lundi 12 août 2019

La PHR est-elle menacée ?

L'érosion des ventes ne ronge pas que la presse quotidienne régionale et départementale (- 3,74 % en 2018/2017). La PHR (Presse Hebdomadaire Régionale) qui résistait jusqu'alors, n'est pas épargnée. Explications.


L'Indépendant de l'Yonne : hebdo du vendredi,
sa diffusion est inférieure à 1.200 ex / semaine
Plus de 250 "petits" hebdomadaires locaux, injustement moqués, font la richesse des territoires français.
Cette "PHR" (Presse hebdomadaire régionale) rassemble chaque semaine près de 7,4 millions de lecteurs, revendiqués par leur syndicat professionnel, le SPHR, qui fédère à lui seul 229 titres.
Plus de 13 millions si l'on intègre les versions numériques, en plein développement, à l'instar de la plateforme Actu.fr du groupe Publihebdos
Grâce à un fort ancrage local, et une grande proximité avec les lecteurs d’un département, d’un arrondissement ou de quelques cantons, ces journaux résistent plutôt mieux que le reste de la presse écrite. Tout allait bien dans le meilleur des mondes mais, depuis 2017, une inexorable régression s'est amorcée avec une légère baisse de la diffusion (- 1,8 %). Le mal s'est accentué en 2018 avec - 2,67 % selon l'Observatoire 2019 de l'ACPM.
Revers de la médaille des stratégies de concentration, le pluralisme est mis à mal avec la fin de la concurrence, la moitié des hebdos ayant été rachetée au fil du temps par les grands groupes (EBRA, Ouest-France, Rossel, Centre France, La Dépêche-Midi Libre, Sud Ouest). 
L'autre moitié appartient encore à des groupes plus modestes, en tentant de préserver une entreprise souvent familiale.
Le secret de la fidélité du lectorat ? 
Des infos " hyper locales ", qui concurrencent l'activité des correspondants de la PQR-PQD. D’ailleurs, 57 % des lecteurs, sont des lecteurs exclusifs, qui ne lisent pas de quotidien. 
Vendus au numéro (entre 1 et 2 € par semaine), ces hebdos sont moins budgétivores pour le lecteur qu'un quotidien.
Leurs éditeurs bénéficient d’un portefeuille d’abonnés fidèles qui confortent leur trésorerie. Autre spécificité de la PHR, les masses salariales sont moins lourdes que dans la PQR-PQD, la grille des journalistes leur étant plus favorable.
Outre les ventes, les recettes proviennent aussi de la manne des annonces légales, qui viennent s’ajouter à la publicité locale. 
Pour mieux cerner la PHR, à l'heure des GAFA, des réseaux sociaux et de la lourde restructuration des grands groupes confrontés au numérique, voici un panorama complet de cette mosaïque de journaux qui sentent bon la France.

Thierry Noël-Guitelman

Nota : Les chiffres de diffusion sont publiés avec l’évolution annuelle (2018 / 2017) en pourcentage, et proviennent de l’ACPM (Alliance pour les chiffres de la presse et des médias) pour 166 supports.
Les 50 premiers titres font l'objet d'un classement du N°1 au N°50.
A défaut de chiffres officiels annuels, la diffusion moyenne est fournie par le SPHR.
Le chiffre d’affaires et le résultat net proviennent du site Societe.com
L’année de création du titre figure entre parenthèses avec le nom de la société éditrice et le nom du dirigeant.
Les liens hypertextes renvoient aux sites des titres, au SPHR ou à des fiches Wikipédia.


Premier hebdo régional français par sa diffusion
N° 1 - LA MANCHE LIBRE

57.622 exemplaires  - 3,55 %
CA 2017 : 8.959.900 €
CA 2018 : comptes non disponibles

Premier hebdomadaire d’information régionale par sa diffusion, La Manche Libre a connu une forte érosion ces dernières années (en 2013, sa diffusion était de  68.973 exemplaires). 



Fondé en 1944 par Joseph Leclerc-Hardy, il reste indépendant des grands groupes de presse (son fils Benoit Leclerc est l'actuel directeur de la publication et directeur général).
Il résiste à ses concurrents directs, l'hebdo La Gazette de la Manche (groupe Publihebdos) en progression (7.670 ex.   + 1,17 %), et les quotidiens Ouest France et La Presse de la Manche, du groupe SIPA-Ouest France.
La Manche Libre publie sept éditions : Cherbourg, Saint-Lô, Coutances, Granville, Avranches, Mortain et Vire.
Depuis 2007, une nouvelle rotative permet d'imprimer tout le journal en couleur.
La Manche Libre possède aussi sa radio Tendance Ouest et sa propre régie publicitaire Nord-Ouest Communication.
En 2009, et 2011, le gratuit Tendance Ouest, a été lancé à Caen et Rouen.
Fin 2017, rachat du Courrier Cauchois.

N° 2 LE COURRIER CAUCHOIS  28.890 ex.  - 4,26 %
(Cauchoise Presse Publicité) 
CA 2016 : 4,95 M€, + 9,24 % / 2015
CA 2017 et 2018 : comptes non disponibles

2e hebdo régional par sa diffusion
Deuxième hebdo régional, Le Courrier Cauchois, édité à Yvetot (Seine-Maritime), a été fondé en 1948, par l'ancien ministre André Bettencourt.
Il a été racheté fin 2017 par La Manche Libre.

A l'été 2017,  acquisition de la radio Résonance, qui émet sur Le Havre et le pays de Caux.
La bonne santé financière du Courrier Cauchois avait attiré les repreneurs éventuels : Publihebdos, le  belge Rossel, et Antoine Rousteau, ancien directeur de Paris Normandie de 2003 à 2006.


GROUPE PUBLIHEBDOS
CA 2018 : 72,31 M€, + 0,37 % / 2017. Résultat net : 2.533.300 € - 17,04 %/ 2017

Avec 92 titres (77 payants, 15 gratuits), Publihebdos est le premier groupe d’hebdos régionaux, présidé par Francis Gaunand
Il représente 30 % du marché et emploie environ 350 journalistes. (source Publihebdos)

Ce mastodonte est une filiale du groupe SIPA-Ouest France, qui édite le premier quotidien régional français (648.485 exemplaires en 2018). Les quotidiens du groupe représentent 815.617 exemplaires, et en font le second groupe français derrière EBRA.
Les autres quotidiens sont : Le Courrier de l'Ouest, Le Maine Libre, Presse Océan et La Presse de la Manche. 
Les hebdos sont présents dans une vingtaine de départements, notamment de l’Ouest (Bretagne, Normandie, Pays de Loire), en région parisienne, Picardie, Occitanie, Nouvelle Aquitaine et Est.

2017 : lancement en avril du site gratuit Actu.fr financé par la publicité.
Actu.fr réunit des contenus de différents supports au service d'une stratégie de massification.
En 24 mois, Actu.fr s'est hissé à plus de 40 millions de visites par mois. La plateforme donne aux marques locales une visibilité nationale au delà de leurs frontières et un espace premium, via un paywall progressif, permet l'exhaustivité des articles.
Actu.fr est une vraie galaxie de pure players locaux qui va jusqu'en Lorraine, très loin des terres bretonnes d'origine.

2007 : rachat des hebdos normands et atlantiques du groupe Hersant.
2001 : rachat des hebdos normands du groupe Méaulle à Bernay (Eure).

