lundi 2 janvier 2023

LA PHR Presse Hebdomadaire Régionale

LE CRESTOIS REPRIS PAR SES SALARIÉS


En juin, Le Crestois a cessé de paraître. Cet hebdo local de la Drôme, créé il y a 123 ans, a été mis en redressement judiciaire. Le 14 juillet, son 6400e numéro est paru suite à la décision du tribunal de commerce de Romans de le confier à trois de ses salariés (sur 10) regroupés en Scop. Jean-Baptiste Bourde, l’ancien propriétaire, arrière petit-fils du fondateur, est devenu salarié. L’imprimerie a été liquidée faute d’acquéreur, et le journal est imprimé à 3000 exemplaires,  également par une Scop.

Très implantée dans les territoires, la PHR réunit près de 250 titres et plus de 7 millions de lecteurs fidèles. Les grands groupes régionaux sont très présents comme Publihebdos (filiale de SIPA-Ouest-France) qui fédère 30 % du marché avec 77 hebdos, 15 gratuits d’information et sa plateforme actu.fr au Top 10 des sites d’infos. EBRA, Rossel, Centre France, La Dépêche, Sud-Ouest contrôlent une trentaine d'hebdos.  


La PHR est fédérée par le Syndicat de la presse hebdomadaire régionale (SPHR) présidé depuis 2015 par Vincent David (Sciences Po Bordeaux, IPJ) (photo ci-contre PMSO). 225 titres adhèrent au syndicat.

Président du groupe Presse et Médias du Sud-Ouest (PMSO) qui édite Le Courrier Français, et directeur des rédactions, il est aussi vice-président de l’Alliance de la Presse d’information générale (APIG).

« Nous sommes la presse de l’hyper proximité, du lien social et de la mise en valeur des territoires que nous couvrons. Le Monde d’après ne pourra pas se construire sans la presse hebdomadaire régionale » déclarait V. David en juillet 2020.

Lors du dernier congrès de la PHR, tenu en juin à Aix-les-Bains, il a rappelé qu'en dix ans, l'érosion des ventes a atteint 3 à 4 % par ans. Aussi, il a évoqué une "crise de la médiation" : " Internet, c’est le “café de la place”, c’est sans filtre. Nous, nous sommes les filtres, les passeurs. Nous avons une place, la place d’une presse sérieuse, faite par des professionnels. Nous vivons une crise de la médiation. Il faut relégitimer notre mission, réhabiliter la presse d’information.


Fragilisée par la crise sanitaire et la hausse du prix du papier, la PHR résiste néanmoins par la qualité et en développant sa digitalisation.

Nombre de ses journaux diffusés à l’échelle d’un arrondissement, d’un département ou de plusieurs cantons tirent leurs ressources des ventes (au numéro et abonnés), de la publicité locale et des annonces légales (une homologation préfectorale fixe annuellement les tarifs d’insertion).


Voici le classement ACPM des 100 premiers titres sur 158 

(diffusion France payée 2021-2022) :


N°1 des ventes  


La Manche Libre 


51.030 ex. - 5,66 % 


Hebdo fondé à la Libération, issu de la démocratie chrétienne gaulliste. 

Sept éditions : Avranches, Granville, Coutances, Mortain, Cherbourg, Saint-Lô. Diffusé dans le Calvados à Bayeux et Vire avec ses éditions Le Bessin Libre et Le Bocage Libre.

Depuis 1982, Benoît Leclerc de Sonis, fils du fondateur, dirige le journal et  la radio Tendance Ouest.  


2e  -  Le Courrier Cauchois          24.989 ex. - 4,8 % 


Hebdo fondé en 1948 par André Bettencourt, ancien ministre,  suite à la fusion du Petit Cauchois et du Réveil d’Yvetot

Racheté en 2017 par le groupe de La Manche Libre.  Diffusé à Yvetot et Fécamp (Seine-Maritime)



3e - Le Messager de Thonon 15.533 ex. - 6,21 % (Rossel)



4e  -  Le Trégor 15.151 ex.  + 5,43 % (Publihebdos) 



5e  -  Le Courrier de la Mayenne 

14.171 ex. - 8,51 %

(groupe Edit-Ouest)

Dans la famille Guébriant depuis trois générations, issue de la noblesse bretonne. Rédactions à Laval et Mayenne. 

Louis de Guébriant l’a dirigé de 1956 à 1986, puis son fils Loïk, et à partir de 2010 le petit-fils Jean-Baptiste Budes de Guébriant.


Le groupe publie aussi :

36e - Haut-Anjou (Château-Gontier) 7.664 ex. - 10,4 %


76e  - L’Écho d’Ancenis et du Vignoble 4.595 ex. - 7,28 %


6e  - L’écho de la presqu’île Guérandaise  12.247 ex. - 13,33 % (Publihebdos)


7e  - Liberté - Le Bonhomme Libre (Caen) 12.035 ex.  + 5,51 % (Publihebdos)


8e  - L’Écho du Berry (La Châtre)   11.960 ex. - 2,49 %

Depuis 2020, appartient au groupe de La Manche Libre, co-actionnaire depuis 2011 avec le groupe SOGEMEDIA.


SOGEMEDIA 


Principal groupe indépendant avec une vingtaine d’hebdos locaux d’information.

Fondé par Jean-Pierre Vittu de Kerraoul, 75 ans, ancien président du SPHR et de la Fédération nationale de la presse française.

Depuis 2020, président de l’ENPA (European Newspaper Publishers Association), lobby représentant les journaux européens à Bruxelles, engagé contre les GAFA.

Siège : Avesnes-sur-Helpe (Nord) et imprimerie numérique Digitaprint. 

Il édite : 

La Renaissance de Saône-et-Loire 

67e au classement : 5.094 ex. - 1,03 %


La Semaine des Ardennes

L’Observateur de l’Arrageois

L’Observateur de l’Avesnois

L’Observateur du Cambrésis

L’Observateur du Douaisis 112e : 3.202 ex. - 1,17 %

L’Observateur du Valenciennois 101e au classement ACPM : 3.645 ex. - 3,34 %

L’Observateur de Beauvais (Oise Publications, filiale de Sogemedia)

La Sambre

Le Courrier de Fourmies 123e : 2.548 ex. - 3,56 %

Le Courrier - La Gazette (Hirson) 111e : 3.223 ex. - 6,47 %

La Thiérache

L’Abeille de la Ternoise

L’Écho du Telle (Oise) (Oise Publications, filiale de Sogemedia)

Le Bonhomme Picard (Oise Publications)

Le Journal de Ham (Oise Publications) 136e : 1.826 ex. - 5,88 %

Écho Île-de-France

Le Démocrate Indépendant (Bergerac)

