dimanche 7 août 2022

CARNET

BRUNO JEUDY REJOINT LA TRIBUNE 


Bruno Jeudy avait quitté Paris Match en août 2022. 

Rédacteur en chef au service politique et économique depuis 2015, il avait été licencié du magazine après s’être opposé à une Une consacrée au cardinal ultra conservateur Robert Sarah. 

À La Tribune il réalisera chaque jeudi l’interview d’une personnalité politique ou économique pour décrypter les transformations de la société : « L’interview du Jeudy ». Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a été son premier invité le 11 mai, suivi par Gérard Larcher, président du Sénat, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale et Michel-Edouard Leclerc. Le journaliste a débuté en 1987 à Ouest-France avant de rejoindre Le Parisien, puis grand reporter au Figaro, responsable du suivi de l’Élysée et de Matignon, et en 2010 au JDD.


+ Pierre-Emmanuel Ferrand a été nommé DG en charge du Digital et de la Presse de Lagardère News. Directement rattaché à Constance Benqué, présidente de Lagardère News, il a pour mission d’accélérer la transformation du pôle News au travers du numérique, de développer les synergies au sein du pôle pour améliorer sa rentabilité, d’accroître le rayonnement et la rentabilité des marques JDD et Paris Match, en engageant de nouvelles audiences ainsi que pour Europe 1, Europe 2 et RFM sur le numérique. Depuis 2011, il a occupé divers postes de direction (marketing, digital) à Canal + après plus de sept ans passés au marketing d’Eurosport.


+ Arthur Fouvez (ESSEC), DG délégué depuis plus de huit ans à L’Express, a cédé son siège à Diane Lemoine (HEC, ESCP), DGA en charge du marketing et du numérique. 

Deux ans après son arrivée, elle a pour mission de conduire un nouveau plan d’action (direction des pôles régie L’Express Studio, fabrication et administratif).

Pour Alain Weill, cette nomination s’inscrit dans la perspective de croissance de son groupe : « Après trois années de transformation notre priorité aujourd’hui est d’accélérer le développement des abonnements et de la publicité ». Une stratégie qui confirme la volonté des actionnaires (le groupe Altice est minoritaire) de réinvestir dans le newsmagazine. Avant de rejoindre L'Express, Diane Lemoine a été directrice numérique au Monde, directrice du HuffPost et cheffe de produit marketing digital à Canal +


Jean-Baptiste Boursier rejoint LCI. Présentateur de BFM Politique et BFMTVSD, il quitte la chaîne du groupe Altice pour rejoindre la matinale de LCI à la rentrée où il succèdera à Stefan Etcheverry. JBB animait aussi les soirées de la Ligue des Champions sur RMC Sport.


Jean-Michel Aphatie, 64 ans, quitte LCI et France 5 pour rejoindre TMC dans l’émission Quotidien animée par Yann Barthès. Un contrat d’exclusivité liera le chroniqueur politique à Bangumi (programme de télé en japonais), société de production créée par Y. Barthès et Laurent Bon. 


Anne Laffeter (CFJ 2005), directrice adjointe des études du CFJ a été recrutée comme rédactrice en chef audiovisuelle de Télérama. En poste depuis 2021, après avoir été simple formatrice, elle a été chroniqueuse de « L’Heure de pointe » à Radio Nova en 2018, pigiste au Nouveau Magazine Littéraire et productrice de podcasts.


Isabelle Ithurburu, présentatrice de « Canal Rugby Club » sur Canal + est recrutée par TF1 pour remplacer Nikos Aliagas à l’animation de «  50’ Inside ». Elle hérite également du magazine de la Coupe du monde de rugby.


+ Jean Lebrun quitte Radio France. À 73 ans, le producteur de « La Marche de l’Histoire » sur France Inter de 2011 à 2020, met fin à sa chronique quotidienne du 13/14 h, « Le vif de l’histoire ». Pilier de France Culture il avait débuté à la fin des années 70 avec une chronique sur la spiritualité. Il annonce des projets de livres historiques.


FRANCE CULTURE : 

ÉMILIE DE JONG REMPLACE SANDRINE TREINER


4 avril : Émilie de Jong (Sciences Po), 59 ans, américano-néerlandaise, directrice des programmes d’Arte depuis janvier 2022, est nommée à la direction de France Culture et intègre le comité de direction de Radio France. Elle succède à Sandrine Treiner, démissionnaire fin janvier, après la mise en cause de son management. Chez Arte depuis 2003, É. de Jong a dirigé l’unité arts et spectacles pendant dix ans et participa à la création du magazine Tracks. Outre la « paix sociale », la nouvelle patronne de la station culturelle a pour défi de partir à la « conquête d’auditeurs plus jeunes et plus divers » a annoncé Sibyle Veil, présidente de Radio France, dans un entretien au Monde.


CHINARDET RÉDACTEUR EN CHEF À EUROSPORT


Pierre-Emmanuel Chinardet (IPJ 2000) a été nommé rédacteur en chef à Eurosport. Il était chef de service adjoint au service News de TF1 depuis 2020, et précédemment reporter au service des sports de TF1-LCI depuis 2000.

Maxime Dupuis (ESJ Paris 2002) est rédacteur en chef adjoint depuis 2009.

Aude Baron (CFJ 2006) est directrice des contenus depuis 2015 et manage une équipe de 17 personnes.


CÉLINE PIGALLE DIRECTRICE DE FRANCE BLEU


3 avril : Céline Pigalle (IEP Paris, ESJ Lille 1996) a pris ses fonctions de directrice de France Bleu. Elle travaillera aux côtés de Laurence Bloch, directrice des antennes et de la stratégie éditoriale de Radio France, et intègrera le comité de direction de Radio France. 

Céline Pigalle succède à Jean-Emmanuel Casalta qui occupait ce poste depuis septembre 2018. Elle a débuté chez Europe 1 en tant que reporter puis correspondante à Berlin (2000-2004) et à Bruxelles (2005-2007). Elle est nommée rédactrice en chef en 2008 et directrice adjointe de la rédaction en 2009. En 2011, Céline Pigalle rejoint le groupe Canal+ au poste de rédactrice en chef de l'émission La Matinale. En mai 2012 elle devient directrice de la rédaction de i>Télé puis directrice de l'information du groupe Canal+ à partir de janvier 2014. Début 2016, elle est nommée directrice de la rédaction de LCI, puis rejoint BFMTV au même poste, en décembre 2016.



CHRISTINE KELLY "MARRAINE" DE FACTUEL


Le 10 mai, Factuel sera lancé. Ce nouveau média d’investigation en ligne, 100 % digital, espère atteindre l’objectif de 10.000 abonnés. À l’origine, le producteur-journaliste Stéphane Simon (ESJ Paris), 55 ans, avec  Christine Kelly, ex-membre du CSA, qui anime « Face à l’info » sur CNews, et le journaliste Dominique Rizet (BFM TV) qui s'est rendu célèbre en révélant la position des otages de l'Hyper-Casher. 

Dans une vidéo de promotion, C. Kelly rappelle : « aujourd’hui, un Français sur deux ne fait plus confiance aux médias et un sur quatre estime que les journalistes ne sont pas indépendants. Nous avons besoin de médias qui rétablissent la confiance avec les médias ».

S. Simon avait fondé en 2020, avec Michel Onfray, la revue trimestrielle Front Populaire. Il est aussi le créateur  avec Bernard de la Villardière du média en ligne Neo.

Sa société de production, Téléparis, compte Eric Brunet et Thierry Ardisson comme associés. Diversifié dans le numérique, il édite depuis 2015 les web TV de Michel Onfray, de l’avocat G.W. Goldanel, l’humoriste Sandrine Sarroche, et assure la production technique de la plateforme vidéo de Marianne. 