Les plus "gros" titres sont :

N° 6 Le Trégor   16.121 exemplaires   + 0,02 %

N° 7 La République de Seine et Marne 14.361 - 2,28 %

N° 8 L’écho de la presqu’île de Guérande  14.295    - 0,35 %

N° 12 Les Informations Dieppoises (bi-hebdo) 12.491  - 0,04 %

N° 13 Liberté Bonhomme Libre (Caen) 12.403 - 0,66 %

N° 15 La Chronique Républicaine (Fougères) 12.154  + 0,37%

N° 18 L'Orne Combattante 11.422 - 1,37 %

N° 21 La Dépêche d'Evreux 10.732   - 3,53 %

N° 24 Les Sables Vendée journal   10.241  + 1,15 %

N° 25 Le Pays Malouin 10.203  + 2,69 %

N° 27 Le Républicain du Lot-et-Garonne  9.862  - 0,19 %

N° 28 Le Pays d’Auge (bi-hebdo) 9.578  - 0,09 %

N° 29 L'Impartial des Andelys 9.453  - 1,09 %

N° 31 L'Orne Hebdo 9.153  - 0,58 %

N° 32 Le Perche 9.124  - 2,6 %

N° 34 L'Écho de l'Armor et de l’Argoat 9.095  - 0,63 %

N° 35 Le Courrier du pays de Retz 9.041  - 3,19 %

N° 36 Le Réveil de Neufchâtel  9.006   + 0,96 %

N° 37L’Eclaireur de Châteaubriant 8.822  - 2,16 %

N° 39 L'Eveil de Pont Audemer 8.599  + 0,03 %

N° 41 Le Publicateur Libre (Domfront) 8.046 - 0,90 %

N° 42 Le Républicain de sud Gironde 8.043 + 1,17 %

N° 43 L'Eveil Normand 7.977 - 0,20 %

N° 44 Le Réveil Normand 7.766 + 0,61 %

N° 45 Le Journal de Vitré 7.734 + 0,73 %

N° 46 La Gazette de la Manche 7.670 + 1,17 %

N° 47 Le Courrier Vendéen 7.333 + 0,04 %

N° 49 Toutes les Nouvelles de Versailles 7.260 - 0,98 %

N° 50 Les Nouvelles - L'Echo Fléchois 7.068 + 0,50 %
  • La Presse d'Armor (Paimpol) 6.660 + 0,70 %
  • La Marne  6.554 - 0,26 %
  • L'Hebdo de Sèvre et Maine 6.422  - 1,53 %
  • Le Courrier Indépendant de Loudéac 6.404 - 1,28 %
  • La Gazette du centre Morbihan 6.114 - 4,53 %
  • Le Petit Bleu des Côtes d'Armor (Dinan, 1946)  6.107 - 1,36 % René Pleven a été directeur politique
  • Le Petit Courrier L'écho de la Vallée du Loir (2011) 5.722 - 0,42 %
  • Le Journal d'Abeville (1992, ex Abeville Libre) 5.686 + 0,73 %
  • Le Penthièvre (Langueux) 5.629  - 0,3 %
  • La Voix - Le Bocage (Vire) 5.504  + 0,13 %
  • Le Pays Briard (bi hebdo à Coulommiers, Seine-et-Marne) 5.294 - 3,16 %
  • Le Courrier de Mantes 5.168  - 4,10 %
  • Le Journal de l'Orne 5.159 + 1,78 %
  • Le Courrier de l'Eure 4.528  - 3,12 %
  • Le Démocrate Vernonnais (1930) 4.417  + 0,34 
  • L'Eclaireur de Vimeu (Hauts-de-France) 4.255 - 1,73 %
  • Pontivy Journal 4.178  - 2,15 %
  • La Renaissance - Le Bessin (bi hebdo) 4.171  - 1,49 %
  • Le Ploërmelais 4.160  - 4,21 %
  • Eure Infos 3.619  - 3 %
  • Le Journal d'Elbeuf 3.145  - 1,07 %
  • Le Bulletin de l'arrondissement de Rouen-Darnétal   2.982  - 7,76 %
> Retrouvez l'intégralité des titres de Publihebdos, par région


2014 : Publihebdos reprend la SEPR (Sté des Editions de Presse Régionale)  à hauteur de 70 %.
CA 2018 : 7,05 M€. Résultat net : 194.200 €
Cette société était détenue auparavant à 99 % par la famille Mulliez (Auchan, Norauto).

La Croix du Nord (Lille) 11.634 ex. (SPHR)
126 ans d'histoire à lire dans La Croix

N° 40 La Voix du Jura 8.164  + 2,77 % 
La Vie Quercynoise (Lot) 4.785 ex. (SPHR)
La Voix du Cantal (Aurillac) 3.102 ex. (SPHR)
La Voix du Gers (Auch) 2.000 ex. (SPHR)
Croix du Midi (Occitanie) 6.000 ex. (SPHR)
L’Echo du Tarn 2.217 ex. (SPHR)

2016 : le groupe SIPA-Ouest France, via son quotidien La Presse de la Manche, à parité avec le groupe SOGEMEDIA, est devenu co-propriétaire des quatre hebdos du groupe HCR (Hebdos Catholiques Régionaux) :
N° 16 La Voix de l’Ain (Bourg-en-Bresse)  11.984  - 5,24 %
L’Hebdo de l’Ardèche Terre Vivaroise (Valence)  5.245  - 3,18 %
Drôme Hebdo Peuple Libre (et le site Peuple Libre.fr) (Valence) 1.868  - 13,36 %
La Voix de la Haute-Marne (Chaumont) 1.683  - 10,19 %
Le Réveil du Vivarais, hebdo édité à Annonay (Ardèche) a été cédé au 1er janvier 2020 au groupe HCR. Il appartenait depuis 2013 au groupe Centre France.
Ces titres ont été rachetés pour 1 € symbolique aux diocèses de Belley-Ars, Langres, Valence et Viviers.


GROUPE LE TELEGRAMME : 1 hebdo

Le Poher Hebdo (Carhaix) (1996) : 6.000 ex. (SPHR)
CA 2017 : 550.000 €. Résultat net : - 2.700 €
CA 2018 : comptes non disponibles


GROUPE ROSSEL-LA VOIX DU NORD : 14 hebdos

3e hebdo régional par sa diffusion 
Le groupe de presse belge Rossel a deux filiales pour ses hebdos français : Presse Alpes Jura et la Sté Nouvelle Nord Littoral.
Les titres sont accessibles sur la plate forme numérique La Voix du Nord Multimédia

N° 3 Le Messager (Thonon)
18.811   - 3,98 %
CA 2017 : 6,325 M€, + 8,99 % / 2016. Résultat net : 187.100 €.
CA 2018 : comptes non disponibles
(DG Alain Bodart)

Le Messager a été fondé en 1898. Le journal haut savoyard a été vendu au groupe Rossel-La Voix en 1994.

Le groupe Imprimerie du Messager édite quatre autres hebdos via la filiale PAJ (Presse Alpes Jura) :
L’Essor Savoyard  (74) (1945)  4.843     - 1,2 %
L'Essor Savoyard (73) 1.013  - 7,99 %

Le Pays Gessien
(1860) 3.525  - 4,37 %

Couplage Le  Messager - Le Pays Gessien 34.043 - 3,60 %

La Savoie  (1945) 3.272  - 1,21 %
La Tribune républicaine (Bellegarde) (1902) 2.578  - 4,59 %
N° 33 L’Avenir de l’Artois   9.098     - 8,15 %
N° 48 La Semaine dans le Boulonnais   7.307    - 8,96 %
L’Indicateur des Flandres  6.873  - 4,7 %
L’Echo de la Lys  (1837) 5.678    - 6,83 %
Le Journal de Montreuil 4.386   - 6,9 %
Le Phare Dunkerquois    3.916   - 0,94 %
Le Journal des Flandres   2.846  - 5,16 %
Les Echos du Touquet    2.803  - 7,46 %
Le Réveil de Berck  2.673   - 3,19 %

5e hebdo régional par sa diffusion

GROUPE CENTRE FRANCE 
(Clermont-Ferrand) : 9 hebdos
SAS Centre France Hebdos

CA 2017 : 8,48  M€, - 12,26 % / 2016.
Résultat net : - 1,55 M€
CA 2018 : comptes non disponibles
Président : Olivier Bonnichon

N° 5 Le Pays Roannais 16.239  - 9,71 % (5e hebdo régional français par sa diffusion)
Le Pays d’Entre Loire et Rhône 
+ la sous-édition Le Pays Forez Coeur de Loire (lancé en septembre 2014, né de la fusion de trois hebdos locaux (La Gazette de la Loire, La Liberté de Montbrison, et la partie ligérienne du Pays d'Entre Loire et Rhône)
4.157  + 9,16 %

Fondé en 1945 par l'homme politique Georges Bidault, plusieurs fois ministre sous la IVe République, et Pierre Bouligaud, le journal a longtemps été l'organe de presse du MRP, ancien parti démocrate chrétien. Depuis 2011, il est la propriété de Centre-France.