La Semaine des Pyrénées (Tarbes) 110e : 3.321 ex. - 8,36 %


2016 : prise de participation à parité de SOGEMEDIA et du groupe HCR (Hebdos Catholiques Régionaux) appartenant à des associations diocésaines, pour 5 hebdos : Drôme Hebdo / Peuple Libre (Valence), La Voix de la Haute-Marne (Chaumont), L’Hebdo de l’Ardèche / Terre Vivaroise, La Voix de l’Ain (Bourg-en-Bresse), Le Réveil du Vivarais (vendu par Centre France fin 2019)


9e -  La République de Seine-et-Marne 11.941 ex. - 12,87 %   (Publihebdos)


10e -  L’Éclaireur du Gâtinais et du Centre 11.577 ex. - 7,03 % (Centre France)


11e - Le Pays Roannais 11.519 ex. - 9,31 % (Centre France)


12e - Les Informations Dieppoises (bi-hebdo) 11.005 ex. - 6,79 % (Publihebdos)


13e - La Voix de l’Ain (Bourg-en-Bresse) 10.942 ex. - 4,84 % (SOGEMEDIA/HCR)


14e - La Chronique Républicaine (Fougères) 10.716 ex.  - 7,86 % (Publihebdos)


15e - La Gazette de Montpellier  10.669 ex. - 3,41 % (33,34 % La Dépêche du Midi)


16e - L’Orne Combattante 10.499 ex.  + 0,4 % (Publihebdos)


17e - Le Journal de Gien  9.836 ex. - 3,18 %  (Centre France)


18e - La Tribune de Montélimar 9.640 ex. - 6,39 %  (EBRA)


19e - Le Pays Malouin  9.495 ex.  - 6,33 % (Publihebdos)


20e - L’Ami hebdo  9.002 ex. - 2,39 % (Association pour la presse chrétienne en Alsace-Lorraine) fondé en 1858. Se saborde en 1939 et reparait en 1945. Fusion en 1982 avec le journal mosellan L’Ami des foyers chrétiens.


21e - La Dépêche d’Evreux/Louviers/Verneuil 8.945 ex.  - 6,37 %


Fondée en 1898, elle a été reprise par Publihebdos en 2007.

La famille Nespoulous, propriétaire depuis 1927, qui a longtemps refusé de vendre au groupe Hersant, avait finalement cédé en août 1994. Un ultime pied de nez du "Papivore" (décédé deux ans plus tard) qui possédait sa résidence secondaire à Ivry-la-Bataille, dans la zone de diffusion du journal.

À l'époque, l'hebdo tirait à 23.000 exemplaires. La société éditrice du titre, qui possèdait aussi une imprimerie et un journal gratuit, « Phare Ouest », avait été placée en redressement judiciaire.  

Le tribunal de commerce d'Evreux préféra France-Antilles au groupe Méaulle, dont le siège est à Bernay, qui éditait une dizaine d'hebdomadaires dans la région (tous repris par Publihebdos en 2001), ainsi qu'à une offre de Jean-Michel Baylet, de La Dépêche du Midi de Toulouse. 

Le groupe Hersant avait proposé à la famille Nespoulous de conserver une minorité de blocage dans le capital et le repreneur s'était engagé à conserver 

« l'indépendance éditoriale » du titre traditionnellement orienté à gauche, ainsi que « l'équipe rédactionnelle en place, y compris le rédacteur en chef ».


22e - Les Sables - Vendée Journal 8.885 ex. - 8,08 % (Publihebdos)


23e - Le Pays d’Auge (bi-hebdo) 8.749 ex. - 4,89 % (Publihebdos)

24e - L’indépendant du Pas-de-Calais 8.677 - 8,68 %. Fondé en 1849. Un des plus vieux journaux de France, à l’origine bi-hebdo, hebdo du jeudi. (Nord Littoral - Rossel)

25e - Le Réveil de Neufchâtel (Pays de Bray) 8.488 ex. + 0,49 % (Publihebdos)

26e - L'Abeille de la Ternoise  8.412 ex.  - 0,45 % (SOGEMEDIA), fondée en 1841.

27e - Le Républicain (édition Lot-et-Garonne)  8.348 ex. - 8,94 % (Publihebdos)

28e - L’Impartial des Andelys 8.148 ex. - 7,99 % (Publihebdos)

29e - Le Courrier du Pays de Retz 8.022 ex. - 12,03 % (Publihebdos)

30e - Le Perche (Mortagne) 8.005 ex. - 7,48 % (Publihebdos)

31e - Le Publicateur Libre (Domfront) 7.982 ex. + 2,78 % (Publihebdos)

32e - L’Écho de l’Armor et de l’Argoat  7.925 ex. - 4,67 % (Publihebdos)

33e - La Voix du Jura 7.911 ex. - 2,96 % (Publihebdos)

34e - L’Orne Hebdo (Alençon) 7.735 ex. - 4,07 % (Publihebdos)

35e - Oise Hebdo (Compiègne) 7.677 ex.  - 9,9 % fondé en 1994 (Groupe Vincent Gérard à 51,19 %, Société de presse de la Réunion 45,59 %)

36e - Haut-Anjou (Château-Gontier) 7.664 ex. - 10,4 % (Edit-Ouest)

37e - L’Éclaireur de Châteaubriant 7.652 ex. - 10,6 %. Fondé en 1831 (Publihebdos)

38e - L’Éveil de Pont-Audemer 7.582 ex. - 12,8 % (Publihebdos)

39e - Le Républicain (sud Gironde) 7.519 ex. - 1,78 % (Publihebdos)

40e - L’Éveil Normand 7.449 ex. - 6,16 % (Publihebdos)

41e - Le Bonhomme Picard 7.438 ex. - 4,63 % (SOGEMEDIA)

42e - Le Tarn Libre (Albi) 7.269 ex. - 7,16 % fondé en 1835 (Imprimerie coopérative du Sud-Ouest)

43e - Le Réveil Normand 6.664 ex. - 9,47 % (Publihebdos)

44e - Le Courrier Vendéen 6.619 ex. - 9,72 % (Publihebdos)

45e - La Gazette de la Manche 6.599 ex. - 3,87 % (Publihebdos)

46e - Le Journal d’Ici Tarn et Lauragais 6.430 ex. - 1,89 % (groupe Sud communication ex-Pierre Fabre). 

