppression de 250 emplois.
La mutualisation des moyens d'impression a été engagée :
2010 : L'écho républicain, racheté au groupe Amaury, est imprimé à Clermont.
2011 : Le Populaire du Centre à Limoges arrête sa rotative. L'impression est transférée à Clermont.
2014 : La République du Centre, stoppe sa rotative à Saran, et est imprimé à Auxerre sur la rotative de L'Yonne Républicaine.
Des actifs déficitaires sont supprimés :
Juin 2015 : la chaîne iC1 (ex Clermont Première lancée en 2000) cesse d'émettre. En 2009, ses pertes cumulées s'élevaient à 12 M€.
Mars 2018 : l'hebdo La Gazette de la Haute-Loire arrête sa parution, tandis que le quotidien L'Eveil de la Haute-Loire, enregistre 5 % de recul de sa diffusion en 2017 pour 10.512 exemplaires.
2017 : poursuivant sa stratégie de diversification (évènementiel, formation, édition), Centre France a racheté le site "pecheur.com" (vente en ligne d'articles de pêche et chasse).
L'objectif fixé en 2013 pour le numérique était 10 % du chiffre d'affaires en 2016.
Le groupe avait déjà innové dans la vente en ligne avec lalocalerie.fr spécialisée dans le circuit court alimentaire. Ces deux sites de e-commerce permettent de dépasser les limites géographiques et de capter de nouveaux segments de clientèle.
Deux autres sites thématiques sont édités : sport-auvergne.fr et opera-magazine.com.
La transformation digitale est encouragée au sein des rédactions via le LAB Centre France : voir le site lesagitesdulocal.org et sur https://www.facebook.com/labcentrefrance/?fref=mentions.
CA 2017 : 214 M€ (+ 6,3 %). Résultat net en baisse à 3,2 M€.
CA 2016 : 201 M€. Résultat : 8,2 M€.
Audience quotidienne : 1,3 million de lecteurs. Diffusion : 362.000 ex.
Présence dans 15 départements, avec 1600 salariés dont 550 journalistes.
Presse hebdomadaire : 10 titres, 15 éditions. Diffusion : 97.500 ex.
DG : Alain Védrine
La Montagne - % 151.722 ex.
CA 2016 : 99.599.700 € (+ 4,33 % / 2015). Résultat net : 2.230.300 €.
Le Populaire du Centre - % 31.074 ex.
CA 2016 : 16.170.500 € (+ 1,81 % / 2015). Résultat net : 821.600 €
La République du Centre - % 29.062 ex.. Résultat net : 280.700 €
La SOPAREP (holding créé en 1994. Le groupe NRCO en détient 27 %) affiche en 2016 un CA de 9.200 € mais 25.000 € de pertes).
Le Berry Républicain - % 27.760 ex.
CA 2016 : 13.055.100 € (+ 9,04 % / 2015). Résultat net : 780.800 €
L’écho républicain - % 24.316 ex.
CA 2016 : 12.173.500 € (+ 16,55 % / 2015). Résultat net : 1.680.900 €
L’Yonne Républicaine - % 24.647 ex.
CA 2016 : 18.086.600 € (- 13,61 % / 2015). Résultat net : 1.216.400 €
Le Journal du Centre - % - 22.174 ex.
CA 2016 : 10.671.100 € (-1,43 % / 2015). Résultat net : 216.500 €
L’Eveil de la Haute-Loire - % 10.173 ex.
CA 2016 : 5.658.400 € (- 24,61 % / 2015).
Pertes : 544.900 €
5 - Groupe La Dépêche - Midi Libre (6 quotidiens : 300.940 ex.)
Le rachat du groupe Midi Libre par le groupe La Dépêche en 2015, a entraîné une lourde restructuration visant à supprimer 300 emplois.
Les deux titres principaux voient une baisse de leur diffusion entre 3,4 et 4,7 %.
Racheté 90 M€ au groupe Le Monde par Sud Ouest, Midi Libre a été absorbé par La Dépêche pour 15 M€.
L'ancien ministre radical de gauche Jean-Michel Baylet, est redevenu président du groupe en juillet 2017.
Le groupe édite aussi le bi-hebdo national Midi Olympique, consacré au rugby.