Couplage : Le Pays d'Entre Loire et Rhône Le Pays Roannais     20.396  - 6,41 %

N° 9 
L’Eclaireur du Gâtinais (Montargis-Fontaineblau) - racheté en 2019 au groupe La République du Centre -
14.039   - 3,80 %
N° 14 Le Journal de Gien - racheté en 2012 à la famille Jatteau -
12.253   - 3,25 %
Le Réveil du Vivarais - cédé au groupe HCR au 1er janvier 2020. Il avait été racheté en 2013 au groupe Sud Communication -
6.437  - 8,46 %
La Ruche de Brioude - racheté en 2013 au groupe Sud Communication -
6.632   - 5,26 %
Le Régional de Cosne et du Charitois 5.162    - 5,87 %
Cet hebdo né en mars 2017 de la fusion du Régional et de L'Echo Charitois.
Le Régional de Cosne avait été acheté en 2011. Ce hebdo de la Nièvre, diffusait alors 6.200 exemplaires, avec plus de 2000 abonnés. L'Echo Charitois diffusait 2.800 exemplaires.

Le Courrier du Loiret 5.016  - 2,73 %
L’Eveil Hebdo de la Haute Loire 4.493 + 8,47 %
Racheté en 2013 au groupe Sud Communication -
Une progression en trompe l'oeil liée à la disparition de La Gazette de la Haute Loire dont le dernier numéro est paru le 26 avril 2018. Sa diffusion n'était plus que de 2.500 ex. (2017 : 3.061 - 2,48 %)
Depuis cette date, la couverture de l'est de la Haute-Loire est assurée par la rédaction du quotidien L'Eveil pour L'Eveil Hebdo.

La Voix du Sancerrois 3.795 - 5,62 %
La Gazette de Thiers et d’Ambert  3.095 - 8,76 % - racheté en 2013 au groupe Sud Communication -



GROUPE EBRA : 4 hebdos

EBRA, propriété de la banque Crédit Mutuel, a fermé deux hebdos en août 2011 : 
Les Hebdos du Haut Jura et La Gazette du Morvan (qui diffusait près de 2.000 exemplaires sur Autun, Saône-et-Loire, Côte d'Or et Nièvre).
Cette année là, des menaces de disparition ont également pesé sur le bi-hebdo L’Indépendant du Louhannais et du Jura (1878)
3.292  - 0,09 %
CA 2018 : 600.700 €. - 9,53 % / 2017
Résultat net : - 33.800 €
Ce titre a finalement été conservé ainsi que
N° 17 La Tribune de Montélimar 11.676 - 3,62 %
CA 2017 : 2,83 M€ - 4,59 % / 2016. Résultat net : - 154.300 €
CA 2018 : comptes non disponibles

La Maurienne 2.482 - 3,72 %
Le Journal de Tournon-Tain 1.627  - 5,63 %

Ces hebdos, auparavant édités en location-gérance par la SEPRAJ, filiale de La Voix du Nord, ont été repris en 2009 par la SEHPL, filiale d'EBRA.
En septembre 2011, Le Courrier de Saint-Claude a fermé et la SEHPL a disparu
Son dernier CA était de 1,352 M€ en 2011. Le total du bilan avait diminué de 75 % entre 2010 et 2011.


GROUPE LA DEPECHE DU MIDI - MIDI LIBRE : 3 hebdos + 1 bi-hebdo national


Trois hebdos régionaux sont la propriété du groupe Dépêche du Midi - Midi Libre, dirigé par l’ancien ministre radical de gauche Jean-Michel Baylet, élu président de l’UPREG en janvier 2018. 
Particularisme remarquable, le groupe édite aussi Le Midi Olympique, bi-hebdo national consacré au rugby, le mensuel Midi Olympique Magazine et le site Rugbyrama.fr

Le Villefranchois (1831) (racheté en 1979) - La Gazette du Quercy Rouergue   6.167   - 5,89 %
Le Journal de Millau (1875) 5.480   - 2,4 %
La Gazette du Comminges (Saint-Gaudens) (2007) : Pas de chiffres officiels de diffusion déclarés mais 10.330 lecteurs revendiqués par le groupe régional.

2018 : une subvention de plus de 3,4 M€  (alors que les subventions sont plafonnées à 1,5 M€) a été accordée au quotidien Midi Libre. Obtenue contre toute attente du Fonds stratégique pour le développement de la presse (FSDP), elle concerne un investissement de 6 M€. Le dossier associe habilement au quotidien quatre titres de la PHR : Le Bulletin d'Espalion, La Semaine des Pyrénées, le Courrier Français, édition du Tarn-et-Garonne, et Le Journal d'Ici.

2013 : le groupe La Dépêche vend au groupe Publihebdos Le Républicain du Lot-et-Garonne et Le Républicain sud Gironde.

2011 :
 La Dépêche entre à 33,34 % dans le capital de SAGA (SA des Gazettes Associées) qui édite N° 10 La Gazette de Montpellier  et La Gazette de Nîmes.
SAGA  (1988) (Pierre Serre)
CA 2016 : 4,88 M€, - 2,2 % / 2015. Résultat net : 1.100 €
CA 2017, 2018 : comptes non disponibles

N° 10 La Gazette de Montpellier   13.878   - 6,85 %
La Gazette de Nîmes             4.947  - 3,74 %


GROUPE SUD OUEST (GSO) : 3 hebdos



Le groupe bordelais ne possède plus que trois hebdos par le biais de sa filiale SEPL (Société d’édition de presse locale). 
CA 2017 : 2.359.500 €, + 1,4 %/2016
Résultat net : 162.700 €
CA 2018 : comptes non disponibles

Le Résistant de Libourne
6.706    - 2,76 %
Haute Gironde Blaye 4.711   - 0,15 %
La Dépêche du Bassin d'Arcachon
4.103  - 0,41 %

En 2016, GSO s’est séparé de deux hebdos :

Le Journal du Médoc (3.045 - 3,3 %) vendu au groupe Presse et Médias du Sud-Ouest.
La Haute Saintonge (8.605  ex. OJD 2014) créé en 1973 à Jonzac, vendue aux Editions du Phare. 
Déjà, en 2013, GSO avait cédé L'Hebdo de Charente-Maritime à L'Aunisienne de Presse.
En 2005, La Semaine du Lot avait été vendue à IFIE Mediapress, éditrice du mensuel Le Journal du Périgord, devenu Périgord Magazine, qui cessa de paraître en 2014.

La Semaine du Pays Basque, lancée en 1993 par Roland Machenaud, a été rachetée en 2013 par les éditions Discom (Hubert de Caslou). Placée en liquidation judiciaire, elle a été reprise en 2016 par Jean-Philippe Ségot, un de ses ex-chroniqueurs.




GROUPE LA NOUVELLE REPUBLIQUE DU CENTRE-OUEST : 

1 hebdo gratuit

TMV (Tours Ma Ville)
Cet hebdo gratuit lancé en 2011 était édité par la filiale NR Multimédia qui a disparu en janvier 2019. TMV est directement rattaché à la SA NRCO. Tirage : 35.000 ex.