A la mort de l’industriel en 2013, son groupe a vendu 4 titres à Centre France : 

La Gazette de la Loire Saint-Etienne

le quotidien L’Eveil de la Haute Loire

le magazine Massif Central

Le Réveil du Vivarais (revendu au groupe HCR en 2019)


47e - Le Journal de Vitré 6.340 ex. - 12,09 % (Publihebdos)

48e - Le Résistant (Libourne) 6.257 ex. - 3,8 % (groupe Sud Ouest)

49e - Le Courrier Indépendant de Loudéac 6.243 ex. + 1,74 % (Publihebdos)

50e - Toutes les Nouvelles de Versailles et Rambouillet 6.242 ex. - 4,04 % (Publihebdos)

51e - L’Observateur de l’Avesnois 5.896 ex. + 1,11 % (SOGEMEDIA)

52e - La Sambre - La Frontière 5.885 ex. - 1,11 % (SOGEMEDIA)

53e - La Presse d’Armor  5.868 ex.  - 7,58 %

54e - Le Petit Bleu des Côtes d’Armor 5.847 ex.  - 0,63 %

55e - Les Nouvelles - L’Écho Fléchois 5.839 ex. - 0,95 %

56e - L’Indicateur des Flandres  5.822 ex. - 8,16 % (Rossel - La Voix)

57e - L’Avenir de l’Artois 5.761 ex. - 12,99 % (Nord Littoral - Rossel)

58e - L’Observatoire du Cambrésis 5.741 ex. - 2,45 % (SOGEMEDIA)

59e - La Gazette du Centre Morbihan 5.729 ex. - 0,5 % (Publihebdos)

60e - L’Hebdo de Sèvre et Maine 5.658 ex. - 17,55 % (Publihebdos)

61e - La Semaine dans le Boulonnais 5.607 ex. - 8,8 % (Rossel - La Voix)

62e - Le Penthièvre 5.486 ex. - 6,64 % (Publihebdos)

63e - La Marne 5.463 ex. - 3,46 % (Publihebdos)

64e - Le Journal d’Abbeville 5.424 ex. + 1,55 % (Oise Publications, filiale de Sogemedia)

65e - La Semaine de l’Allier 5.378 ex. + 6,43 %

66e - L’Essor Sarladais 5.341 ex. - 3,44 %

67e - La Renaissance de Saône-et-Loire 5.094 ex. - 1,03 % (SOGEMEDIA)

68e - L’Hebdo de l’Ardèche - Terre Vivaroise 5.080 ex. + 1,01 % (SOGEMEDIA/HCR)

69e - Le Petit Courrier - L’Écho du Val de Loire  5.028 ex.  - 4,86 % (Publihebdos)

70e - La Voix - Le Bocage 4.998 ex. - 8,43 % (Publihebdos)

71e - Le Réveil du Vivarais 4.934 ex. - 7,01 % (SOGEMEDIA-HCR)

72e - Le Villefranchois - Gazette du Quercy-Rouergue 4.888 ex. - 7,25 % (La Dépêche du Midi)

73e - La Ruche de Brioude 4.799 ex. - 5,57 % (Centre France)

74e - Le Journal de Millau 4.751 ex. - 6,44 % (La Dépêche du Midi)

75e - Haute Gironde 4.598 ex.  - 4,98 % (groupe Sud Ouest)

76e - L’Écho d’Ancenis et du Vignoble 4.595 ex. - 7,28 % (Edit-Ouest)

77e - L’Hebdomadaire d’Armor 4.493 ex. - 3,77 %. Seul hebdo indépendant de Bretagne depuis 1953 (SARL Imprimerie Jacques Le Maire).

78e - Le Pays Briard (Coulommiers) bihebdo 4.437 ex. - 6,96 % (Publihebdos)

79e - La Presse de Gray 4.432 ex.  - 6,79 % (SNEC Joyandet)

80e - Le Courrier de Mantes 4.427 ex. - 3,89 % (Publihebdos) 

81e - L’Observateur de Beauvais 4.349 ex. - 7,33 % (Oise Publications, filiale de Sogemedia)

82e - L’Écho de la Lys 4.314 ex. - 7,9 % (Rossel - La Voix)

83e - La Renaissance - Le Bessin 4.313 ex. - 4,24 % (Publihebdos)

84e - La Gazette de Nîmes 4.268 ex. - 5,45 % (La Dépêche du Midi à 33,34 %)

85e - Le Journal de l’Orne 4.242 ex. - 4,31 % (Publihebdos)

86e - Bulletin d’Espalion 4.236 ex. - 7,43 % fondé en 1838 (MBE - Marcel Bonnaterre Edition)

87e - Le Démocrate Indépendant de Bergerac 4.223 ex. - 7,19 % (SOGEMEDIA)

88e - L’Ami des Foyers Chrétiens Hebdo 4.205 ex. + 2,49 % (Association pour la presse chrétienne en Alsace-Lorraine)

89e - La Thiérache 4.123 ex. - 4 % (SOGEMEDIA)

90e - L’Essor Savoyard 74 4.070 ex.  - 7,29 % (Rossel La Voix)

91e - La Dépêche du Bassin d’Arcachon 4.017 ex.  - 5,7 % (groupe Sud Ouest)

92e - Tout Lyon 4.009 ex.  - 6,05 % (SAS Tout Lyon, Laurent Odouard)

93e - Le Régional de Cosne et du Charitois 3.986 ex. - 9,78 % (Centre France)

94e - Le Ploërmelais  3.938 ex.  - 0,05 % (Publihebdos)

95e - Pontivy Journal  3.894 ex. - 6,28 % (Publihebdos)

96e - Le Démocrate Vernonnais 3.860 ex.  - 8,98 %  (Publihebdos)

97e - Le Courrier du Loiret 3.775 ex.  - 8,71 % (Centre France)

98e - Le Courrier de l’Eure 3.759 ex.  - 6,68 % (Publihebdos)

99e - Les Infos - Pays de Redon 3.722 ex. - 9,92 % (Société d'Edition et de Presse Redon-Ploërmel, Pierre Roussette)

100e - Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné 3.651 ex. - 6,72 % 

Fondées en 1923 (Compagnie des médias et publications Rhône-Alpes). 

PDG : Dominique Verdiel. 

Édite aussi Le Mémorial de l’Isère fondé en 1828, et La Vie Nouvelle Chambéry-Les Affiches de Savoie  (avec SOGEMEDIA).


ET AUSSI…



GROUPE PMSO (Presse et Médias du Sud Ouest)



Président :
Vincent David depuis 2017 (président du SPHR)

Actionnaire majoritaire : Bernard Cattanéo, resté 30 ans à la tête du groupe de presse catholique bordelais.


Siège social : rue du Dr Jean Vincent, 33300 Bordeaux 



15 hebdos :


Le Courrier Français

(diffusion supérieure à 20.000 ex.)


Édité en Gironde, Charente, Charente-Maritime, Dordogne, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Deux-Sèvres, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, Vienne.

Rédacteur en chef : Marc-Paul Lemay


Rachetés en 2018 :

L’Angérien Libre (Saint-Jean-d’Angély) 113e : 3.173 ex. - 4,4 %

L’Hebdo de Charente-Maritime (Surgères) 3.397 ex. - 31,2 %

La Vie Corrézienne 6.195 ex. - 6,33 %

Le Semeur Hebdo (Aubière, Puy-de-Dôme) 5.905 ex. + 0,17 %

L’Écho de l’Ouest (Nantes)

La Renaissance Lochoise et du Loir-et-Cher (Blois, Loches)

Le Journal du Médoc


Adhèrent à la Fédération des médias catholiques


- La Lozère Nouvelle (Mende) (Association CIVAP Communiquer, Informer, Vivre Au Pays) 


Siège : 7 B boulevard des Capucins 48000 Mende


- LES IMPRIMERIES RÉUNIES


L’Aurore du Bourbonnais  hebdomadaire catholique. Paraît le vendredi.