Midi Libre a obtenu fin 2018, contre toute attente, une subvention de plus de 3,4 M€ pour son changement de rotative. Elle provient du Fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP) sur la base d'un dossier portant sur un investissement de 6 M€. Bien que les subventions soient plafonnées à 1,5 M€, Midi Libre a habilement déposé un dossier groupé pour associer à son projet quatre titres de PHR (Le Bulletin d'Espalion, La Semaine des Pyrénées, le Courrier Français, édition du Tarn-et-Garonne, Le Journal d'ici).
Cette subvention est d'autant plus exceptionnelle que le fonctionnement du FSDP interdit toute subvention dépassant 20 % du fonds disponible. En 2018, seulement 9 M€ pouvaient être distribués après la mise en réserve de 9 € attribués à Presstalis. Du coup, la subvention à Midi Libre atteint 38 % du fonds... Un cadeau de Bercy à Jean-Michel Baylet ?
La Dépêche du Midi - % 131.198 ex.
CA 2016 : 98.200.600 € (- 4,56 % / 2015). Résultat net : 198.900 €
Midi Libre - % 95.757 ex.
CA 2016 : 76.734.500 € (- 7,39 %). Résultat net : 336.200 €
L’Indépendant - % 42.197 ex.
CA 2016 : 27.894.400 € (- 16,21 % / 2015). Résultat net : 1.442.800 €
Centre Presse Aveyron - % 15.833 ex.
CA 2016 : 7.141.000 € (- 6,06 % / 2015). Résultat net : 187.600 €
CA 2016 : 2.729.700 € (- 1,29 % / 2015). Pertes : 57.100 €
6 - Groupe Sud Ouest (5 quotidiens : 293.747 ex.)
Le groupe, dont le capital est détenu à 80 % par la famille Lemoine, avec la société des journalistes (10 %) et la société des personnels, s'est séparé en 2015, des journaux du Midi. Ils ont été repris pour 15 M€ par le groupe La Dépêche du Midi. Ils avaient été rachetés en 2007 au groupe Le Monde qui les avaient acquis en 2005 au groupe Sud Communication.
Le quotidien bordelais Sud Ouest voit sa diffusion baisser de - 1,9 % (- 2,66 % en 2017).
Depuis mars 2016, sud-ouest.fr est passé au freemium.
Depuis février 2017, la stratégie du digital first est engagée avec l'objectif de 50.000 abonnés numériques d'ici 2020.
DG : Olivier Gerolami.
Parmi les quatre autres quotidiens du groupe Sud Ouest, La Charente Libre régresse de 4,04 % (- 3,29 % en 2017) et L'Eclair des Pyrénées de 4,36 % (- 4,45 % en 2017).
Le groupe compte également 7 hebdos, le quotidien gratuit Direct Bordeaux 7, et est actionnaire (6 %) du groupe espagnol Vocento (ABC).
Fin 2010, GSO a liquidé sa filiale S3G COM qui éditait 90 journaux gratuits d'annonces en France et en Espagne. Du fait de la concurrence d'Internet, le CA qui était de 93 M€ en 2004 n'était plus que de 6,4 M€ en 2013. La société a finalement été liquidée.
Sud Ouest - % 230.160 ex.
CA 2015 : 156.329.100 € (- 1,93 % / 2014). Résultat net : non communiqué
Pyrénées Presse CA 2015 : 15.902.200 € (- 9,51 % / 2014). Résultat net : non communiqué
CA 2016 : 1.757.900 € (- 3,87 % / 2015). Résultat net : 130.700 €
7 - Groupe LVMH (1 quotidien régional : 193.428 ex.)
Le Parisien est passé sous la barre des 200.000 ex. Il est diffusé dans toute l'Ile de France et l'Oise.
L'édition nationale Aujourd'hui en France régresse dangereusement de 10,62 % à 113.787 exemplaires.
8 - Groupe Télégramme (1 quotidien : 188.273 ex.)
Le quotidien du Finistère, des Côtes d'Armor et du Morbihan continue de défendre ses positions face à son concurrent historique Ouest France.
La publicité ne représente plus que 25 % des recettes et 40 % proviennent de la diversification (Printemps de Bourges, Francofolies, Route du Rhum via Pen Duik, racheté en 2004, sites spécialisés, TBO, et autres médias).
La holding du groupe Télégramme Développement, s'est constituée en 2007.