L'édition de Tours a été lancée pour concurrencer le gratuit 20 Minutes, puis à Niort et Poitiers en 2013.



AUTRES GROUPES NON RATTACHES A LA PQR

GROUPE SOGEMEDIA
CA 2017 : 711.400 €, - 0,41 % / 2016. Résultat net : 19.400 €
CA 2018 : comptes non disponibles

Dirigé par Jean-Pierre Vittu de Kerraoul, ancien président du SPHR, SOGEMEDIA (Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion) est la holding qui préside aux destinées d'une vingtaine d'hebdos.
PDG de L’Observateur de l’Avesnois, fondé en 1834, il a racheté en 2016 le groupe HCR (Hebdos catholiques régionaux) en lien avec La Presse de la Manche (groupe SIPA-Ouest France).

N° 11 L’Echo du Berry (La Châtre) (1819) 13.132   - 3,58 %
CA 2018 : 1.602.600 € (+ 1,25 % / 2017). Résultat net : 86.600 €

L’Abeille de la Ternoise (1841) (SAS L’Observateur, Jean-Louis Prévost, ancien PDG de La Voix du Nord)
9.323  - 3,73 %
CA 2015 : 1.422.600 € (+ 13,96 % / 2014)
CA 2016, 2017, 2018 : comptes non disponibles

N° 38 Le Bonhomme Picard (Oise Publications) 8.653  - 0,36 %
La Renaissance de Saône-et-Loire (Paray-le-Monial) 6.554  - 12,81 %
Vendue en 2016 par Yves de la Gorce, la diffusion était alors de 8.864 exemplaires.
L’Observateur du Cambrésis 6.298  - 1,36 % 
L’Observateur de l'Avesnois 6.159    + 0,46 % 
La Sambre - La Frontière Maubeuge  (1871) (SAS L’Observateur) 6.004   - 0,05 % 
L’Observateur de Beauvais (Oise Publications) 5.127  - 1,04 %
Le Démocrate Indépendant de Bergerac (Ed. du Démocrate) 4.619   - 3,45 %
La Thiérache Vervins (SAS L’Observateur) 4.562   - 0,11 %
L’Observateur du Valenciennois 4.426   - 1,43 %
La Semaine des Pyrénées Tarbes (1994) (Editions de l’Adour) 4.038  - 0,35 %
L’Observateur du Douaisis 3.653  - 0,22 %
Le Courrier - La Gazette d'Hirson (SAS L’Observateur) 3.659  - 0,92 %
Le Courrier de Fourmies (SAS L’Observateur) 3.085  - 3,8 %
Le Journal de Ham (Oise Publications) 2.129 - 1,98 %   
L’Observateur de l’Arrageois  Arras 1.865  + 0,54 %
La Semaine des Ardennes 1.787  - 3,41 % %
CA 2016 : 447.200 € (+ 19,52 % / 2015). Pertes : - 38.700 €

Couplage L'Observateur :
de l'Arrangeais, de l'Avesnois, du Cambrésis, du Douaisis, du Valenciennois, La Sambre - La Frontière, La Thiérache, Le Courrier - La Gazette, Le Courrier de Fourmies (réseau Vivrici Nord-Pas de Calais)  39.711  - 0,71 %

L’Echo du Thelle Méru (Oise Publications) 1.758  - 2,87 %
Echo d’Ile de France (SA Publi Louvre, Jean Vittu de Kerraoul) 5.000 ex. (source SPHR)


GROUPE PMSO Presse et Médias du Sud Ouest à Bordeaux
(Vincent David, président du SPHR)

Le Courrier Français 20.511 ex. (SPHR)
CA 2015 : 4.246.700 €.
CA 2016, 2017,2018 : comptes non disponibles

Il réunit les titres naguère propriétés d’associations diocésaines.
Il est édité en Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Gironde, Landes, Dordogne, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne.
Bernard Catténao a dirigé le groupe de 1987 à 2017. Il en préside désormais le conseil de surveillance et est l'actionnaire majoritaire.

La Vie Corrézienne Brive  (1956 : Les Editions Corréziennes) 6.539    - 3,4 %
Le Semeur Hebdo Clermont-Ferrand (1944) (2014) 6.903  + 4,02 %
L’Echo de l’Ouest Loire-Atlantique - Vendée 5.127 ex. (SPHR)
Le Journal du Médoc (3.045  - 3,3 %) racheté en 2016 au groupe Sud Ouest
La Renaissance Lochoise 2.224 ex. (SPHR)
La Renaissance du Loir-et-Cher 1.719 ex. ( SPHR)

En 2018, PMSO a repris les deux hebdos de L’AUNISIENNE DE PRESSE 
CA 2016 : 417.800 €. (Olivier Lepoutre)

L’Angérien Libre Saint-Jean d’Angely (9 septembre 1944)   3.571  + 0,96 %
L’Hebdo de Charente Maritime Surgères   2.645  - 6,44 %

GROUPE L’AMI DU PEUPLE 
(1958) SAS L’Ami du Peuple  (Bernard Deck)
CA 2015 : 2,8 M€
CA 2016, 2017, 2018 : comptes non disponibles

N° 22 L’Ami du Peuple Hebdo Alsace-Moselle (1858)  10.570    - 5,89 %
L’Ami des Foyers Chrétiens Hebdo Lorraine  4.152  + 1,42 %

La Fédération des médias catholiques regroupe aussi les titres :

La Lozère Nouvelle (Association CIVAP : 17.000 ex. source SPHR) 
(Le Renouveau (Puy-en-Velay) liquidé en 2015)
L’Aurore du Bourbonnais (Moulins) (2.500 ex.) édité par Les Imprimeries réunies. 
La Liberté de l’Yonne (Auxerre) (1956) (Imprimerie Moderne Auxéroise) 2.500 ex. (source SPHR)
Membres associés : le groupe L’Essor/Affiches et L'Hebdo du Finistère du groupe Publihebdos.


GROUPE PUBLI OUEST 

N° 4 Le Courrier de la Mayenne (Laval) 18.439  - 5,65 %. 4e hebdo régional français par sa diffusion. 
CA 2018 : 2.420.800 €, - 11,57 % / 2017. Résultat net :  - 31.600 €

Relancé en 1956 par le comte Louis Budes de Guébriant (1916-2005), issu de la noblesse bretonne catholique, il appartient toujours à la famille, avec son fils Loïc Budes de Guébriant, également propriétaire du château de Craon

N° 23 Haut Anjou (Château-Gonthier) 10.412  - 4,56 %
(1968) SARL Haut Anjou (Bertrand Budes de Guébriant depuis 2013)
CA 2018 : 1.760.800 €. Résultat net : 45.200 € 

L’écho d’Ancenis et du Vignoble  5.133   - 2,41 %
Société Indépendante de presse (Jean-Baptiste Budes de Guébriant depuis juillet 2016)
CA 2015 : 644.800 €
CA 2016, 2017, 2018 : comptes non disponibles


EDITIONS DU PHARE BABYLONE FINANCES SARL
(CA 2015 : 2,34 M€, + 21,43 % / 2014)

Le Phare de Ré  (1949) 10.269 ex. (SPHR)
Hebdo du mercredi, il a changé de propriétaire en 2000 et 2003.  
La Haute Saintonge (Jonzac)  9.299 ex. (SPHR)
Le Littoral de la Charente-Maritime Marennes 9.266 ex. (SPHR)

Thierry Verret, ancien PDG de France Agricole, est le directeur de la publication. Il a présidé Sophia Publications qui édite les magazines Historia, L'Histoire, La Recherche et le Magazine Littéraire. Ce groupe, racheté à François Pinault en 2014 pour moins d'un million d'euros, avait été placé en redressement judiciaire début 2015. Le groupe Perdriel qui en détenait 50 % est devenu propriétaire à 100 % en juin 2017.