2.500 abonnés revendiqués

Siège : 1 rue Voltaire, 03000 Moulins 



MÉDIATOUR  ex-Société Nouvelle des Editions Comtoises (SNEC)

 

La Presse de Vesoul 

108 e : 3.474 ex. - 7,97 % 


Hebdo fondé en 1981, par Alain Joyandet, qui n’était pas encore maire de Vesoul (Haute-Saône).  Toute sa chaîne graphique est maîtrisée jusqu’à la rotative installée à Auxonne (21).


La Presse de Gray   (fondée en 1842)  : 4.432 ex.   - 6,79 %


Le Châtillonnais et l’Auxois 129e : 2.341 ex. - 9,65 %

Fondé en 1807, il est le plus vieil hebdo régional, racheté en 1992 par Alain Joyandet. 

Gérant : Élodie Sassard, fille d’Alain Joyandet 


Lire : 212 ans et 3 mois après 


2 gratuits quinzomadaires (et leurs sites internet)

édités par la SARL ICL, gérée par Thomas Joyandet : 

Limoges Infos 87 et Clermont Infos 63


2011:  acquisition de Le Mag de l’immo à Dijon.

2013 : A. Joyandet transmet la SNEC à ses enfants : Thomas Joyandet et Elodie Sassard.

2014 : l’entreprise intègre Médiatour, fondée en 2000. 

2020 : reprise des journaux de PUBLIC MÉDIA (dirigé par Roger Anglument, ancien rédacteur en chef de Centre Presse Poitiers) après sa liquidation judiciaire : 

La Concorde - l’hebdo des Deux-Sèvres  (fondée en 1904)

L’Abeille - Le Nouvelliste (Haute-Vienne) 

L'Avenir (Charente - Pays de Ruffec)- Le Confolentais (Charente-Limousine)


Le Journal de Civray (1838) a disparu depuis.

Info-Eco (Vienne, Limousin, Nouvelle Aquitaine) bimestriel et web hebdo a cessé sa parution en mars 2021 après 30 ans d’existence. 



REPÈRES


Né en 1954 à Dijon, Alain Joyandet (photo ci-contre) avait 20 ans lorsqu’il débuta comme journaliste à La Presse de Gray après avoir abandonné des études de médecine. 


1981 : il lance La Presse de Vesoul et Radio Val de Saône (RVS) dans la foulée  de la libéralisation des ondes, qui deviendra Vitamines puis NRJ et Radio 2000, en synergie avec les journaux du groupe. 


1986 : il rachète le journal de ses débuts et regroupe ses entreprises au sein de la SNEC (Société nouvelle des éditions comtoises).

De 1986 à 1995 il préside le club de football de Vesoul. 

1991 : il est à l’origine du GIE « Les Indépendants » qui regroupe des radios régionales.

1995 : conseiller municipal d’opposition depuis 1989, il est élu maire de Vesoul  (RPR) en 1995, fauteuil qu’il occupera pendant 17 ans jusqu’en 2012. 


2000 : pour ses activités dans le secteur des bateaux de plaisance, il créé Médiatour qui regroupe trois sociétés gérées par sa fille.

Sénateur entre 1995 et 2002, il devient député UMP de 2002 à 2008, puis de 2010 à 2012. En 2014, il retrouve son fauteuil de sénateur et a été réélu en 2020.

De 1999 à 2002, il a été secrétaire national du RPR chargé des nouvelles technologies, membre du bureau politique, puis de 2002 à 2008 secrétaire national de l’UMP chargé des fédérations.


2004 : il lance L’Hebdo de Besançon qui disparaitra en 2012. 


2008 : proche de Nicolas Sarkozy, il est nommé secrétaire d’Etat à la coopération et la francophonie. 2010 : il démissionnera après une série de polémiques sur sa conception de la Françafrique et une affaire de permis de construire illégal pour sa résidence secondaire, révélée par le Canard Enchaîné.

Il sera aussi épinglé par une révélation de Mediapart sur la location d’un jet privé pour 116.500 € afin de participer à une conférence sur  la reconstruction d’Haïti à la Martinique. 


2015 : élu conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté, réélu en 2021 (en 2010 il avait dû s’incliner face à une liste de gauche).


2016 : conseiller politique des Républicains, il soutiendra Sarkozy à la primaire.




ÉDITIONS DU PHARE - BABYLONE GROUPE


3 hebdos : 

Le Phare de Ré  (diffusion supérieure à 10.000 ex.) DG : Bertille Schmidt

La Haute Saintonge (Jonzac) 9.299 ex. (source SPHR) racheté au groupe Sud Ouest en 2016.

Le Littoral de la Charente-Maritime Marennes 9.266 ex. (source SPHR)


Siège : 15 quai Job Foran 17410 Saint-Martin-de-Ré


COMPAGNIE MEDITERRANEENNE PRESSE COMMUNICATION (CMPC)


Fondée par Jacques Riccobono en 1984, président du conseil d'administration de l’Imprimerie de la presse judiciaire et périodique du sud-est.

La CMPC a pour DG, son fils Jean-Damien Riccobono.


6 hebdos (Gard, Vaucluse, Var, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône) : 

Les Nouvelles Publications Économiques et Juridiques des Bouches-du-Rhône

L’Avenir Côte d’Azur

Le Régional (Salon de Provence)

Le Républicain d’Uzès et du Gard

Vaucluse Hebdo

Le Var Information

1 gratuit :  Télé Monaco Magazine (en partenariat avec Monaco Télécom), bimensuel diffusé à 10.000 ex. 


Siège : rue du Liège 83490 Le Muy 


REPÈRES


Le groupe Riccobono est un acteur majeur de l'impression et de la communication. Créée en 1900 à Draguignan, l'imprimerie d'Adrien Riccobono lança en 1945, Les Annonces du Midi

Bernard Riccobono, né en 1951, est mandataire de 28 autres sociétés. Il préside lL’imprimerie fondée en 2007 (CA 2021 : 25,71 M€).

Ancré dans la région PACA et sur Monaco depuis 1983 le groupe dispose d’un important pôle Edition et Digital (conception de sites internet et e-commerce, applications mobiles, référencement naturel).

En 1965 démarre une première rotative. 

Spécialisé dans l'imprimerie et l’affichage, Riccobono est un leader historique de l'impression des quotidiens nationaux (il commença en 1976 avec L’Aurore). 

En 2011, il a récupéré l'imprimerie du Figaro basée au Tremblay-en-France, dans laquelle Dassault, propriétaire du Figaro, avait investi 80 M€.