La télé TBO, lancée en 2009, est détenue à 51 % par le groupe Télégramme (à 7,5 % par chacune des banques Crédit Mutuel, Crédit Agricole, Caisse d'Epargne), à 5 % par la Chambre de commerce de Brest, 20 % par le Club des entreprises, 5 % par le groupe SIPA-Ouest France, 3 % par le Stade Brestois et 2 % par TVR Bretagne (ex TV Rennes 35).
CA 2016 : 88.463.800 € (+ 1,73 % / 2015).
Résultat net : 1.558.500 €.
9 - Groupe Nouvelle République (2 quotidiens : 161.364 ex.)
Le groupe NR a annoncé fin octobre 2018 le non remplacement de 107 départs naturels d'ici quatre ans. Les effectifs du quotidien passeront alors en dessous de la barre des 400.
Par ailleurs, une réduction drastique des charges entraînera la suppression d'éditions et l'arrêt d'une rotative. Ce plan accélère dans la douleur la mutation numérique engagée.
Il est aussi la conséquence des baisses inquiétantes de la diffusion (- 1,68 % cette année, - 3,2 % en 2017).
La NRCO ne diffuse plus que dans cinq départements : Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Indre, Vienne et Deux-Sèvres (les éditions du Cher et du Maine-et-Loire ont été supprimées, respectivement en 2009 et 2006).
Après le lourd plan social de 2009 (suppression de 181 postes dont 50 journalistes), la liquidation de sa société coopérative transformée en SA, et l'entrée dans le capital du groupe Centre France (16 %), la NRCO avait néanmoins redressé sa situation en réduisant sa masse salariale, les effectifs ayant été ramenés à 462 personnes (475 en 2016, 501 en 2013).
CA 2017 : 73,7 M€ contre 76,4 M€ en 2016 (pour mémoire en 2008 : 96,6 M€ avec un passif de 4,7 M€)
Résultat net : 2,8 M€ (en baisse de 23,18 % / 2016)
Le bilan (actif/passif) progresse de 7,49 % à 50,129 M€ (contre 46,63 M€ en 2016).
Quant à Centre Presse (quotidien départemental de Poitiers-Châtellerault), racheté au groupe Hersant en 1992, en concurrence directe avec le régional, il se trouve sur une pente savonneuse depuis la quasi fusion des rédactions.
CA 2016 : 5,4 M€. Résultat net : 671.000 €.
Président : Olivier Saint-Cricq depuis fin 2005.
Il avait succédé à son père, Jacques Saint-Cricq (gendre de Jean Meunier, fondateur du quotidien tourangeau) qui devenait président du conseil de surveillance. A 83 ans, en juin 2018, il a été remplacé à ce poste par André Maillet, ancien vice-président du directoire retraité.
La famille Saint-Cricq (canal historique) reste actionnaire (6 %), mais l'Association de défense des petits actionnaires ADPANR (24 %) n'a toujours pas trouvé preneur pour vendre ses parts. (Lire la position du SNJ)
Via la SOPAREP (holding créée en 1994, le groupe NRCO détient 27 % de La République du Centre, reprise par Centre France en 2010.
Le groupe contrôle aussi TV Tours, lancée en 2005, également présidée par O. Saint-Cricq (CA 2016 : 604.200 €. Résultat net : 1.900 €)
La Nouvelle République du Centre Ouest - % 151.341 ex. (2017 : - 3,21 % 152.146 ex.)
CA 2017 : 73,7 M€ (2016 : 76.4 M€ + 7,78 % / 2015)
Résultat net : 3.668.600 €.
CA 2017 : données non disponibles (2016 : 5.406.200 € + 3,67 % / 2015 - Résultat net : 671.000 €)
10 - Groupe La Provence (2 quotidiens : 123.390 ex.)
La Provence, passée sous la barre des 100.000 exemplaires à 96.338 ex., voit sa diffusion régresser de 2,45 % ( - 2,98 % en 2017).
Le groupe est propriété à 89 % de Bernard Tapie, et du groupe belge Nethys à 11 % qui souhaite se désengager.
Jean-Christophe Serfati préside le conseil d'administration.
Depuis 2016, le groupe a retrouvé le chemin de la rentabilité (CA 66 M€ et 1,7 M€ de résultat net).
Fin 2017, Tapie a cédé le tiers de ses parts de Corse Matin (racheté à Nice Matin en 2014) à CM Holding qui possède la compagnie maritime Corsica Linea.