GROUPE DES AFFICHES PARISIENNES

CA 2013 : 8,7 M€ (Eric Berthod)
Adhérent du Syndicat de la presse judiciaire (46 titres)

Le Patriote Beaujolais Val de Saône  4.968   - 5,34 %
Tout Lyon Affiches       4.507 - 3,47 %
L’Essor Rhône             3.455  - 4,05 %
L’Essor Affiches Loire  3.322  + 0,79 %
L’Essor Affiches Isère    2.960 - 8,7 %

TPBM Semaine Provence   NC
Le Journal du Bâtiment et des TP Rhône-Alpes  NC
Affiches Parisiennes  NC
Le Moniteur de Seine-et-Marne (Eric Berthod) 3.000 ex. (SPHR)
La Semaine de l’Ile de France (intègre L'Informateur de Seine-et-Oise, Les Petites Affiches de Seine-et-Oise et Les Affiches versaillaises - SAV)  NC
Les Nouvelles Publications Economiques et Juridiques Bouches-du-Rhône (Bernard Riccobono) (imprimé à 8000 ex.) 

GROUPE COMPO ECHOS
CA 2016 : 2,14 M€ (1990, Guillaume Lalau)

L’Informateur Judiciaire  2.397   - 2,40 %
Edite aussi Les Echos Judiciaires, Les Annonces Landaises, La Vie Economique, 7 Jours Les Petites Affiches de Bretagne.

SNEC Société Nouvelle des Editions Comtoises (1992) (Elodie Sassard)
CA 2015 : 1,51 M€, + 3,64 % / 2014.

La Presse de Vesoul (1981, fondé par Alain Joyandet, qui a été journaliste à La Presse de Gray de 1974 à 1978. En 1986 il rachète le GREC (Groupe des éditions Comtoises). Maire de Vesoul (1995-2012), il a été secrétaire d’Etat à la coopération et la francophonie de 2008 à 2010)    4.349  - 6,35 %


La Presse de Gray    5.606   - 3,63 %

Le Châtillonnais et l’Auxois (fondé en 1807, Société Nouvelle d’Imprimerie ) Côtes d’Or    3.136  - 7,44 %
(Racheté en 1992, par Alain Joyandet, transmis en 2008 à sa fille Elodie Sassard)
GROUPE PUBLIC MEDIA
(CA 2015 : 708.000 €) (2003, Roger Anglument)


La Concorde Deux-Sèvres  (1904)  2.500 ex. (SPHR)
Le Nouvelliste (Haute-Vienne)  : 3.200 ex. (SPHR)
Mensuels : Le Journal de Civray (1838) (informations locales de la Vienne).
Info-éco (économie régionale de Poitou-Charentes) : 10.000 lecteurs + version 2.0 hebdo
L'Avenir (Charente - Pays de Ruffec) - Le Confolentais (Charente-Limousine) (1995 : Edit France, Roger Anglument) : 2.500 ex. (SPHR)





GROUPE SUD COMMUNICATION

A la mort de l’industriel Pierre Fabre (groupe pharmaceutique), en 2013, son groupe Sud communication a vendu plusieurs titres au groupe Centre France :
La Gazette de la Loire Saint-Etienne, Le Réveil du Vivarais, le quotidien L’Eveil de la Haute Loire, le magazine Massif Central
Il a conservé uniquement Le Journal d’ici Tarn et Lauragais (ex Tarn-Infos)
6.770 ex.   + 0,28 %

DOVEMED (2007, Dominique Verdiel)  CA 2016 : 386.000 €
COMPRA (2014, Compagnie des médias et publications Rhône-Alpes) CA 2016 : 743.800 €

Le Mémorial de l’Isère  (1828)    4.071   - 7,46 %
Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné  (1923) (DOVEMED, Dominique Verdiel)    5.076  - 5,9 %
La Vie Nouvelle Chambéry  (2008 Sogemedia > Essentiel Presse > 2011 DOVEMED

ROSEBUD (2006, Stéphanie Liogier) CA 2015 : 2,41 M€

Tribune de Lyon  4.250 ex. + 5,38 %

Reprise en 2006 par Rosebud SARL qui édite aussi deux mensuels : Exit (loisirs, culture, sorties dans la région lyonnaise), Grains de Sel, pour les familles lyonnaises qui bougent. Egalement, une dizaine de guides pratiques centrés sur la région lyonnaise, notamment le Guide de la santé, le Guide de la création d'entreprise, le Guide Mets et Vins.

GROUPE RC (2001, François Choraine)
CA 2016 : 185.900 €

Le Journal de Bugey (Ain) : 3.000 ex. (SPHR)
Le Journal de la Côtière (Bourg en Bresse) : 2.500 ex. (SPHR)

GROUPE SOPREDA 2 (1998, Alain Veyret) CA 2016 : 3,385 M€

Le Courrier Liberté (Isère) : 2.800 ex. (SPHR)
ECO Savoie Mont Blanc : 3.500 ex. (SPHR)
ECO de l’Ain : 3.000 ex. (SPHR)

COMPAGNIE MEDITERRANEENNE DE PRESSE (CMP) (1984, Jacques Riccobono)
CA 2016 : 4,479 M€

L’Avenir Côte d’Azur (1984 : CMP) 4.240 ex. (SPHR)
Le Régional (Salon de Provence) (1959 : CMP) 4.430 ex. (SPHR)
Le Républicain d’Uzès et du Gard (1981 : SAS SNPG) 2.487 ex. (SPHR)
Vaucluse Hebdo (1981 : SAS SNPG) 2.643 ex. ( SPHR)
Le Var Information (annonces légales)
Télé Monaco

Créée en 1900, à Draguignan, l'imprimerie d'Adrien Riccobono lance en 1945, "Les Annonces du Midi"avec Maurice Riccobono. En 1965 démarre une première rotative dans le sud-est. 
La CMP est dans le groupe Riccobono de Bernard Riccobono. Avec ses fils il est à la tête d'un important groupe qui reste spécialisé dans l'imprimerie et l'affichage. La holding de la société est basée au Luxembourg. 
Leader de l'impression des quotidiens nationaux (il commença en 1976 avec L'Aurore), le groupe a investi dans la cosmétique, le tourisme (stations de ski), l'intérim (Staffmatch), la presse magazine (Gault et Millau).

GROUPE DEVAL PRESSE
(Anne Deval Ostorero, DG Simon Rouxel) CA 2016 : 1,585 M€

L’Impartial de la Drôme à Romans (1883, SAS Deval Presse Infos, Anne Deval-Ostorero) 2.411  - 3,91 %
Cette affaire de famille édite aussi le journal d'infos économiques L'Echo Drôme Ardèche - Le Valentinois  (CA 2016 : 1,58 M€) (1992, SAS Deval Presse Infos, Anne Deval Ostorero) 5.955 ex. (SPHR)


GROUPE VINCENT GERARD

N° 20 Oise Hebdo  (1994, Sté de Presse de l’Oise, Vincent Gérard 51 % - Société de presse de La Réunion 46 %)  CA 2015 : 2,048 M€
Les faits divers sont le fond de commerce du journal, lourdement condamné en 2015 dans une affaire de diffamation.
10.844    - 13,95 %
L’Axonais Soissons (Aisne)    (2014, Vincent Gérard : Sté Axonaise de presse)
3.052   + 0,53 %

44 HEBDOS INDEPENDANTS DES GROUPES

+ 10.000 ex.

N° 19  L’Indépendant du Pas de Calais Saint-Omer (1849)
(2005, SA L’Indépendant Valérie Serbourdin-Devos)
CA 2015 : 2,129 M€
11.139     - 5,79 %

La Liberté L’Homme de Bronze (Arles) (1974, Sté Arlésienne de presse et d’édition, Gérard Pappalardo)  11.952 ex. (SPHR)

N° 26 Le Tarn Libre  (1835) (1903 : Imp. Coop. S-O, Gilles Carle)   10.015     - 6,79 %

De 6.000 à  8.000 ex.