Riccobono, avec sa filiale parisienne Paris Offset Print (POP), disposait déjà de deux rotatives à la Courneuve pour l’impression en format tabloïd. 

Riccobono contrôle quasiment toute l’impression de la presse parisienne, le groupe imprimant également Libération, L’HumanitéLa Croix et Paris Turf, avant de récupérer Les Echos en novembre 2012

En 2024 il récupèrera les imprimeries du groupe Amaury. Le groupe s’est diversifiée dans la cosmétique, le tourisme (stations de ski), l'intérim (Staffmatch),  l’édition (Guide Gault & Millau), le conseil en communication et la gestion d’espaces publicitaires. La holding de la société est basée au Luxembourg. 



GROUPE DES AFFICHES PARISIENNES


Affiches Parisiennes est un hebdo d’annonces légales et d’information juridique créé en 1818. 

Le groupe rassemble :

La Semaine de l’Ile de France 

Le Moniteur de Seine-et-Marne 

Le Patriote Beaujolais 107e : 3.479 ex. - 5,9 %

La rédaction (bimédia) propose des interviews de personnalités, des éclairages sur des points spécifiques de droit, des informations générales et pratiques sur la région.


Président : Guillaume Contet

Rédacteur en chef : Jean-Paul Viart


Siège  : 3 rue de Pondichéry  75015 Paris


Sont rattachés à ce groupe : 

Tout Lyon (Laurent Oudouard)

et L’Essor (Loire) 118e : 2.848 ex. - 2,43 %  L’Essor Isère 119e : 2.829 ex.  + 0,89 %

L’Essor Rhône 

Le Journal du Bâtiment et des TP

- les publications du groupe CMPC

Le Régional (Salon de Provence)

Le Républicain d’Usés et du Gard, Les Nouvelles Publications, TPMB Semaine Provence (Publications Commerciales à Marseille)

et les sites : Var Information et Vaucluse Hebdo


ÉDITIONS ARC-EN-CIEL 


1 hebdo : Le Petit Journal édité dans 11 départements avec 12 éditions (Ariège, Aude, Aveyron, Gers, Comminges, Hautes-Pyrénées, Hérault, Lot, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Orientales, Toulouse-Lauragais, Tarn-et-Garonne)

Créé en 1988 par Alain Paga


Directeur délégué : Nicolas Pompigne-Mognard, président d’APO Group, agence de communication panafricaine, principal adversaire politique de Jean-Michel Baylet dans le Tarn-et-Garonne, le président du groupe La Dépêche.


Siège : 1300 avenue d’Ardus  82000 Montauban.



ROSEBUD  



Tribune de Lyon  106e : 3.517 ex. - 7,45 %


Créée en 2005 par l’homme d’affaires Fernand Galula.

En 2006, il se retire du capital en raison d’un conflit avec la rédaction et place la société en clause de sauvegarde. Elle est reprise par des salariés, des lecteurs et des chefs d’entreprises lyonnais autour du rédacteur en chef François Sapy.

Rosebud SARL édite aussi deux mensuels : Exit (loisirs, culture, sorties dans la région lyonnaise), Grains de Sel (pour les familles lyonnaises qui bougent) et une dizaine de guides pratiques centrés sur la région lyonnaise, notamment le Guide de la santé, le Guide de la création d'entreprise, le Guide Mets et Vins.

 

Siège : 10 rue des Marronniers 69002 Lyon


GROUPE INFORMATEUR JUDICIAIRE


L’Informateur Judiciaire (fondé en 1919)

Les Echos Judiciaires Girondins

Les Annonces Landaises

La Vie Economique du Sud Ouest

7 Jours Les Petites Affiches de Bretagne. 


Siège : 15 boulevard Gabriel Guist’Hau 44000 Nantes.



LES AMIS DU DÉMOCRATE 


Le Démocrate de l’Aisne 

Fondé en 1906, il est toujours fabriqué au plomb 


Juillet 2022 : l’hebdomadaire installé à Vervins (Aisne), a été classé monument historique par arrêté préfectoral du 22 février 2022. Il concerne l’ensemble des machines (rotative, linotypes, marbre et casses typo). 


Fondé par l’avocat corse Pascal Ceccaldi (1876-1918), sous le titre Le Démocrate vervinois, il en fera un outil de sa campagne électorale et sera élu député en 1906 puis président du conseil général, après une carrière administrative au cabinet d’Émile Combes, et dans la préfectorale. 

L’association Les Amis du Démocrate a racheté son imprimerie après avoir été deux fois au bord du dépôt de bilan en 1988 et 1999. 

En 2020, le tirage était de 2.150 ex. et compte 2000 abonnés. Il est vendu 0,65 € ou 30 € l’abonnement annuel. Il est habilité à la publication des annonces légales.


Siège  : 2 rue Dusolon 02140 Vervins



GROUPE SOPREDA 2 


Président : Alain Veyret

Le Courrier Liberté (Isère)

ECO Savoie Mont Blanc

ECO de l’Ain


Siège : 7 route de Nanfray 74960 Annecy


DEVAL PRESSE


L’Impartial de la Drôme (Romans) Fondé en 1883. 135e : 1.899 ex. - 8,61 %

Le titre et l’imprimerie sont repris en 1908 par Henri Deval qui en fait une affaire de famille. Simon Rouxel, directeur de publication représente la 5e génération.

En 1992, Deval acquiert et devient éditeur du journal d'infos économiques 

L'Echo Drôme Ardèche - Le Valentinois  

En 2008, le site www.limpartial.fr est lancé.


Siège  : 45 place Jean-Jaurès 26100 Romans-sur-Isère



IMPRIMERIE FLASH ET FRICOTEL


Président : Alain et Franck Thirion


L’Abeille (Épinal)

Depuis juillet 2017, une édition Meurthe-et-Moselle a été lancée, en remplacement de 54 Hebdo, sur Nancy et sa couronne.


Siège : 58 rue d´Alsace 88000 Épinal



AUTRES TITRES


Les Affiches de la Haute-Saône Jean-François Royer-Gaspard


L’Informateur Corse Nouvelle (Bastia) SAS Corsica Presse, Paul Aurelli


Le Journal de la Corse Imprimerie du Sud - Ajaccio


Le Progrès Saint-Africain (sud-Aveyron) Aveyron Presse, Bruno Aufrère


Liberté Hebdo de Lille  SNLE (Sté Nouvelle Liberté éditions) 

104e au classement ACPM : 3.539 ex. + 29,35 %


Haute Provence Info (Alpes de Htes Provence) SARL Hte Provence Info,  Jean-Luc Icard


Le Républicain de l'Essonne (Ris-Orangis - Etampes) Robert Mendibure, 74 ans, dirige E-MIR (Éditions de médias d’informations régionales).