NICOLAS BARRÉ QUITTE SON POSTE AUX ÉCHOS MAIS… 


21 mars : Nicolas Barré (IEP Paris), directeur de la rédaction des Échos depuis 2013, va quitter son poste le quotidien économique mais il est appelé à de nouvelles fonctions au sein de la rédaction, assure le groupe LVMH saluant « son travail remarquable ». 

François Vidal (NEOMA Business School) directeur délégué, est appelé à lui succéder à conditions que la rédaction ne s’y oppose pas, ses statuts lui conférant un droit de veto.

En aucun cas il s’agit d’un départ forcé, a assuré le PDG Pierre Louette après les craintes soulevées par la SDJ sur l’indépendance de la rédaction qui estimait que plusieurs articles avaient récemment déplu à l’actionnaire. Le directeur de la rédaction de Échos Week-end a aussi été remplacé.

Bernard Arnault, propriétaire de LVMH, s’est dit officiellement « très heureux que Nicolas Barré ait choisi de poursuivre son parcours au sein du groupe Les Échos avec un nouveau rôle. Je tiens à le remercier pour son parcours de plus de 10 ans à la tête de la rédaction où il a fait preuve de ses grandes qualités tant éditoriales que managériales », a ajouté le milliardaire. La SDJ maintient de son côté qu’il s’agit d’une « éviction » et un mot d’ordre de "grève des signatures" de 24 h le 23 mars, a été lancé en guise de protestation.


LAURENT GUIMIER À LA TÊTE DE CMA-CGM MEDIA 


Suite à la prise de contrôle par le groupe CMA-CGM des quotidiens La Provence et Corse-Matin, Laurent Guimier, 51 ans, prend la direction de CMA CGM Media.

Directeur de l'information de France Télévisions de 2020 à 2022, il avait été fragilisé fin juin par une motion de défiance et a préféré quitter le groupe. 

Venu d’Europe 1, il a dirigé France Info de 2014 à 2017 puis le pôle radio du groupe Lagardère (Europe 1, RFM et Virgin Radio) en 2018-2019.

CMA-CGM Media est l’entité qui regroupe les participations du groupe dans la presse écrite régionale et dans M6 (l’armateur marseillais est entré au capital du groupe audiovisuel à hauteur de 8 % fin 2022 et a été coopté pour entrer au conseil de surveillance fin avril). 

Selon des résultats publiés début mars, l'armateur marseillais Rodolphe Saadé a enregistré en 2022 les plus gros bénéfices de l’histoire économique française avec un record de près de 25 milliards de dollars.

CMA-CGM, avec ses 600 cargos, dépasse notamment le bénéfice de TotalEnergies, autre fleuron du CAC 40, qui a dégagé 20,5 milliards de dollars.



CHRISTOPHE PACAUD QUITTE RTL 


À 62 ans, le 19 avril, le journaliste sportif Christophe Pacaud quitte RTL  après 22 ans d’antenne. Il pourrait revenir ponctuellement pour le Tour de France. Il a débuté dans les années 80-84 sur Azur 102, une radio locale,  où il animait le hit-parade, avant de passer une quinzaine d’années sur TMC puis RMC et RMC Sport où il présentait notamment le multiplex du championnat de France de football. 

En septembre 2001, il rejoignait RTL pour animer RTL Foot qui deviendra en 2008 On refait le match. Chaque été, il couvre le Tour de France avec Laurent Jalabert.

Il a aussi collaboré à Dimanche Soir Football sur TPS Star et a présenté Questions de sport sur L’Équipe TV. En 2008 il anime Direct Sport sur D8.

Polyvalent, il a animé de 2014 à 2019 la tranche d’info RTL Grand Soir puis de 2020 à 2021, RTL Petit Matin week-end.


STÉPHANE SIMON LANCE « FACTUEL »


Le producteur-journaliste Stéphane Simon (ESJ Paris), 55 ans, s’apprête à lancer Factuel. Ce média d’enquête et d’investigation sera codirigé par le journaliste Dominique Rizet, qui s'est rendu célèbre en révélant la position des otages de l'Hyper-Casher. Christine Kelly serait aussi pressentie. 

S. Simon avait fondé en 2020, avec Michel Onfray, la revue trimestrielle Front Populaire. Il est aussi le créateur  avec Bernard de la Villardière du média en ligne Neo.

Sa société de production, Téléparis, compte Eric Brunet et Thierry Ardisson comme associés. Diversifié dans le numérique, il édite depuis 2015 les web TV de Michel Onfray, l’avocat G.W. Goldanel, l’humoriste Sandrine Sarroche, et assure la production technique de la plateforme vidéo de Marianne.


JEAN-MARC FOUR À LA DIRECTION DE RFI 


À 56 ans, Jean-Marc Four (CFJ 1989) dirigera à compter du 15 mai Radio France Internernationale (RFI) où il succède à Cécile Mégie (IPJ 1993), en poste depuis 2012, appelée à de nouvelles responsabilités (en février 2022, elle avait fait l’objet d’une motion de défiance de la rédaction).

Président de l’association de la presse diplomatique depuis 2022, JM. Four était jusqu’alors chef éditorialiste de politique internationale à Radio France après avoir été directeur de la rédaction de France Inter de 2014 à 2018, à la suite des mêmes fonctions occupées à France Culture de 2010 à 2014. Ancien correspondant permanent à Londres,  grand reporter, chef du service reportes et présentateur des journaux sur France Inter, il a aussi produit sur France Culture l’émission « Le secret des sources » consacrée au fonctionnement des médias.



CATHERINE NAYL QUITTE FRANCE INTER 


À 62 ans, Catherine Nayl, directrice de l’information de France Inter, annonce prendre sa retraite à la fin de la saison. Elle occupait ces fonctions depuis fin 2017, où elle avait succédé à Jean-Marc Four. 

Elle venait de TF1 où elle débuta en 1984 comme reporter puis comme « joker » de Claire Chazal aux JT de 13 h et 20 h du week-end.

Passée à la rédaction en chef du 13 h de Jean-Pierre Pernaut, puis à la direction des reportages, elle avait succédé en 2009 à Jean-Claude Dassier comme directrice de l’information.


SÉBASTIEN THOMAS QUITTE FRANCE INFO POUR FRANCE 2 


Sébastien Thomas, 30 ans, visage de la chaîne france info TV pour la matinale depuis son lancement en 2016, reste à France Télévisions pour rejoindre à compter du 5 avril le nouveau Journal météo-climat, aux côtés de Myriam Seurat, Julia Martin et Anaïs Baydemir. Un journal instauré pour informer les téléspectateurs sur les conséquences directes du changement climatique sur la météo.

Il propose reportages, analyses, pour comprendre les causes, les conséquences, et apporter des solutions.

Auparavant JRI, celui qui était derrière le blog papapoule.net consacré à l’éducation des enfants, lors de la naissance de ses filles, a débuté en 2007 sur France 3 Rouen, avant de muter à Nantes puis à Paris.



RADIO FRANCE : SIBYLE VEIL REMPILE 


19 décembre 2022 : la sortante Sibyle Veil, 45 ans (photo ci-contre) a été reconduite pour un mandat de cinq ans à la présidence de Radio France. Son premier mandat a été marqué par 60 millions d’économies très contestés par les syndicats du fait de la disparition de 300 emplois. Opposée à la fusion de l’audiovisuel public, elle entend développer « une stratégie de conquête » en misant sur l’information, la proximité, les réseaux sociaux, le renouvellement générationnel.
Elle espère aussi la poursuite du financement par la TVA mis en place après la suppression de la redevance. 