Terres et Territoires (2016, Sté d’édition de presse rurale et des territoires, Jean-Bernard Bayard) 8.793 ex. (SPHR)
L’Abeille (Epinal) (1837) (1973 : Imprimerie Flash et Fricotel, Alain Thirion) 8.000 ex. (SPHR)
Depuis juillet 2017, une édition Meurthe-et-Moselle a été lancée, en remplacement de 54 Hebdo, sur Nancy et sa couronne.

L’Essor Sarladais (1993, Imprimerie du Sarladais, Michel Delpech) 6.375  - 3,5 %
Les Affiches de la Haute-Saône (1835) (Jean-François Royer-Gaspard) 6.500 ex. (SPHR)
La Semaine de l’Allier Moulins - Vichy - Montluçon (2005, SARL Les Editions de la Semaine, Jean Bergeron de Charon)  5.814   - 1,39 %. 

De 4.000 à 5.999 ex.


L’Hebdomadaire d’Armor  (Merdrignac) (1953, SARL Imprimerie Jacques Le Maire)  5.333   - 5,69 %
L’Informateur Corse Nouvelle (Bastia) (SAS Corsica Presse, Paul Aurelli) 5.600 ex. (SPHR)
Le Progrès Saint-Africain (sud-Aveyron) (1910-2000, SARL Aveyron Presse, Bruno Aufrère) 5.200 ex. (SPHR)
Liberté Hebdo de Lille  hebdo d'origine communiste (1944). Depuis 2015, cession à la SNLE (Société nouvelle Liberté éditions) 5.165 + 15,5 %
Bulletin d’Espalion  (création samedi 21 juillet 1838. SARL Marcel Bonnaterre)  4.897   - 2,62 %
Haute Provence Info (Alpes de Hautes Provence) (2009 : SARL Haute Provence Info, Jean-Luc Icard) : 5.000 ex. (SPHR)
Le Journal de la Corse (Ajaccio) (1er novembre 1817) (1955, Imprimerie du Sud, ex-Siciliano) 4.999 ex. (SPHR)
Le Républicain de l'Essonne (1944) Ris-Orangis - Etampes. Propriétaire : Robert Mendibure 4.830  - 10,56 %
L’Opinion Indépendante (Haute-Garonne) (1988, SA Opinion Indépendante du Sud-Ouest, Hélène Payras-Didier) 4.500 ex. (SPHR)
La Gazette Ariégeoise (1944, SA Les Carnets de l’Alpha, Cécile et Laurence Dupont) : 4.500 ex. (SPHR)
Alpes et Midi (1987, Alpes et Midi SAS, Yves Monnier) : 4.000 ex. (SPHR)

De 2000 à 3.999 ex.


La Tribune Bulletin Côte d’Azur (1998, SAS Sud Est Presse Nice, Philippe Léon)
4.144   + 6,53 %
L’Echo de Vibraye (Sarthe-Loir-et-Cher) (1906) (1998, Imprimerie Gravé)
3.900 ex. (SPHR)
L’Hebdo des Savoie Aix-les-Bains  (1999, Imprimerie Ducret)   3.336  - 5,28 %
Nouvelles Semaine (Guadeloupe) (2010, Nouvelles Editions Caribéennes, Laurent Nesty) 3.500 ex. (SPHR)
La Semaine de Metz-Thionville (SAS Edi M3) (2005, Jean-Pierre Jager) 3.265  - 3,43 %
La Terre de Chez Nous (Doubs et Terr. de Belfort) (1985) (FDSEA) : NC (2017 : 2.973 - 8,52 %)
La Semaine de Nancy (SAS Edi M3) (2005, Jean-Pierre Jager) 2.650 ex. (SPHR)
Les Infos - Pays de Ploërmel (Société d'Edition et de Presse Redon-Ploërmel - Pierre Roussette)        2.536   - 3,5 %
L’Auxois Libre (Côte d’Or) Geneviève Morlevat 2.550 ex. (SPHR)
L’Agglorieuse (2002, Sté de presse de l’agglomération de Montpellier, Tristan Cuche) : 2.500 ex. (SPHR)
Le Petit Journal (Montauban) (12 éditions) (1988, Editions Arc-en-ciel, Alain Paga) 2.500 ex. (SPHR)
L'Informateur Judiciaire (Nantes), (2011, COMPO ECHOS Bordeaux) 2.490  + 3,88 %
Les Infos - Pays de Redon (1996, Société d'Edition et de Presse Redon-Ploërmel, Pierre Roussette) 2.402   - 7,76 %
Le Crestois  (Drôme) (1900, Jean-Claude Bourde) (CA 2017 : 755.100 € - 13,03 % / 2016)    2.373  - 3,18 %. 
Pertes : - 36.600 €. Le 6000e numéro est paru en octobre 2015.
La Semaine du Minervois (1997, Association Les Cahiers du Minervois, Nicolas Faure) 2.200 ex. (SPHR)
L’Echo de Brou (1892, Brou Publicité,  Jean-Claude Bizeau)        2.057   - 0,82 %
Val de Marne Infos (Val de Marne Infos Multimédias Editions, Fabrice Cathala) 2.000 ex. (SPHR)
La Montagne des Hautes-Pyrénées (1994 : SA Imprimerie Péré, Pierre Lafontaine) 2.000 ex. (SPHR)
Le Réveil du Midi (1968, SARL Presse Editions Public, Marie-Christine Dejax) 2.000 ex. (SPHR)

De 1.000 à 1.999 ex.


Le Journal de Tournon-Tain 1.582  - 5,38 %
L’Hebdo (Rodez) (1987, SAS Press Hebdo) 1.600 ex. (SPHR)
L'Essor Bigourdan de Lourdes (1978, Philippe Lassalle),
CA 2017 : 86.800 € 1.507  + 4,73 %
L’Affranchi de Chaumont (Haute-Marne) (1994, Christophe Poirson) 1.350 ex. (SPHR)
La Tarentaise Hebdo (2006, Yvon Rocca) 1.272  - 10,36 %
Le Faucigny  Thonon (SAS Savoie Editions, Serge Coste) 1.250 ex. (SPHR) 
Le Démocrate de l’Aisne (association Les Amis du Démocrate) : 1.200 ex. (SPHR) . Fondé en 1906, il est toujours fabriqué au plomb.
L’Indépendant de l’Yonne à Sens (CA 2013 : 513.400 €)
(1997 : hebdo des Editions Senonaises de Presse, Nathalie Chaboteau) 1.191 ex. (SPHR)

Diffusion inconnue

La Semaine du Pays Basque (2016, Courrier du Pays Basque, Jean-Philippe Segot)     
Le Petit Bastiais, créé en 1875, et Arritti (hebdo des nationalistes) sont habilités pour publier les annonces légales en Corse.
Le Journal Toulousain (2014, SCOP News Média 3.1, Rémi Demersseman-Pradel)  CA 2016 : 246.900 € (-5,08 % / 2015) Pertes : - 109.700 €. Pratique le journalisme de solutions.

samedi 20 juillet 2019

Presse quotidienne régionale : l’été meurtrier

Plans sociaux, concentrations et mutualisations, la PQR (presse quotidienne régionale) en pleine mutation numérique connaît un été meurtrier. 