102e au classement ACPM : 3.628 ex. - 2,47 %


L’Hebdo des Savoie (Aix-les-Bains) Imprimerie Ducret

122e : 2.707 ex. - 7,99 %


Le Crestois (Drôme) Jean-Claude Bourde 133e : 2.100 ex. - 7,2 % 



L’Echo de Brou (fondé en 1892). Diffusé dans le sud de l’Eure-et-Loir et l’arrondissement de Vendôme.

Racheté en 1926, la famille Bizeau en est toujours propriétaire. 

Paraît le mercredi.

142e : 1.497 ex. - 7,36 %


L’Opinion Indépendante (Haute-Garonne) SA Opinion Indépendante du Sud-Ouest, Hélène Patras-Didier : 

lopinion.com 151.589 visites mensuelles


La Gazette Ariégeoise SA Les Carnets de l’Alpha, Cécile et Laurence Dupont


Alpes et Midi Alpes et Midi SAS, Yves Monnier


La Tribune Bulletin Côte d’Azur  SAS Sud Est Presse Nice, Philippe Léon


L’Echo de Vibraye (Sarthe-Loir-et-Cher) Imprimerie Gravé


Nouvelles Semaine (Guadeloupe) Nouvelles Editions Caribéennes, Laurent Nesty


La Semaine de Metz-Thionville - Nancy SAS Edi M3, Jean-Pierre Jager


La Terre de Chez Nous (Doubs et Terr. de Belfort) FDSEA


Les Infos-Pays de Ploërmel  Pierre Roussette 139e : 1.711 ex. - 9,18 %


L’Auxois Libre - Bourgogne Libre (Côte d’Or) Geneviève Morlevat


L’Agglorieuse Sté de presse de l’agglomération de Montpellier, Tristan Cuche


La Semaine du Minervois Association Les Cahiers du Minervois, Nicolas Faure 


Val de Marne Infos Multimédias Editions, Fabrice Cathala


La Montagne des Hautes-Pyrénées SA Imprimerie Péré, Pierre Lafontaine


Le Réveil du Midi SARL Presse Editions Public, Marie-Christine Dejax


L’Hebdo (Rodez) SAS Press Hebdo


L'Essor Bigourdan de Lourdes Philippe Lassalle  141e : 1.510 ex. + 0,13 %

L’Affranchi de Chaumont (Haute-Marne) Christophe Poirson


La Tarentaise Hebdo Yvon Rocca 


Le Faucigny  (Thonon) SAS Savoie Editions, Serge Coste


L’Indépendant de l’Yonne (Sens) Editions Senonaises de Presse, Nathalie Chaboteau


Hebdo 39 (Lons-le-Saunier) Marlène Riffard-Bozon, et Hebdo 25 (Besançon et Haut-Doubs) - gratuit à + de 100.000 ex. - 



Tous les chiffres de diffusion de 158 titres de la PHR sont sur le site de l’ACPM (Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias) :



HISTOIRE


De nombreux titres de la PHR sont associés à l’histoire politique des régions où elle est implantée. Certains ont été lancés à la Libération ou dans l’immédiat après-guerre par des élus locaux de dimension nationale. 

Quelques exemples : 


Le Patriote Beaujolais est sorti de la clandestinité en septembre 1944 par la volonté de Justin Godart, plusieurs fois ministre, député, sénateur, maire de Lyon à la Libération.


Le Pays Roannais fondé en 1945, appartenait à Georges Bidault, député de la Loire, président du MRP et maintes fois ministre et président du Conseil sous la IVe République. 


Le Courrier Cauchois a été fondé en 1948 par André Bettencourt, plusieurs fois ministre du Gal De Gaulle de 1966 à 1973. En 1950, il épousa Liliane Schueller dont le père était le fondateur de L’Oréal.


D’autres titres sont encore plus anciens : 


Maurice Viollette, ministre du Front Populaire, député-maire de Dreux créa L’Action Républicaine en 1902. Seule l’édition de Nogent-le-Rotrou continue d’exister avec le groupe Publihebdos.


L’avocat Pascal Ceccaldi deviendra député de l’Aisne après avoir fondé en 1906 Le Démocrate vervinois, qui est le dernier journal français encore imprimé au plomb.


Pierre Laval, président du Conseil de Pétain, plusieurs fois chef du gouvernement et ministre sous la IIIe République, racheta Le Moniteur du Puy-de-Dôme en 1927. Propriétaire de cinq quotidiens de province, il les revendra en 1931 à Raymond Patenôtre, à la tête d’un groupe de presse important mais aussi député et deux fois ministre d’Herriot et de Daladier.

Sous la Ve République, Alain Joyandet, ministre sous Sarkozy, élu de Vesoul, sera aidé dans ses campagnes électorales par son journal La Presse de Vesoul fondé en 1981. En 1992, il rachetait Le Châtillonnais et l’Auxois plus ancien hebdo local fondé en 1807.


mercredi 16 novembre 2022

Mondial de foot au Qatar : les médias français ont joué le jeu

Les Bleus n’ont pas ramené la Coupe du monde et les appels au boycott n’ont pas vraiment été suivis !

Si les soupçons de corruption ont égratigné l’image du Qatar, sa stratégie de développement de son influence sort renforcée.


La presse française n’a pas été avare de superlatifs pour commenter ce match historique où l’Argentine attendait sa victoire depuis 36 ans.

Entre un Kylian Mbappé héroïque et un Messi arrivé au sommet de sa légende et de l’Everest, tous les titres ont vanté les mérites du vainqueur comme du vaincu. 


Avec la défaite française, une immense frustration s’étale aussi en première page des journaux. "Aux larmes" à La Voix des Sports, "Un rêve brisé" pour L'Est-éclair, "Si près, si loin de leur troisième étoile" du côté de Ouest-France

(ci-contre les Unes du lendemain de la défaite des Bleus (photo Adrian Denis/AFP)


Oubliées les histoires de boycott !

Cette finale a été vue par 24 millions de téléspectateurs sur TF1

Un record d'audience !

En arrière plan, le feuilleton du  Qatargate continue avec le maintien en détention d’Eva Kaili, l’ancienne vice-présidente grecque du Parlement européen, et de quatre autres personnes, renforçant les graves accusations de corruption à l’endroit de l’émirat sur les conditions d’attribution de la compétition en 2010.

La fête du football n’aura pas suffit à dissiper le parfum sulfureux d’un lobbying engagé depuis plus de dix ans par le premier exportateur mondial de gaz liquéfié. Il voulait profiter de l'évènement pour redorer un blason terni par son laxisme sur le financement du terrorisme et son soutien historique aux Frères musulmans. 

Son objectif est complètement raté côté communication du fait de la multitude de polémiques autour de la climatisation des stades, la violation des droits de l’homme, les ouvriers étrangers morts sur les chantiers, la condition féminine et la criminalisation de l’homosexualité.