La diversification numérique a débuté début 2018 avec l'acquisition du pure-player Lephoceen.fr, spécialisé dans l'actualité de l'OM. Avec près de 1,5 millions de visiteurs uniques par mois, ce site a permet d'accroître les recettes publicitaires du groupe.
La Provence - % 93.040 ex.
CA 2016 : 66.334.700 € (- 2,14 % / 2015).
Résultat net : 1.751.900 €
Corse Matin - % 30.350 ex.
CA 2016 : 19.721.200 € (- 3,55 % / 2015)
Pertes : - 578.100 €
11 - Groupe Nice Matin (2 quotidiens : 117.659 ex.)
La diffusion de Nice Matin baisse encore.
Le quotidien, cédé par la famille Bavastro au groupe Lagardère en 1998, avait été revendu en 2007 à Hersant Média.
2014 : le fonds GXP Capital associé à Jean Icart (conseiller municipal à Nice) avait annoncé la reprise du groupe mais la promesse n'a pas été tenue et un redressement judiciaire sera décidé fin 2014. La gestion est confiée à une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) réunissant salariés, la Région, et Carrefour, entre autres. Le belge Nethys est entré au capital en 2016 à hauteur de 20 %.
Robert Namias (ancien directeur de l'information de TF1) nommé président du directoire fin 2014 a jeté l'éponge en septembre 2015. En 2017, un plan social visait la suppression de 80 postes.
Président du directoire : Jean-Marc Pastorino
Nice Matin - % 68.963 ex.
CA 2013 : 90.323.400 € (- 24,42 % / 2012). Résultat net : non communiqué
Var Matin - % 48.696 ex.
12 - Groupe Paris Normandie (3 quotidiens : 45.819 ex.)
Après son redressement judiciaire en 2016, le groupe normand a été secouru en avril 2017 par l'industriel Jean-Louis Louvel, entré au capital à hauteur de 49 % et un apport de 750.000 €.
Un an après ce changement d'actionnariat, alors que sa diffusion baisse dangereusement, PN passe la vitesse supérieure en matière de numérique. Le quotidien normand qui avait lancé le "pay wall" sur son site en 2014, a recruté en octobre 2018 Valéry Jimonet au poste de directeur général adjoint pour amplifier significativement sa transition numérique. Ce "digital addict", comme il se définit lui-même, entrepreneur autodidacte, fait sienne cette citation de Darwin : "Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements".
Paris Normandie - % 44.340 ex.
CA 2016 : 30.235.000 € (+ 29,4 %). Pertes : - 3.107.300 €
Le Progrès de Fécamp - % 1.479 ex.
Havre Presse -
Havre Libre : chiffres non communiqués
DOM-TOM
Le Quotidien de la Réunion 16.061 ex. (SAS Le Quotidien)
Le Journal de la Réunion (Abdoul Gadgee-GHM)
France Antilles
France Guyane
La Dépêche de Tahiti (SCP Chin Foo, Dominique Auroy)
Les Nouvelles Calédoniennes (GHM jusqu'en 2013, Jacques Jeandot 59 % concessionnaire auto, Famille Montagnat, propriétaires de mines 21 %)
> La presse quotidienne du 7e jour connaît également une érosion en 2017-2018.
Voir le tableau de la diffusion des titres
Les quotidiens du 7e jour voient leur diffusion régresse
r à part
L'Equipe Dimanche (+ 11,7 %), La Nouvelle République Dimanche (+ 4,25 %), Dimanche Ouest-France (+ 1,87 %), Le Petit Bleu du Lot-et-Garonne Dimanche (+ 0,93 %), La Provence dimanche (+ 0,67 %), Le Parisien Dimanche (+ 0,65 %), Le Berry républicain Dimanche (+ 0,65 %), Presse Océan Dimanche (+0,35 %), .
Le Journal du Centre Dimanche (+ 0,17 %).
Les plus fortes baisses concernent
JDD 160.920 ex. (- 10,61 %)
Aujourd'hui en France Dimanche 97.005 ex. (- 7,92 %)
Nord Littoral Lundi 6.112 ex. - 6,67 %
Var Matin Dimanche 48.156 ex. - 5,76 %
Paris Normandie Liberté Dimanche 11.537 ex. - 4,27 %
Occitanie 