Sud Ouest, le groupe EBRA, la NRCO, Ouest France, Nice-Matin : la PQR dans la tourmente (dr)
Les dirigeants des groupes de presse n’ont plus le choix.
Ils multiplient les plans sociaux face à l’érosion du lectorat : 120.000 exemplaires en moins chaque année depuis plus de dix ans. Du fait de ses lecteurs vieillissants, le taux de renouvellement et de pénétration vers des jeunes urbains reste faible.
En 2018, la PQR ne diffusait plus que 4,4 millions d'exemplaires au lieu de 5,7 millions en 2010 et 7 millions en 1990. Une perte d'audience liée aussi à la concurrence des journaux gratuits et des chaînes d’infos en continu.
Un malheur n'arrivant jamais seul, la chute des recettes publicitaires (937 M€ en 2010, 583 en 2017) s'explique par le ralentissement économique et par l’invasion des GAFA et des réseaux sociaux.
Pour compenser les pertes abyssales de diffusion, la concentration et la diversification ne suffisent pas à colmater les budgets. 
Plus que jamais, la priorité est à la réduction de la masse salariale et aux économies d’échelle pour sauver les meubles.
Le « print » des rotatives mute enfin vers le digital et la monétisation des contenus après des années d’internet gratuit qui ont obéré la mise en place de nouveaux modèles économiques, de nouveaux services aux lecteurs privés de contenus à forte valeur ajoutée. 
Après la révolution des systèmes éditoriaux qui signa la disparition du pré-presse, toutes les rédactions ont vu leurs effectifs fondre. Rien de tel pour améliorer la productivité !
Devenus entièrement polyvalents et plurimédias, les journalistes précarisés, courent après Twitter et produisent désormais à la fois photos, vidéos, articles print et web. 
Les robots sont aux portes des open spaces...
Selon le journal en ligne Mediacités, au moins 108 agences locales de PQR ont dû fermer en dix ans, soit une perte de près de 10 % des effectifs de la presse quotidienne régionale... 
Le phénomène des concentrations s'est accentué en 2015, lorsque le groupe La Dépêche du Midi a acquis le groupe Midi Libre avec l'Indépendant, Centre-Presse Aveyron, La Nouvelle République des Pyrénées, Le Petit Bleu du Lot-et-Garonne. Les plans sociaux ont suivi avec150 emplois supprimés dans les deux groupes. 
En 2017, la Voix du Nord, troisième quotidien régional, a supprimé 132 postes et sa diffusion est tombée en 2018 à 200.987 exemplaires (- 2,14 % / 2017).
Côté rentabilité, les résultats restent calamiteux. 
En dix ans, le chiffre d'affaires global de la PQR a chuté de 20 %, rappelle le chercheur Jean-Marie Charon, dans le baromètre rendu public lors des Assises du journalisme 2019. (*)
Pour multiplier les abonnements numériques,  le dumping des tarifs empêche de consolider les trésoreries souvent exsangues et nombre de sites hésitent encore entre l'accès libre gratuit et l'offre premium payante. Et pour beaucoup de quotidiens, la sous-capitalisation rend impossible d’indispensables investissements.
Les multiples aides de l'Etat (fiscalité allégée, subventions pour la modernisation), système unique en Europe, n'empêchent pas qu’il faut budgéter les indemnités liées aux plans sociaux ou les clauses de cession...
A l'heure où certains rêvent d'un conseil de l'ordre pour mieux encadrer les journalistes, une bataille s’engage pour la survie de la presse écrite nationale, régionale et locale. 
En cet été 2019, particulièrement meurtrier, les mauvaises nouvelles s’accumulent, surtout pour la presse quotidienne régionale (PQR). 
Au total, plus de 700 emplois vont disparaître et moins de la moitié seraient créés...
Revue de presse... sinistrée : 

Sud-Ouest a annoncé le 10 juillet un plan de départs volontaires portant sur 132 postes dont 18 journalistes, applicable à l’été 2020. 
Son bureau d’Angoulême va fermer ce qui condamne l’édition de Charente, déjà ultra minoritaire, en concurrence directe avec le départemental La Charente Libre, autre quotidien du groupe.
En 2013-2014 une précédente restructuration avait supprimé 126 postes.
Le nouveau président du directoire, Patrick Venries, veut réduire la masse salariale des activités « papier » (fabrication, impression, distribution) et accélérer le digital, stratégie mise en route par son prédécesseur Olivier Gerolami qui a quitté le navire en mai dernier. 

Diffusion 2018 : Sud-Ouest 230.160 exemplaires (- 3 %). La Charente Libre 28.701 (- 3,37 %). La République des Pyrénées 27.008 (- 2,58 %). L'Eclair des Pyrénées - Pays de l'Adour 5.985 (- 4,21 %). La Dordogne Libre 4.893 (- 3,51 %).

Nice Matin, avec ses éditions Var Matin et Monaco Matin a connu le 29 juillet l'épilogue d'un long feuilleton qui rendait son avenir incertain. 
Le milliardaire franco-libanais Iskandar Safa, propriétaire de chantiers navals et de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, a finalement annoncé qu'il se retirait du dossier, laissant la voie libre à Xavier Niel, copropriétaire du Monde et fondateur de Free. (Lire ci-contre l'article, très complet, du Figaro)

Le quotidien était dans la tourmente suite au désengagement du groupe  belge Nethys, actionnaire minoritaire (34 %) depuis 2015.
En sauvegarde judiciaire depuis mars dernier, Nice Matin négociait avec Safa lorsque Niel est entré dans le jeu en juin. 
Le Figaro du 29 juillet 2019
Le 12 juillet, ce dernier annonçait l’acquisition des 34 % de Nethys avec un droit de préemption sur les parts de la SCIC. 
Le jour même, en assemblée générale, les personnels préféraient l’offre Safa alors que les journalistes optaient très majoritairement pour Niel qui a su les amadouer par la création d’une société des rédacteurs afin d'assurer l’indépendance de la rédaction.
Les salariés sont majoritaires à 66 %, depuis leur reprise de l’entreprise en 2014 via une SCIC.
L’AG avait également voté la dénonciation judiciaire du pacte d’actionnaires qui donne à Niel un droit de préemption pour un éventuel contrôle de 100 % du capital. 
Par sa décision, Iskandar Safa évite un délicat périple juridique qui aurait pesé sur l’avenir du quotidien soumis aussi aux aléas de la politique locale.
Xavier Niel est considéré comme proche de Macron, alors que Safa roule plutôt pour le député Eric Ciotti qui veut en découdre avec Estrosi , « Macron compatible », aux élections municipales. En lot de consolation provisoire Safa va entrer au capital de la télé locale Azur TV.

Diffusion Nice-Matin 2018 : 68.963 exemplaires (- 5,5 %).

La Provence a également annoncé fin juin le désengagement du groupe Nethys de son capital (11 %). 
Corse Matin a engagé au printemps un plan de suppression de 10 journalistes sur une soixantaine, suite aux décisions du nouvel actionnaire, l'armateur CM Holding, qui fin 2017 avait repris les 35 % d'actions détenues par Bernard Tapie.

Diffusion La Provence 2018 : 93.871 exemplaires (- 4,05 %)
Diffusion Corse Matin 2018 : 30.350 exemplaires (- 5,42 %)

Le groupe EBRA (Est, Bourgogne, Rhône-Alpes), propriété du Crédit Mutuel, a pour objectif de tripler ses revenus du numérique. 
Pour réduire ses charges, il a annoncé début juin la suppression de plus de 386 postes au 1er janvier 2021. 
La mutualisation de ses neuf quotidiens prévoit la création d’une entité prestataire centralisée (EBRA Services) qui permettrait de créer 284 postes. 
En 2018, une régie publicitaire commune avait été lancée et deux rotatives fermées au Républicain Lorrain et à L’Alsace. Déjà, au Dauphiné le plan de départs volontaires a été porté de 120 à 160 postes. Fin avril, la direction souhaitait un gel des embauches, à savoir le non remplacement par des CDD de 21 journalistes sur 40 partis dans le cadre de ce plan, contrairement à l'accord signé par la direction, l'Etat et les organisations syndicales. Motif : les mauvais résultats du début d'année.
Des départs volontaires sont aussi engagés au Journal de Saône-et-Loire et au Bien Public pour 47 postes sur 300, et au Progrès pour 77 postes sur 500.