Ces considérations environnementales et sociétales ont réussi à masquer sa fine stratégie pour développer une influence politique et financière : sur fond d’alternative au gaz russe, le Qatar est devenu en septembre dernier un partenaire économique clé pour la France : un méga contrat de 1,5 milliard de dollars signé avec TotalEnergies lui permet de développer le plus grand champ de gaz naturel au monde, indispensable aux besoins énergétiques de toute l’Europe. 

Une aubaine pour l’émirat qui souhaite augmenter sa production de plus de 60 % d’ici 2027.

Un enjeu qui l’emporte largement sur le reste…

Le devoir d’informer a aussi primé sur toutes les contestations du Mondial. 

Tous les médias français (presse écrite et radios-télés) ont parfaitement joué le jeu pour suivre une Coupe aux retombées publicitaires avec des audiences records à la clé. Emmanuel Macron s’est évidemment rendu à Doha pour soutenir les Bleus jusque dans les vestiaires ou sur la pelouse pour consoler Mbappé ! 


Finalement, très peu de voix "contre" ont été entendues hormis l’ancien international Eric Cantona et l’acteur Vincent Lindon


Seul le Quotidien de la Réunion - journal local diffusé à moins de 13.000 exemplaires - aura observé un boycott complet de la compétition, ne traitant que les aspects sociétaux et non sportifs. Le 13 septembre, sur toute la largeur de sa « Une » il titrait : Sans nous (capture d'écran ci-contre)


En amont du rendez-vous planétaire, la presse généraliste et sportive a fait le job : L’Équipe, France Football, Mediapart ont publié des enquêtes approfondies. Mais pas question de boycott !

Dans L’Équipe, Jérôme Cazadieu, directeur de la rédaction, affirmait la position de la Bible sportive dans son éditorial du 23 septembre  :


« La mission d'un média est de se rendre sur tous les terrains afin de témoigner de la réalité. Ce que nous ferons au Qatar.

C'est un (vieux) débat qui agite les médias, cristallise les critiques des défenseurs des droits de l'homme et crispe les politiques de tous bords, avec parfois des relents populistes. 

Faut-il boycotter une compétition internationale lorsqu'elle est organisée par un pays qui ne respecte pas les règles démocratiques ? (…) 

Comme pour les derniers Jeux à Pékin, L'Équipe ne boycottera pas ce Mondial qatari. Trente journalistes vont couvrir la compétition pour tous nos supports, sans détourner le regard des sujets qui pourraient fâcher le comité d'organisation et la FIFA, la Fédération internationale (…) 

Informer ne peut pas se faire avec des gants blancs ou en restant bien assis derrière un bureau. Il en va de notre mission fondamentale, celle d'informer nos lecteurs. »


À Libération, les journalistes « pro-boycott » s’étaient retrouvés minoritaires. Au Parisien, cinq journalistes sportifs sont partis avec une reporter généraliste. Radio France a mobilisé autant de reporters que de commentateurs sportifs.


Une « com » ratée


Le Qatar n’est pas resté de marbre face aux critiques : après les déclarations de la ministre allemande des sports, l’ambassadeur d’Allemagne a été convoqué et l’émir Hamad Al-Thani assurait le 21 septembre que tous les supporters seraient accueillis « sans discrimination ». Un message destiné à rassurer les visiteurs LGBT+. 

Mais le 8 novembre, Khalid Salman Al-Muhannadi, ancien international de foot, chargé de la promotion de la compétition, semait le trouble lors d’une interview sur la chaîne allemande ZDF rappelant : « Ils doivent accepter nos règles ici. Etre gay est haram (interdit) dans l’Islam », qualifiant l’homosexualité de déviance mentale. Un peu plus tard, il déclarait que ses propos avaient été mal interprétés, son commentaire concernant l’alcool et non l’homosexualité.

Au Qatar, l’homosexualité reste illégale, la Constitution se fondant sur la loi islamique. Le Code pénal condamne les relations sexuelles entre personnes du même sexe à la peine de mort et jusqu’à sept ans de prison pour les non-musulmans.


Alex Scott arbore le brassard #onelove  


Si les capitaines des équipes d’Angleterre et d’Allemagne ont finalement renoncé à porter le brassard aux couleurs arc-en-ciel affirmant l’opposition aux discriminations sexuelles, d’autres n’ont pas  hésité à braver l’interdit :

 

Alex Scott, ancienne joueuse d’Arsenal et des Three Lions, devenue consultante pour la BBC, a arboré le brassard prohibé avant le coup d’envoi du match de l’Angleterre (photo ci-contre). Affirmant publiquement son homosexualité, elle a pris un risque énorme, salué sur les réseaux sociaux.

Le ministre britannique des sports, Stuart Andrew a porté le brassard pendant le match Angleterre - Pays de Galles. D’autres ministres ont fait de même : la ministre allemande de l’intérieur Nancy Faeser lors de la défaite de l’Allemagne face au Japon, et la ministre belge des Affaires étrangères lors de la victoire des Diables Rouges face au Canada.

Les joueurs de l’équipe d’Allemagne, juste avant leur entrée face au Japon ont posé pour la photo en couvrant leur bouche de la main droite, comme un bâillon. Une façon de protester contre les menaces de sanctions de la FIFA pour empêcher de porter le brassard #onelove. Pour la fédération allemande de foot, il ne s’agissait pas d’une posture politique car « les droits de l’Homme ne sont pas négociables ». 


Et la France ?

 

La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera (photo AFP ci-contre) s’est souvenue de sa brève carrière de joueuse professionnelle de tennis avant de faire Sciences Po, l’Essec et l’ENA (avec E. Macron). Le 10 décembre, pour France-Angleterre, elle arborait un polo bleu aux manches arc-en-ciel. AOC, c’est son surnom, a fait passer le message sur la situation des droits humains dans l’émirat, tout en portant l’insigne « Amitié France-Qatar ».

Un engagement bien visible à la différence du capitaine des Bleus Hugo Lloris partisan d’une stricte neutralité. 

Le 15 novembre il annonçait qu’il n’arborerait pas le fameux brassard, préférant «  se plier aux règles du pays hôte ».

Les joueurs se sont néanmoins engagés à soutenir les ONG oeuvrant pour la protection des droits humains, au travers d’un fonds de dotation qui finance des actions à impact social. 


Les accusations du Sunday Times


Dans la tourmente du début de la compétition, le Qatar a aussi été confronté aux accusations de piratage visant des mails de français révélés par une enquête du Sunday Times. Le quotidien britannique affirmait que des hackers indiens auraient été commandités par le Qatar. 

Parmi les noms cités, Michel Platini, ancien président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), une sénatrice, le journaliste de Mediapart Yann Philippin et la journaliste-réalisatrice Rokhaya Diallo, qui dès 2018 évoquait le sort d’ouvriers népalais, indiens et philippins, sans salaires depuis deux ans. La presse française a largement relayé sans enquêter à son tour, tandis que le Qatar contestait ce qu’il considère comme des « allégations sans fondement » et «fausses». 