Deux autres candidats ont été auditionnés par l’Arcom : la secrétaire générale de la Cour des comptes Maïa Wiggins, 43 ans, ex-directrice de cabinet de Mathieu Gallet (PDG entre 2014 et 2018) et le journaliste Florent Chatain (France Inter - présentateur du 5/7 il a été congédié en 2010 après 7 ans de collaboration -, Europe 1, France 3 Rhône-Alpes). 


Sibyle Veil (Sciences Po Paris, ENA, a été DG de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris), est l'épouse de Sébastien Veil, petit-fils de Simone Veil (tous deux sont issus de la promo Senghor de l'ENA 2002-2004, d'où est également sorti Emmanuel Macron). Depuis 2018 elle est la première femme présidente depuis la nomination de Michelle Cotta en juillet 1981, qui dirigea Radio France jusqu'en octobre 1982, avant d'être nommée présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle. 



COMMISSION DE LA CARTE : CATHERINE LOZAC’H PRÉSIDENTE


15 décembre 2022 : la CCIJP (Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels) a renouvelé ses membres jusqu'au 31 décembre 2023.

Bénédicte Wautelet, née en 1966, représentante employeur (avocate, directrice juridique au Figaro), a été élue présidente pour l’année 2023, en remplacement de Catherine Lozac’h, représentante journaliste (SNJ-Le Télégramme). Elle avait succédé à Claude Cordier (Radio France Lyon) qui pendant 10 ans, a alterné entre le poste de président et de vice-président pour le collège journalistes.

Vice-président :  Guy Durieux (SMSP)

Secrétaires générales : Kathleen Grosset (FFAP), Elisabeth Braconnier(SNJ-CGT)

Trésorier :  Yoann Labroux-Satabin (CFDT)


VALÉRIE HURIER À LA TÊTE DE TÉLÉRAMA 


8 décembre 2022 : Valérie Hurier succède à Fabienne Pascaud (en poste depuis 17 ans) à la direction de la rédaction de Télérama (groupe Le Monde). DA adjointe, au magazine culturel depuis 2008, elle a été élue par l’Association des personnels, pour un mandat de 5 ans. Elle veut développer les enquêtes et s’adresser aux nouvelles générations. 


PASCAL PALLAS PRÉSIDENT DE L'AJT


18 novembre 2022 : Pascal Pallas, directeur Occitanie du site actu.fr du groupe Publihebdos, également directeur d’Actu Rugby, a été élu président de l’association des journalistes de Toulouse et de sa région qui fêtera ses 20 ans en 2023. Il succède à Christian de Montmagner, journaliste de presse écrite (groupe La Dépêche du Midi). 


LES PRIX DE LA FONDATION VARENNE


9 novembre 2022 :  dans la catégorie PQN, Le Monde est doublement récompensé : le grand prix à Camille Bordenet pour son reportage sur les jeunes ruraux. Ex-aequo avec Rachida El Azzouzi (Mediapart) pour son article sur l’Afghanistan sous les talibans


Prix jeune journaliste : Sophie Douce (Monde Afrique) pour son reportage sur les déplacés au Burkina Faso. 


Grand prix reporter d’images : Gwendoline Debono, journaliste-grand reporter à RTL et France 24, pour son reportage à Irpin en Ukraine, avec une équipe médicale qui évacue les blessés (en 2012, elle avait remporté le prix Louise-Weiss, qui met en valeur le journalisme européen).


Mention spéciale à Bixente Hacala (TF1 Info) pour son enquête sur le lithium. 


Prix jeune journaliste : Juan Palencia (BFM-TV), pour son reportage « Enquêter sous les bombes ».


Grand prix, catégorie PQR : Pierre Comet et Laura Steen (Le Progrès de Lyon) pour leur enquête sur la ville de Gleizé. 


Prix jeune journaliste : Alice Forges (Le Journal du Centre) pour son article sur les jardins nivernais.


Prix photo : Laurent Dard (La Dépêche du Midi) pour une photo prise lors de l’évacuation d’un camp de réfugiés à Toulouse.


Prix reportage numérique : Malik Kebour (La Montagne) pour son grand format « Voix de jeunes ». 


Les jurés des prix 2022 de la Fondation Varenne (présidée par Jacques Mailhot) avaient à choisir parmi 185 dossiers pour le prix PQR-PQD, 76 pour le prix PHR, 54 pour la PQN, 87 pour les magazines nationaux, 51 pour les radios, 120 images pour la photo, 50 pour les reporters d’images. 


HUGO CLÉMENT LANCE « VAKITA »


Mi-novembre 2022 : le journaliste écologiste Hugo Clément, 33 ans, engagé dans la défense animale, lance « Vakita ». Ce média indépendant sur abonnement (5 € par mois), mis en ligne mi-novembre, traite de sujets sociétaux et environnementaux.

« Vakita » fait référence au vaquait, un mammifère marin menacé de disparition dans le Pacifique et le golfe de Californie.

H. Clément (Sciences Po Toulouse,  ESJ Lille 2012, ex-La Dépêche du Midi, 20 Minutes, Le Petit Journal 2015-2016, Quotidien 2016-2017, Kombini, France 2) a été lauréat 2012 de la bourse Jean d’Arcy. Depuis 2019, il est producteur de l’émission « Sur le front » à France Télévisions. 


CAROLINE HENRY REJOINT CANAL +


4 novembre 2022 : après 25 ans de présence, Caroline Henry a quitté TF1 le mois dernier. Rédactrice en chef du 13 heures, elle s'était révélée aux téléspectateurs lors de ses duos avec Jean-Pierre Pernaut lors de la Coupe du monde de football en 2018. Elle reste dans la spécialité du sport en devenant directrice adjointe de la rédaction sportive de Canal + à compter du 7 novembre, service dirigé par Thomas Sénécal. Elle sera en charge des reportages.


ANN-GAËLLE ATTIAS : DE JOURNALISTE À RABBIN


23 octobre 2022 : Ann-Gaëlle Attias, 48 ans, a été ordonnée rabbin à Potsdam (Allemagne). Elle devient la 6e rabbin exerçant en France. Au 1er novembre, elle prend officiellement ses fonctions à l'association des juifs libéraux de Toulouse (AJLT) où elle officiait déjà comme stagiaire. Née dans une famille originaire du Maroc, elle a fait des études d'arts plastiques avant de devenir journaliste. D'abord à L'Humanité puis sur France 3, spécialisée dans la justice et les faits divers, avant le service politique où elle était chargée du suivi de l'extrême-droite.


EUROPE 1 : CHRISTOPHE CARREZ NOMMÉ DIRECTEUR DE LA RÉDACTION 


8 novembre 2022 : Christophe Carrez (IEP Lille, IFP) est nommé directeur de la rédaction d’Europe 1.
(photo Europe 1 – Capa Pictures)


Après avoir présenté les journaux des matinales de BFM Business de 1998 à 2002 puis de RFI de 2002 à 2003, il rejoint Europe 1 où il occupe jusqu’en 2012 les postes de présentateur et reporter terrain avant de présenter la matinale du week-end jusqu’en 2014. 

De 2014 à 2021, il devient rédacteur en chef adjoint du journal de 13h, rédacteur en chef de la matinale, puis rédacteur en chef du 18h-20h.

Depuis le 19 août 2021, il était directeur adjoint de la rédaction. 


EUROPE 1 : DONAT VIDAL REVEL NOMMÉ DG


20 octobre 2022 : le journaliste Donat Vidal Revel, 49 ans, (EDJ Groupe Nice 1994) a été nommé DG d’Europe 1 et cumulera avec les fonctions de directeur de l’information qu’il exerce depuis plus de cinq ans. Il intègre le comité exécutif de Lagardère News.

Il a débuté comme reporter à LCI en 1994, avant de rejoindre Europe 1 comme grand reporter et présentateur pendant dix ans de 1996 à 2006.