Diffusion 2018 : Le Dauphiné Libéré + Vaucluse Matin 189.756 exemplaires (- 4,21 %), Le Progrès 166.605 (- 3,74 %), Les Dernières Nouvelles d'Alsace 136.786 (- 2,72 %), L'Est Républicain 114.212 (- 2,84 %), Le Républicain Lorrain 93.871 (- 4,05 %), L'Alsace 66.645 (- 3,51 %), Le Journal de Saône-et-Loire 47.019 (- 1,84 %), Vosges Matin 32.407 (- 3,69 %), Le Bien Public 36.271 (- 2,33 %).

Midi Libre a observé un débrayage d’une matinée le 29 mai dernier,  pour protester contre un plan prévoyant 25 mutations. 
Le quotidien a perdu 36 postes de journalistes depuis son rachat en 2015 par le groupe La Dépêche du Midi, dirigé par l'ancien ministre radical de gauche Jean-Michel Baylet, président de l'UPREG (Union de la presse en région, qui regroupe 64 titres à travers le syndicat de la presse quotidienne régionale, le SPQR, et le syndicat de la presse quotidienne départementale, le SPQD). 
Avec un chiffre d’affaires (73,7 M€ en 2018) en baisse de 3,7 M€ depuis deux ans, Midi Libre a vu ses ventes chuter de 18 % depuis 2014. 

Diffusion Midi Libre 2018 : 95.757 exemplaires (- 5,6 %). 

Le groupe Centre France (8 quotidiens, 10 hebdos régionaux), met aussi en oeuvre le « digital first », et annonçait début avril 2019 un plan de départs à La Montagne, pour « rajeunir la rédaction ». Le dernier plan de développement stratégique, lancé en 2013, intervenait déjà après la suppression de 250 emplois.
La Gazette de la Haute-Loire, le plus petit de la dizaine d’hebdos locaux du groupe, a cessé sa parution en avril 2018.

Diffusion 2018 : La Montagne 151.722 exemplaires (- 4,87 %). Le Populaire du Centre 31.074 (- 6,09 %). La République du Centre 29.062 (- 3;89 %). Le Berry Républicain 27.760 (- 3,76 %).  L'Yonne républicaine 24.647 (- 3,84 %). L'écho républicain 24.316 (- 5,72 %). Le Journal du Centre 22.174 (- 4,3 %). L'Eveil de la Haute-Loire 10.173 (- 3,22 %)

La Nouvelle République du Centre-Ouest (NRCO) dont Centre France est actionnaire (16 %) depuis 2009, a annoncé à l’automne dernier la suppression de 107 postes (dont 32 journalistes) d’ici quatre ans, pour réduire ses charges. 
Conséquences directes à cette nouvelle stratégie de repli : l'arrêt d'une des deux rotatives et la suppression d'éditions locales. Les effectifs passeront en dessous de la barre des 400. 
Centre France cautionne ce nouveau tour de vis, sans rajouter un euro au pot. 
Déjà, en 2009, un lourd plan social avait supprimé 181 postes, entraînant la fermeture de l’édition du Cher et la mutualisation avec Centre Presse dans la Vienne. En 12 ans, ce départemental racheté au groupe Hersant en 1996 a vu sa diffusion divisée par deux.

Diffusion 2018 : Centre-Presse 10.023 exemplaires (- 7,3 %)
NRCO 151.341 exemplaires (- 0,5 %). 

Le groupe Sipa/Ouest France domine la PQR avec cinq quotidiens, et 73 hebdos régionaux via sa filiale Publihebdos.
En 2018, son président, Louis Echelard (banquier qui a fait toute sa carrière au Crédit Mutuel de Bretagne) ne cachait pas son pessimisme  : 
Ouest France va perdre 80.000 exemplaires d'ici 2021 ".  
Une lourde réorganisation, annoncée il y a un an mais suspendue par la direction, devait supprimer 56 emplois moyennant une mutualisation des contenus, afin de réaliser 3,6 M€ d'économies
En supprimant 73 postes (pour en créer 17)  des agences locales du Maine-et-Loire et de la Sarthe devaient fermer, ces éditions reprenant les contenus du Courrier de l'Ouest et du Maine Libre. 
Dans le Maine-et-Loire, les deux tiers des effectifs disparaîtraient.
Les rédactions du Mans, de La Flèche et de Sablé seraient fermées et le bureau départemental transféré dans les locaux du Maine Libre
Dans le Finistère, où la concurrence du Télégramme est forte, il est prévu de réduire les moyens rédactionnels et d'adapter la pagination, tout en dynamisant le numérique.
A Presse-Océan, le bureau de Saint-Nazaire serait sacrifié pour ne pas faire d’ombre à Ouest-France.
D'ores et déjà, la mutualisation est amorcée : les pages du Courrier de L'Ouest seront montées à Ouest-France.
Par ailleurs, le gratuit et le site 20 Minutes, détenus à parts égales par Sipa-Ouest-France et le belge Rossel, a connu deux grèves les 23 mai et 10 juin pour "la revalorisation des salaires" et pour protester contre "le manque d'effectifs". Dans le même temps, Sipa/Ouest-France négocie une montée dans le capital de 20 Minutes.

Diffusion 2018 : Ouest-France 648.485 exemplaires (- 3,4 %). Courrier de L'Ouest 82.852 (- 3,62 %). Le Maine Libre 37.667 (- 2,97 %). Presse-Océan 26.880 (- 3,06 %). La Presse de la Manche 19.733 (- 2,62 %)

Dans les DOM-TOM, la version papier du quotidien France Guyane est menacée de disparition. Une option qui pourrait être privilégiée par l’administrateur judiciaire avant l’audience du tribunal de commerce de Fort-de-France, le 25 juillet. Le groupe France-Antilles (ex-Hersant), a été repris à 100 % il y a deux ans par la holding AJR Participations.

PQN : L'Huma en péril
Le Monde pavoise
Libé se sépare des seniors


Dans la presse quotidienne nationale, bonnes et mauvaises nouvelles se suivent :
L'Humanité a annonce début juillet la suppression de 41 postes (plus du quart de ses effectifs). 
Le quotidien communiste, en redressement judiciaire depuis février, est purement menacé de disparition.

Diffusion 2018 : 31.943 exemplaires (- 5,71 %).

Le Monde est devenu le premier quotidien national, annonce fièrement son directeur Jérôme Fenoglio sur sa page Facebook, " avec une très forte hausse de sa diffusion en mai " (324.471 exemplaires, + 12,17 % / 2018). Il détrône Le Figaro qui progresse aussi en mai (320.877 exemplaires, + 4,81 %) et qui occupait jusqu'alors la première place du podium annuel avec 309.492 exemplaires. Le Parisien - Aujourd'hui en France (groupe LVMH) régresse encore à 286.977 exemplaires (- 5,98 %)
Cette performance est acquise grâce aux Européennes et à la progression des abonnements numériques depuis plusieurs mois, confirmant la réussite de la mutation digitale. 
Une bataille capitalistique s’est aussi engagée cet été : Matthieu Pigasse et le nouvel actionnaire tchèque Daniel Kretinsky négocient le rachat des parts (20 %) du groupe espagnol Prisa dans le quotidien, au grand dam de Xavier Niel qui considère cette offensive comme une agression.

Libération chercher à réduire sa masse salariale en se séparant des seniors. D'après La Lettre A du 19 août, un "généreux chèque de départ " est proposé à ses salariés âgés de plus de 58 ans. Jusqu'à 25 personnes pourraient bénéficier du dispositif.
Diffusion 2018 : 67.238 exemplaires (- 10,68 %)

TOUTE L'ACTU DES GROUPES DE PRESSE ET D'AUDIOVISUEL

Une bonne connaissance de l’actualité des médias  est indispensable pour celles et ceux qui veulent devenir journalistes.   Le contexte de p...