Déjà en 2019, le Sunday Times révélait la possible signature d’un accord secret entre la FIFA et la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera (devenue BeIN Sports) trois semaines avant l'attribution du Mondial 2022. 

Le contrat, signé par Nasser Al-Khelaïfi (NAK) patron de BeIN Media Group et du Paris-Saint-Germain (PSG)* acheté 70 M€ en 2011, garantissait l’octroi à la chaîne des droits télévisés des Mondiaux 2018 et 2022 contre 300 millions de dollars (266 M€). 

Une clause spéciale garantissait un bonus de 100 millions de dollars en cas de victoire de l’émirat dans les urnes. 

Après trois années d’enquête préliminaire, le Parquet national financier (PNF) a ouvert une information judiciaire en 2020 pour « corruption active et passive, blanchiment et recel » concernant l’attribution controversée du Mondial 2022 au Qatar (14 voix contre 8 pour les Etats-Unis). 

Objectif : élucider les arcanes du contrat commercial considéré comme « standard »  par les avocats de BeIN Sports


Le 7 juin 2020, Mediapart écrivait : « les investigations commencent désormais à converger vers Nicolas Sarkozy », expliquant que l’ancien président de la République aurait « personnellement bénéficié dans ses affaires privées du soutien de l’Etat du Qatar » et « décroché des contrats avec deux grands patrons français [Sébastien Bazin, ex-dirigeant en Europe du fonds d’investissement Colony Capital et actuel PDG d’Accor, et Arnaud Lagardère], soupçonnés d’avoir profité de la mobilisation de la présidence française en faveur du Mondial à Doha ». 

Fin 2022, l’ancien président de la République n’a toujours pas été entendu par les deux juges d’instruction chargés de cette affaire tentaculaire...

                  

                                                                                                            Thierry Noël



Le Qatar actionnaire n°2 de Lagardère


Qatar Holding LLC, qui possède 11,52 % du capital de Lagardère SA a publiquement annoncé le 8 mai 2022 qu'il ne comptait pas apporter ses actions Lagardère à l’offre publique d’achat (OPA) lancée le 21 février par Vivendi, contrôlé par Vincent Bolloré, sur le groupe Lagardère.

Le fonds qatari n'a pas exclu de « procéder à des achats ou à des cessions d'actions Lagardère S.A. en fonction des opportunités de marché et/ou des exigences réglementaires applicables ».

Au sein de la SA Lagardère, Qatar Holding peut jouer un rôle clé car il détient 19 % des droits de vote, Vivendi 37,27 %, et Arnaud Lagardère 12,42 % (PDG pour six ans, il  reste actionnaire à hauteur de seulement 11 ,06 %). 

La Financière Agache - contrôlée par Bernard Arnault (PDG de LVMH, propriétaire du groupe Le Parisien-Les Echos) détient 9,97 %, et le fonds Amber Capital 0,25 %.

Au printemps 2020, Vivendi entre au capital de Lagardère, alors affaibli par la crise du Covid. Vivendi s’alliera à Amber Capital pour obtenir une transformation de la société au statut de commandite en société anonyme ordinaire (au 31 décembre 2021, Vivendi possède 45,13 % du capital).

Arnaud Lagardère proposa l’entrée de Nicolas Sarkozy au conseil de surveillance de l'entreprise afin d’améliorer sa position compte tenu des relations amicales entre l’ancien président et le Qatar.

En février 2020, N. Sarkozy et Guillaume Pepy (ancien PDG de la SNCF et président au Medef du comité France Qatar) sont entrés au "conseil stratégique" du conseil de surveillance en qualité de membres indépendants.


  • Le PSG est le joyau des investissements sportifs du Qatar en France. L’émir Hamad ben Khalifa Al-Thani devait racheter l’Olympique de Marseille mais sur les conseils de Nicolas Sarkozy, supporter du PSG, il jettera son dévolu sur le club parisien afin d’acquérir de la légitimité dans le monde du football en perspective du Mondial 2022.

L’Aspire Zone, connue sous le nom de Doha Sports City, un complexe sportif de 250 ha à Doha, a acheté en 2012 le club belge KAS Eupen, présidé par Tariq Abdulaziz Al Naama. Il accueillera en février 2024 les championnats du monde de natation, cinq mois et demi avant les JO de Paris…



Trois journalistes décédés


Le 21 novembre, Roger Pearce, 65 ans, est décédé peu avant le début du match du 1er tour du groupe B entre les États-Unis et le Pays de Galles. Sa disparition a d’abord été passée sous silence. Ce journaliste était aussi directeur technique

de la chaîne britannique ITV Sport

Le 9 décembre, en plein match entre l’Argentine et les Pays-Bas, l’américain Grant Wahl s’est effondré dans la tribune de presse, victime d’une rupture d’anévrisme de l’aorte. À 48 ans, le journaliste sportif  de CBS Sports, s’était dit « épuisé par la couverture du Mondial ». Le 21 novembre, il avait été arrêté par la sécurité qatarie alors qu’il portait un tee-shirt arc-en-ciel pour apporter son soutien aux droits LGBT.

Le 11 décembre, le photo journaliste qatari Khalid Al Misslam a lui aussi trouvé la mort, a confirmé la chaîne Al-Kass TV pour laquelle il travaillait.



BeIN Sports France :  plus de 4 millions d’abonnés 


Le réseau international issu de Al Jazeera Media Network, est présidé en France par Yousef Al-Obaidly.

Nasser al-Khelaïfi (NAK) PDG du groupe et président du PSG, ancien joueur de tennis, est ministre sans portefeuille du gouvernement qatari. Il est soupçonné d'avoir détruit des documents compromettants sur l'attribution de la Coupe du Monde au Qatar.

En 2012, il lance BeIN Sports en France peu avant le tournoi de l’Euro de football UEFA. Depuis, la première filiale européenne s'est développée dans une quarantaine de pays sur les 5 continents et dans 9 langues. 

Charles Biétry, directeur des sports de Canal + de 1984 à 1998, l’a pilotée jusqu’en 2014.


Dix ans après son lancement en France elle a dépassé les 4 millions d’abonnés  et un accord de distribution exclusive de longue durée a été conclu avec Canal +. Le réseau digital comptabilise 14 millions de fans et followers.

Les droits de diffusion représentent plus de 2,6 milliards de dollars de recettes en 2022 pour la FIFA, soit 56 % de ses revenus annuels.

Depuis 2015, BeIN Media Group diffuse aussi des films, du divertissement, des contenus d’informations et en 2016, NAK a supervisé l'acquisition du studio de cinéma Miramax à Hollywood.


TOUTE L'ACTU DES GROUPES DE PRESSE ET D'AUDIOVISUEL

Une bonne connaissance de l’actualité des médias  est indispensable pour celles et ceux qui veulent devenir journalistes.   Le contexte de p...