Après LCM à Marseille puis directeur de la rédaction de Radio Classique de 2008 à 2012, il reste trois ans aux Échos où il assure la bascule numérique du quotidien économique. De 2015 à 2017 il est directeur adjoint des rédactions du Parisien avant de retourner à Europe 1 comme directeur de l’information. En juin 2021, après cinq jours de grève, la rédaction avait voté une motion de défiance à son encontre, dénonçant son « management brutal » suite à la nomination de Louis de Raguenel (ex-Valeurs Actuelles) à la tête du service politique.



STÉPHANE BOSC DEVIENT DG DES RADIOS MUSICALES DE LAGARDÈRE


Octobre 2022 : Stéphane Bosc a été nommé par le groupe Lagardère au poste de directeur des radios musicales RFM et Virgin Radios, qui intègrent Europe 2 début 2023. Après des débuts à Nostalgie en 1995, puis les radios numériques Goom il devient directeur de la stratégie des programmes de vingt stations diffusées par Lagardère à l’étranger. Directeur des programmes de RFM en 2015, il est nommé directeur délégué en 2017.



FLORIAN DELORME DIRECTEUR DES PROGRAMMES À FRANCE CULTURE


Octobre 2022 : Florian Delorme, journaliste producteur de Culture Monde depuis 2011, remplace à la direction des programmes Jean Beghin, qui part à la retraite, après la révélation des méthodes de management autoritaires de Sandrine Treiner, directrice de France Culture depuis 2015. 

À Radio France depuis 2006, F. Delorme est passé par M6 comme responsable éditorial de la collection E=M6 après sa formation à l’Institut des hautes études pour la science et la technologie.



NATHALIE SEGAUNES À LA TÊTE DE LA PRESSE PRÉSIDENTIELLE


Octobre 2022 : la journaliste politique à L’Opinion, Nathalie Segaunes a été élue à la tête de l’association de la presse ministérielle. Née en 1966 (CFJ 1991, maîtrise de droit à Bordeaux 1989), elle débuta comme journaliste politique au Parisien où elle est restée 21 ans à couvrir la gauche, avant de suivre l’actualité présidentielle depuis 2013 lors de la création du quotidien libéral du groupe Beytout. 



FRANCETV INFO : ERIK BERG NOMMÉ DIRECTEUR


Octobre 2022 : Erik Berg (licence STAPS, diplômé de réalisation audiovisuelle DSRA, journaliste depuis 1986) devient directeur de francetv info (canal 27) et prend ses fonctions le 10 octobre. 

Il succède à Sophie Guillin (CFJ, IEP Bordeaux) en poste depuis octobre 2020, nommée fin août directrice de « Tempo », projet chargé de la transformation de l’offre d’information du groupe France Télévisions

Après des débuts comme rédacteur à Grenoble, puis présentateur du JT de France 3 Besançon, il devient grand reporter à « Stade 2 » et « Tout le sport » en 2000. En 2004, il est nommé rédacteur en chef adjoint à France 3 Côte d’Azur, puis rédacteur en chef à France 3 Languedoc-Roussillon en 2010. 

De 2011 à 2016, il est chef du service Région de France 2. En 2016, il est rédacteur en chef de « Thalassa », puis en 2019, directeur régional de France 3 Normandie et en janvier 2021, il est nommé directeur régional de France 3 Hauts-de-France.

Avec ce profil « régions », il a pour objectif de remonter les audiences de la 4e chaîne d’info (0,8 % de parts de marché en août 2022 d’après Médiamétrie).


CHARLIE HEBDO : PHILIPPE DEBRUYNE NOUVEAU DIRECTEUR GÉNÉRAL


Rentrée 2022 : Philippe Debruyne, qui était secrétaire confédéral de la CFDT, spécialiste de la formation professionnelle, a pris la succession de Julien Sérignac, comme directeur général des Éditions de la Rotative, entreprise solidaire de presse, qui éditent Charlie Hebdo.

Riss (Laurent Sourisseau), directeur de la publication, préside la société dont il détient 70 % des actions (il a succédé à Charb, assassiné lors de l’attentat du 7 janvier 2015). Sérignac avait pris ses fonctions comme secrétaire général fin 2017.


HISTOIRE DE LA PRESSE



7 janvier 2015 : un commando islamiste décime la rédaction de Charlie Hebdo  (12 tués).

Au bord du dépôt de bilan, Charlie est alors devenu le journal le plus riche de France avec 8 M€ d'exemplaires vendus, 14,5 M€ de bénéfices, 5 M € de dons, 250.000 € d'aide du Fonds d'innovation numérique de la presse, 200.000 € de l'association Presse et Pluralisme. 

Un total de 15 M€ placés dans une réserve qui ne peut pas servir à rémunérer les actionnaires. 

En juin 2015, Charlie optait pour le statut d'entreprise solidaire de presse nouvellement créé, pour consolider la presse indépendante. Ce statut impose aux médias de réinjecter au moins 70 % des bénéfices. 100 % des bénéfices ont été réinvestis.

Diffusion : plus de 250.000 ex. fin 2015 dont 220.000 abonnés. 

2018 : Charlie est redevenu déficitaire.

2019 : trois membres de la rédaction entrent symboliquement dans le capital avec 1 action chacun, cédée par Riss, qui détient 66,7 % du capital : Yann Diener (rubrique psychanalyse), Gilles Raveaud, journaliste économique, et le dessinateur Pierrick Juin.

Les ventes se sont stabilisées à 30.000 ex. en kiosque et 30.000 abonnés.

2020 : les finances sont grévées par les dépenses de sécurité. En septembre, le site internet a été créé. 

Une bataille d’actionnaires oppose Riss à l’ancien directeur général Eric Portheault, démissionnaire en 2018, qui réclame le rachat de ses parts (33,3 % du capital).


Société Les Éditions Rotative, CA 2020 : 13,39 M€. Résultat net 2,37 M€


https://charliehebdo.fr

 


ELKABBACH SUSPEND SA PRÉSENCE MÉDIATIQUE


 Rentrée 2022 : Jean-Pierre Elkabbach, né le 29 septembre 1937 (84 ans) à Oran, annonce suspendre sa présence médiatique pour se consacrer entièrement au livre qu’il va publier, intitulé « Les rives de la mémoire » (Bouquins Electre, 22 €, paru le 27 octobre). « Ensuite, je verrai » précise-t-il pour répondre aux commentaires qui ont suivi l’annonce de son absence des grilles de rentrée d’Europe 1 et de CNews, où il intervenait. Témoin privilégié de la vie politique, il raconte son parcours et ses rencontres.  

Figure incontournable de l’audiovisuel, il débuta à 23 ans, en 1960, à Radio Alger. Journaliste il sera arrêté en 1961 par les militaires du putsch d’Alger qui lui reprochent d’être un pied-noir traitre à l’Algérie française. Nommé à l’ORTF, à Paris, il est muté à Toulouse en 1968, après avoir fait grève, puis devient correspondant à Bonn (RFA). En 1970, il présente le JT de la 1re chaîne puis passe sur la 2 jusqu’en 1974 où il présente les informations de midi sur France Inter dont il devient rédacteur en chef en 1975.

En 1977, il est nommé directeur de l’information d’Antenne 2. De 1977 à 1981, avec Alain Duhamel, il anime le rendez-vous politique « Cartes sur table ». L’émission avec le leader communiste Georges Marchais restera célèbre grâce à l’humoriste-imitateur Thierry Le Luron qui lui fera dire « Taisez-vous Elkabbach ! ».

Mis au placard en 1981, avec l’arrivée de la gauche au pouvoir, il rejoint Europe 1 dont il devient DGa en 1988. Après un passage sur l’éphémère La Cinq de 1990 à 1992, il devient président de France 2 et France 3 fin 1993. Il quittera France Télévisions en 1996 après la révélation du scandale des contrats faits à certains animateurs-producteurs. 

Revenu sur Europe 1, il est nommé président de la radio par Arnaud Lagardère en 2005, fonction qu’il quitte en 2008 mais conserve un entretien matinal et est nommé à la tête de Lagardère News. En 1999, il prend la présidence de Public Sénat où il animera l’émission « Bibliothèque Médicis ». En 2017, Fabien Namias le remplace à la tête de l’interview politique quotidienne de 8 h 20 sur Europe 1, mais il rejoint CNews et est nommé à 79 ans, conseiller de Vincent Bolloré. En août 2021, il retrouve Europe 1 après l’entrée de Vivendi dans le groupe Lagardère.



JEAN-JACQUES BOURDIN REBONDIT SUR SUD RADIO


RADIO CLASSIQUE : GUILLAUME DURAND SUCCÈDE À JF PÉCRESSE 


Rentrée 2022 : Jean-Francis Pécresse, directeur de Radio Classique (groupe LVMH) depuis 2012, est promu au comité exécutif du groupe Les Échos - Le Parisien.

Né en 1966, beau-frère de Valérie Pécresse, diplômé de l’IEP Paris, il débuta au Quotidien de Paris et au Quotidien du Médecin avant d’entrer au cabinet de Jack Lang, ministre de la Culture. En 1995, il rejoint Les Échos, devient chroniqueur vins en 2000, puis éditorialiste en 2008. En 2012, il est nommé directeur de la rédaction de Radio Classique.


Guillaume Durand (photo ci-contre Abaca) va lui succéder dès le 30 août comme directeur de l’information tout en continuant d’animer la matinale, après six mois d’arrêt en 2021, suite à un cancer de la machoire. 

Bertrand Dermoncourt, déjà présent dans le groupe, accède à la direction générale et devient responsable des programmes de l’antenne.

Né en 1952, G. Durand débuta à Europe 1 en 1978. Il rejoindra La Cinq de Berlusconi en 1986, puis le groupe  TF1, et de 1997 à 1999, il anime « Nulle part ailleurs » sur Canal +. Limogé, il retrouve Europe 1 puis animera un magazine littéraire sur France 2 en 2001.

En 2004, il apparaît sur i>Télé puis retrouve un rendez-vous culturel sur France 2 et revient sur Europe 1 en 2008. En 2009, il anime la matinale de Radio Classique, succédant à Jean-Luc Hees. En 2011, il lance « Rive droite » sur Paris Première.


Rachel Kahn, juriste, actrice, écrivaine, rejoint aussi Radio Classique chaque mardi comme éditorialiste de la matinale dès 7 h 40.


CHRISTOPHE DECHAVANNE-LÉA SALAMÉ SUR FRANCE 2


Rentrée 2022 : Christophe Dechavanne fait son grand retour sur France 2, comme chroniqueur permanent dans la nouvelle émission du samedi soir intitulée "Quelle époque !".
Présentée par Léa Salamé qui va remplacer « On est en direct » de Laurent Ruquier, elle sera diffusée à partir du 24 septembre.

Absent depuis juin 2021, l’animateur-producteur de 64 ans avait quitté le service public en 1998. Sur TF1 il anima plusieurs émissions de divertissement : «  Ciel, mon mardi ! » de 1988 à 1992, puis de 2000 à 2001, et « Coucou c’est nous ! » de 1992 à 1995. À partir de 2003, il anima jeux télévisés et émissions de télé-réalité. Il quitta TF1 en 2021 après l’échec de « Je suis une célébrité, sortez-moi de là ».


Léa Salamé, né en 1979 à Beyrouth, a été naturalisée française après que sa famille se soit réfugiée en France pour fuir la guerre au Liban. Après des études de droit et Sciences Po Paris (2002), elle débuta comme stagiaire sur LCP-Public Sénat.

Sur France Inter de 2014 à 2017, dans la matinale de Patrick Cohen, puis Nicolas Demorand. Sur France 24 de 2006 à 2010, puis I-Télé jusqu’en 2014, elle prend la succession de Natacha Polony dans « On n’est pas couché » sur France 2, jusqu’en 2016. Avec David Pujadas, puis seule, elle anime en 2016-2017 « L’Émission politique » sur France 2, remplacée en 2019 par « Vous avez la parole », qu’elle présente avec Thomas Sotto.

En 2021, elle co-anime avec Laurent Ruqier le talk-show du samedi soir « On est en direct » sur France 2. Le 20 avril 2022, elle anime avec Gilles Bouleau le débat de l’entre-deux-tours de la présidentielle opposant Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

En 2019, elle s’était mise en retrait lors des élections européennes, en raison de la candidature de son compagnon Raphaël Glucksmann ne conservant que son magazine culturel « Stupéfiant ! » sur France 2.



ADÈLE VAN REETH DIRECTRICE DE FRANCE INTER


Août 2022 : Adèle Van Reeth, l’ancienne productrice de France Culture, remplace Laurence Bloch à la tête de France Inter (en poste depuis huit ans, elle avait succédé à Philippe Val). 

Philosophe spécialisée dans le cinéma, normalienne de 39 ans, elle animait et produisait depuis 2011 l’émission quotidienne « Les Nouveaux Chemins de la connaissance », devenue en 2017 « Les Chemins de la philosophie », sur France Culture.  

Depuis 2018, elle a succédé à Jean-Pierre Elkabbach dans l’émission littéraire de Public Sénat « Livres & Vous », et elle anime l’émission « D’art d’art » sur France 2.

Elle est la compagne du philosophe Raphaël Enthoven.

France Inter est la radio la plus écoutée de France (6,9 millions d’auditeurs quotidiens entre avril et juin, soit 12,5 % d’audience cumulée, selon Médiamétrie).



MATHIEU MARMOUGET DIRECTEUR DE MOUV’


Janvier 2022 : Mathieu Marmouget, ancien DG du média en ligne  Konbini, prend la direction de la radio publique. Il succède à Bruno Laforestrie nommé à la direction du développement et du studio de Radio France. Objectif : rajeunir l’audience en visant les moins de 24 ans. Cette cible représente les deux tiers des 360.000 auditeurs réguliers. Lancée en 1995, Mouv’ appartient au groupe Radio France.


EMMANUELLE GUILCHER DIRECTRICE DE PUBLIC SÉNAT


Février 2022 : Emmanuelle Guilcher (IEP Paris) est nommée directrice de l’antenne et des programmes de Public Sénat. Elle succède à Jean-Philippe Lefevre en poste depuis 2000. Précédemment, elle était DA de l’antenne et de la programmation sur France 2. Journaliste, elle débuta en 1987 sur Europe1 où elle avait la charge des rendez-vous matinaux de Jean-Pierre Elkabbach. Elle rejoint France Télévision en 1994. Biographe, elle a publié plusieurs ouvrages consacrés à Simone Signoret, Serge Gainsbourg, Brigitte Bardot. Elle est membre de l’association PFDM (Pour les femmes dans les médias).



PAULINE AMIEL DIRECTRICE DE L’EJCAM


25 janvier 2022 : Pauline Amiel a été élue à la direction de l’École de Journalisme et de Communication d’Aix-Marseille (EJCAM). Elle succède à Alexandre Joux, dont le second mandat se termine en février.  Depuis septembre 2020, elle était directrice adjointe. Titulaire d’un doctorat en sciences de l’information et de la communication (2017, Université Paul-Sabatier de Toulouse) consacré aux mutations économiques de la PQR et ses conséquences sur les pratiques du journalisme, elle a publié en 2020 « Le Journalisme de solutions » aux Presses Universitaires de Grenoble, et « La presse quotidienne régionale » aux éditions La Découverte, avec Franck Bousquet (responsable du master info-com de l’université de Toulouse).

Journaliste de 2011 à 2015 (École du journalisme de Nice, EDJ Groupe), elle a notamment collaboré aux rédactions de La Dépêche du Midi, Var Matin, Nice Matin, Metronews, Geo Ado, La Terre, Femme Actuelle, Le Figaro Magazine, Le Monde. Maître de conférences depuis 2018, elle est responsable du master journalisme de l’EJCAM.



STÉPHANIE LEBRUN DIRECTRICE DU CFJ


17 janvier 2022 : Stéphanie Lebrun a été nommée à la direction du Centre de Formation des Journalistes (CFJ), l’école où elle a obtenu son master de journalisme en 1995 après avoir fait Sciences Po Bordeaux. 

Productrice chez Babel Press, co-fondatrice de l’agence de presse Babel à New Delhi (Inde) avec des camarades de promo, elle a aussi exercé au Brésil. 

Grande reporter à TF1 en 2001, journaliste et réalisatrice pour « Envoyé Spécial » à France 2, elle a réalisé « Kaboul : tu seras un garçon ma fille », un documentaire de 52 mn diffusé sur France 5, traitant du travestissement des adolescentes dans la société afghane. Il sera finaliste du prix Albert Londres en 2012 et est toujours disponible sur la plateforme SPICEE.

Elle succède à Julie Joly en poste depuis 2012 (HEC, rédactrice en chef adjointe du service Société à L’Express depuis 2010, créatrice de l’école de communication W en 2016, au conseil de surveillance des Échos depuis le printemps 2021) qui devient DG de L’Obs

Elle prend la suite de Grégoire de Vaissière (ESCP) en poste depuis juin 2018, ex-DG adjoint de KTO, ex-directeur administratif et financier de Libération de 2015 à 2017, et de SFR Presse de 2015 à 2017, après des postes de responsabilité gestion à BFM, NextRadio TV et RMC Sport. Il devient DG de SECOM, groupe audiovisuel indépendant spécialisé les productions thématiques (Melody, Muséum, Myzen BFM Grand Lille et Grand Littoral. Ce groupe dispose d'une  régie publicitaire, de l'agence Digital Street, de l'école de journalisme IJTM et de l'institut de formation professionnelle Socrate.



COMMISSION DE LA CARTE : CATHERINE LOZAC’H VICE-PRÉSIDENTE

Janvier : la CCIJP (Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels) a renouvelé ses membres pour trois ans et son bureau.


37 ans après Nicole du Roy (première et seule présidente journaliste), Catherine Lozac’h (ESC Marseille, SNJ), journaliste au Télégramme depuis 1994, a été correspondante régionale puis commissaire de première instance depuis 2015. 
Présidente en 2022 elle a succédé à Claude Cordier (Radio France Lyon) qui pendant 10 ans, a alterné entre le poste de président et de vice-président pour le collège journalistes.

Pour la première fois de son histoire, c’est un trio de femmes qui a été porté à la tête de la Commission avec l’élection de Bénédicte Wautelet (collège employeurs) et d’Elisabeth Braconnier (France 3, collège journalistes SNJ-CGT) en qualité de vice-présidentes.

JUSTICE

MORANDINI : SIX MOIS DE PRISON AVEC SURSIS


Le 29 août, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu coupable de harcèlement sexuel l’animateur Jean-Marc Morandini contre un jeune comédien, et l’a condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis. Sa société de production Ne zappez pas Production a également été condamnée pour travail dissimulé. La chaîne CNews a indiquée que JM Morandini continuerait à présenter son émission, après qu’il ait annoncé faire appel de cette condamnation.

Il était poursuivi pour avoir encouragé des jeunes comédiens, âgés de 19 à 26 ans, en 2015, à s’exiler nus pour les castings d’une web-série.


Frédéric Beniada, chroniqueur spécialisé dans l’aéronautique et la défense sur France Info, France Inter, a été sanctionné par une mise à pied pour son cumul avec des prestations de communication au service d’entreprises à l’extérieur de Radio France. Cette pratique, dite des « ménages » est interdite par le service public. Au total, cinq journalistes « voix emblématiques de France Info » font les frais du durcissement des règles pour éviter de potentiels conflits d’intérêts qui sortent de la déontologie journalistique.


MEURICE ASSIGNE LES ÉDITIONS LE ROBERT


Après l’annulation de la publication d’un livre qui écornait Vincent Bolloré, l’humoriste Guillaume Meurice attaque en justice les éditions Le Robert. Le livre devait s’appeler Le Fin Mot de l’histoire en 200 expressions. Les auteurs n’avaient pas été indemnisés.


FRANCE TÉLÉVISIONS CONDAMNÉE


25 mai : France Télévisions a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris à 1.500 € d'amende avec sursis pour la diffusion dans le JT de France 3 Corse de clichés de l'agression d'Yvan Colonna, en prison en mars 2022. Le reportage avait été diffusé quinze jours après son agression à la prison d'Arles - où il purgeait une peine de prison à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac - par un détenu condamné dans un dossier terroriste. Le reportage y montrait des captures d'écran de la vidéosurveillance de la prison, de manière "brute et non contextualisée", "dans une recherche évidente de sensationnalisme", a estimé le tribunal. Si Yvan Colonna n'était pas « identifiable" "la force d'évocation" des clichés, aidée par le montage "n'en est pas moins réelle", dit aussi la décision, qui juge que le reportage n'a pas "d'apport" en termes d'informations. Le reportage avait été mis en ligne sur le site de France 3 mais avait été retiré au bout d'une trentaine de minutes. 


FRANCE 3 RODEZ : INSCRIPTIONS HOMOPHOBES


18 mai : des inscriptions homophobes ont été découvertes à la rédaction de France 3 Quercy-Rouergue à Rodez (Aveyron), suscitant une condamnation sans réserve. La direction régionale a porté plainte et a réaffirmé son engagement envers la diversité et la lutte contre les LGBTQi+ phobies.

Au moment de partir en reportage, l'équipe de journalistes a constaté la présence de graffitis anti-LGBT sur la portière d'une voiture, sur la boite aux lettres et la baie vitrée de la rédaction locale de France 3.



BFM TV CONDAMNÉ POUR DÉLIT DE MARCHANDAGE


24 avril : pendant cinq ans, la chaîne d'info en continu BFM TV (groupe Alice) a recouru à moindres frais aux services d'une journaliste salariée par une agence de presse externe. BFM TV vient de perdre en cassation contre cette reporter. 

Dans ce cas, la justice a établi la réalité d'une situation de marchandage, une forme de travail illégal par laquelle une entreprise fournit de la main-d’œuvre à une autre en causant un préjudice au salarié.


20 avril : Ségolène Royal a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation à 500 € d’amende et devra verser 1000 € plus la prise en charge des frais de justice. En novembre 2019, elle avait qualifié de « journalisme de caniveau » l’enquête de Sylvain Tronchet alors journaliste de la cellule d’investigation de Radio France, actuellement correspondant à Moscou. L’ancienne ministre et élue socialiste a fait appel du jugement. 


19 avril : le tribunal correctionnel de Paris n'a pas suivi les réquisitions du parquet contre Pierre Ménès, 59 ans. Alors que huit mois de prison avec sursis et 6.000 € d’amende étaient requis, le journaliste soupçonné d'agressions sexuelles, a été relaxé pour deux des trois plaintes contre lui. Pour la troisième, il a été condamné à deux mois avec sursis pour des accusations d'attouchements sur deux vendeuses le 18 juin 2018, dans un magasin Nike situé aux Champs-Élysées. Condamné en première instance pour une de ces deux plaintes et relaxé pour l’autre, il a aussi été relaxé pour d'autres soupçons d'agression sexuelle sur une hôtesse d'accueil au Parc des Princes le 20 novembre 2021. 


PLENEL PORTE PLAINTE CONTRE MAÏWENN


7 avril : Edwy Plenel, président et directeur de publication de Mediapart a porté plainte contre la comédienne et réalisatrice Maïwenn suite à une altercation dans un restaurant parisien. Il l’accuse de l’avoir agressé le 22 février alors qu’il dînait avec son avocat. Saisi par les cheveux avec violence, elle lui aurait renversé la tête en arrière, esquissant un crachat au visage. Elle est sortie de l’établissement sans que personne ait pu intervenir du fait de la rapidité de l’action. La plainte relève qu’il n’y a pas de conséquence physique mais l’acte est « tout à fait attentatoire sur le plan moral et psychique ». E. Plenel estime qu’un rapprochement est à faire entre cette agression de Maïwenn et des articles publiés sur des soupçons de viol visant Luc Besson, son ancien compagnon. Il avait bénéficié d’un non-lieu, confirmé en appel, il y a un an. 

 


MAÏTENA BIRABEN GAGNE CONTRE CANAL +


28 mars : la Cour de cassation a tranché dans le litige fleuve opposant Canal+ à son ex-animatrice Maïtena Biraben : le groupe audiovisuel devra verser plus de 3,4 M€ bruts d'indemnités pour l'avoir licenciée en 2016 sans « cause réelle et sérieuse ». L'ancienne présentatrice du « Grand Journal » avait été écartée au bout d'une seule saison, puis licenciée pour « faute grave ». Cette dernière avait réagi en réclamant 4 M€ à la chaîne devant le conseil des prud’hommes. Condamné en septembre 2018, le groupe appartenant à L'ancienne présentatrice de l'émission «Le Grand Journal» avait été écartée à l'été 2016 au bout d'une seule saison, puis licenciée pour «faute grave». Cette dernière avait réagi en réclamant 4 millions d'euros à la chaîne devant le conseil des prud'hommes.

Condamné en 2018, Canal+, filiale de Vivendi, avait fait appel mais la Cour d’appel avait alourdi la sanction en juin 2021.


PPDA RETIRE SA PLAINTE CONTRE LE PARISIEN 


19 avril : l’ex-présentateur vedette du JT de TF1 a retiré sa plainte en diffamation contre Le Parisien qui, en 2021, avait révélé la plainte pour viols de Florence Porcel à son encontre. Ce désistement sera effectif à l’audience prévue le 4 juillet au tribunal de Nanterre. Elle accuse le journaliste de l’avoir forcée à un rapport sexuel en 2004 et une fellation en 2009. "PPDA" est visé par une autre enquête préliminaire pour viols et agressions sexuelles, dans laquelle 19 femmes ont témoigné. De son côté, l'homme de 75 ans, qui conteste les nombreuses accusations de violences sexuelles portées contre lui, a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse contre une dizaine de plaignantes. 


VIOLENCES POLICIÈRES ET DROIT D’INFORMER


13 avril : un journaliste a été blessé à Lyon alors qu’il couvrait la manifestation contre la réforme des retraites. Depuis le début de ce mouvement social, cette violence n’est pas un cas isolé. La commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) a condamné toutes ces violences, qu’elles touchent des manifestants ou des policiers.

Elle rappelle qu’à la mise en place du nouveau Schéma National de Maintien de l’Ordre en 2021, l’ensemble de la profession s’était mobilisée pour qu’il respecte la liberté d’informer. Son article 2.2.3.2 pose que "Aux fins de couvrir le mieux possible la manifestation, les journalistes peuvent, à la différence des autres personnes présentes, circuler librement au sein des dispositifs de sécurité mis en place."

Il stipule également très clairement que « la présence des journalistes lors des manifestations revêt une importance primordiale » et qu’il est « impératif de protéger le droit d’informer, pilier, comme le respect de l’ordre public, de notre démocratie. À cet égard, la sécurité physique des journalistes doit être garantie. »



8 MOIS AVEC SURSIS REQUIS CONTRE PIERRE MENÈS


8 mars : deux jours après l’annonce du décès de sa mère, l’ancien chroniqueur star du Canal Football club comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris où il était poursuivi pour trois agressions sexuelles.

Il conteste des faits qui remontent à juin 2018 : une employée d’un magasin de sports des Champs-Élysées l’accuse notamment de s’être frotté à elle au niveau des caisses. 

Pierre Ménès, 59 ans, donne une autre version et plaide le « coup monté » et la « rigolade » pour un « check » de basketteurs, poitrine contre poitrine, où il ne fallait voir « qu’humour et convivialité ». 

Marchant avec des béquilles, l’ancien journaliste a du rester assis tout au long de l’audience au lieu de se tenir debout à la barre. Huit mois de prison avec sursis et 10.000 € d’amende ont été requis. 

Jugement le 19 avril.

En février, un non-lieu avait été prononcé alors qu'il avait été accusé en 2019 de harcèlement moral par un ancien collaborateur sur Canal +


HUGO CLÉMENT VISÉ PAR UNE ENQUÊTE


3 mars : la justice a ouvert une enquête après le survol d’une zone interdite par un drone utilisé par le journaliste Hugo Clément. Son reportage pour l’émission Sur le Front (France 5) avait pour sujet la production d’hydrogène par Air Liquide en Seine-Maritime.

Militant déclaré de la protection de l’environnement il a fait l’objet d’un contrôle de police à proximité du site à Port-Jérôme-sur-Seine. Il filmait la saisie de son matériel par une substitue du procureur encadrée par les forces de l’ordre.

Après plusieurs refus de tournage, le journaliste a bravé l’interdit estimant « que les citoyens ont le droit de savoir comment est fabriqué l’hydrogène. C’est notre vision du journalisme : continuer à enquêter même quand ça dérange quand on pense qu’une information est d’intérêt public ».

Le survol d’une zone interdite est passible d’un an d’emprisonnement et 45.000 € d’amende. Il n’y a eu aucune mesure de garde à vue.

En janvier dernier, le journaliste-militant a été mis en examen pour diffamation et injure publique après un épisode de son émission consacrée à la chasse en enclos diffusé en mai intitulé « Le monde opaque des enclos de chasse ». La plainte a été déposée, avec constitution de partie civile, par Benjamin Tranchant, héritier des casinos du même nom. 


SECRET DES SOURCES : UNE JOURNALISTE POURSUIVIE


1er mars : une journaliste d’Indre-et-Loire, de La Nouvelle République du Centre-Ouest, a été entendue par l’IGPN de Rennes, poursuivie par le procureur de la République de Tours, pour « recel de violation du secret professionnel » et « recel de violation du secret de l’enquête ». On lui reproche d’avoir protégé ses sources suite à un article relatant la mort d’un homme après une course poursuite avec la police.

La direction du journal s’interroge : «  faut-il y voir une tentative d’intimidation ? Cela s’apparente en tout cas à une remise en cause, insidieuse, du secret des sources journalistiques (pourtant protégé par la loi) ». La rédaction, le syndicat SNJ et la direction s’associent pour souhaiter que le parquet garantisse cette indispensable liberté de la presse.


JOURNALISTES MENACÉS


Février : une journaliste de la rédaction de Brest a fait l’objet d’intimidation sur les réseaux sociaux suite à la publication sur le site de France 3 Bretagne d’un article évoquant des menaces de mort reçues par Erwan Chartier-Le Floch, le rédacteur en chef de l’hebdo du Centre-Bretagne Le Poher.

France 3 Bretagne dénonce sous toutes leurs formes les attaques ou intimidations à l’encontre de la presse et des journalistes dans l’exercice de leur profession.

Des plaintes ont été déposées et la gendarmerie de Carhaix a sécurisé les locaux du journal le 20 février, prenant très au sérieux les menaces à connotations racistes proférées à plusieurs reprises depuis fin janvier par téléphone. Une cinquantaine de médias, éditeurs et journalistes régionaux ont apporté leur soutien à leurs confrères.


LA JUSTICE RELAXE LE CRÉATEUR DU ZAPPING SUR CANAL+


24 février : le réalisateur Patrick Menais, créateur du Zapping sur Canal + de 1989 à 2016, a été relaxé par le tribunal de Nanterre. La chaîne cryptée le poursuivait pour « abus de confiance », lui reprochant d’avoir « volé » l’émission lorsqu’il quitta l’entreprise.

En conflit avec la nouvelle direction, il avait déposé en son nom la marque du Zapping, ce qui lui valut un licenciement pour faute grave. Après une assignation, Canal avait récupéré sa marque. Depuis, le réalisateur produit « Vu » pour France 5, un programme semblable au Zapping.



MENACES CONTRE UNE JOURNALISTE : C. CHALENÇON CONDAMNÉ


8 février : le tribunal de Carpentras a condamné à 8 mois de prison ferme l’ancien porte-parole des gilets jaunes, Christophe Chalençon, pour ses menaces contre une journaliste de La Provence suite à un article qui lui avait déplu, la menaçant de lui couper les doigts. Une sanction assortie d’un incarcération immédiate. En janvier il avait déjà écopé de 8 autres mois d’emprisonnement pour «  provocation à s’armer contre l’autorité de l’État » suite à une vidéo appelant à un « soulèvement national » et une « insurrection ».



LIGUE DU LOL : CLASSEMENT SANS SUITE


4 février : le parquet de Paris a mis fin au volet judiciaire de la Ligue du LOL par un classement sans suite, estimant l’infraction insuffisamment caractérisée. Les faits remontent à 2010 où, un groupe Facebook privé, monté par le journaliste Vincent Glad (ESJ Lille 2006), était accusé de cyberharcèlement visant des femmes. L’affaire avait été révélée en 2019 quelques semaines après le début du phénomène #metoo. 

V. Glad, tête d’affiche du journalisme Web, chroniqueur au Mouv, Slate et Le Grand Journal de Canal+ dans les années 2010, sera licencié de Libération en mars 2019 après plus de 12 ans d’ancienneté pour « atteinte à l’image du journal ». En juillet 2022, le quotidien a été condamné par les prud’hommes à lui payer 52.000 € pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.



TÉLÉRAMA : GROSSE AMENDE


15 février : Télérama l’hebdomadaire du groupe Le Monde, a écopé d’une amende de 215.000 € de la direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités d’Ile-de-France (DRIEETS) suite à une enquête constatant des retards dans le paiement des factures de ses fournisseurs. La filiale la plus rentable du groupe de presse avec 65 M€ de chiffre d’affaires, semble coutumière de ce genre de négligences. Bercy lui avait déjà infligé une contravention de 300.000 € en 2020 pour les mêmes motifs.



LA DÉPÊCHE DU MIDI : SOUPÇONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL


Janvier : après une enquête de plusieurs mois, l’inspection du travail a saisi la justice pour travail illégal. Ils soupçonnes le groupe de presse régionale de ne pas respecter le droit du travail pour des journalistes de l’agence de presse Dépêche News.



MORANDINI FAIT APPEL 


5 décembre 2022 : Jean-Marc Morandini a fait appel du jugement rendu par le tribunal correctionnel de Paris, le reconnaissant coupable de corruption de mineurs.

En conséquence, jusqu’au jugement définitif, la présomption d’innocence s’applique et, à ce titre, il est maintenu à l’antenne par C8 pour présenter les matinées de la chaîne. (ci-contre : photo C8) 

Condamné à un an de prison avec sursis probatoire de deux ans, et à une obligation de soin, il est inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles et violences. Trois adolescents avaient engagé des poursuites, l’accusant de les avoir poussé à s’exhiber nus et à tourner des scènes de masturbation lors d’un casting. L’animateur de 57 ans était poursuivi ainsi que sa société de production (personne morale) pour travail dissimulé de cinq comédiens. Les faits s’étalent entre 2009 et 2015. Le parquet de Paris avait classé l’affaire en 2017. Une plainte avec constitution de partie civile a relancé l’enquête pour aboutir à l’ouverture d’une instruction en 2018. J.M. Morandini a plaidé la « maladresse », « l’humour » et « l’imprudence », affirmant ne pas se souvenir du casting et qu’il ignorait l’âge des plaignants lors de ses échanges sur Twitter. 

Les parties civiles avaient obtenu un procès public alors que l’animateur voulait le huis clos. En octobre, au début de l’audience il avait fait une photo de la salle d’audience. Il a été sommé de l’effacer immédiatement, la captation d’images étant interdite dans une salle d’audience, sauf dérogation pour de grands procès. 


ACTION DES « FAUCHEURS » EN AVEYRON : UN JOURNALISTE POURSUIVI 


1er décembre 2022 : le journaliste indépendant Grégoire Souchay fait l’objet de poursuites liées à sa couverture en novembre 2021, d’une action d’un collectif de 80 faucheurs anti-OGM dans l’Aveyron contre le semence RAGT. Photos, interviews, le professionnel a fait son travail sur place pour le compte du média en ligne Reporterre spécialisé sur les questions écologiques, environnementales et climatiques. La Justice lui reproche d’avoir participé aux dégradations commises dans une entreprise de semences. Poursuivi comme les faucheurs, il devait comparaître devant le tribunal de Rodez, le 7 décembre mais l’audience a été reportée au printemps 2023. Pour le journaliste, titulaire d’une carte de presse et avec dix ans d’ancienneté, il s’agit d’une entrave à l’information et à la liberté de la presse. Syndicats, associations, sociétés de rédacteurs lui ont apporté leur soutien. 


DROIT À L’IMAGE : M6 CONDAMNÉE


10 novembre 2022 : la chaîne M6 a été condamnée à 10.000 € et 3.000 € de frais de procédure pour atteinte à l’image, suite à la diffusion d’une photo dans son émission 66 minutes, d’un homme homonyme du terroriste Mohammed Merah.  

Cette méprise, survenue deux semaines après les attentats de Toulouse, a eu des conséquences sur la vie professionnelle de cette personne. Au bout de dix ans de procédure jusqu’à la Cour d’appel de Paris, elle a obtenu réparation. Récupérée sur Facebook et projetée en gros plan, la photo a également été reprise, toujours sans vérification, par des médias internationaux. 


BOLLORÉ DÉBOUTÉ AUX PRUD'HOMMES 


27 octobre 2022 : devant le conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt, Vincent Bolloré a assigné un ancien salarié de Canal +, Jean-Baptiste Rivoire, ex-rédacteur en chef du magazine Spécial investigation pour des propos tenus dans le documentaire Le Système B. produit par Reporters sans frontières. 

Le journaliste y décrivait les méthodes de son patron. Licencié en 2020 à la faveur d'un plan social, après une mise au placard, il a touché des indemnités de 140.000 €. En 2019, son employeur voulait lui imposer une "clause de silence" qu'il refusa mais un an plus tard la clause s'était transformée en interdiction de diffamer son ex-employeur. Bolloré réclame la restitution des indemnités et des dommages-intérêts pour non respect du contrat passé. Sans surprise, l’audience de conciliation du jeudi 27 octobre n’a pas abouti. 



LE SITE FRANCE SOIR DÉBOUTÉ FACE À GOOGLE

6 septembre 2022 : le tribunal de commerce de Paris a débouté le site France Soir qui reprochait à Google de lui avoir coupé la publicité, d'avoir suspendu sa chaîne YouTube, et de ne plus le référencer dans son service d'actualités pour cause de contenus enfreignant ses règles, notamment de la désinformation sur le Covid. Shopper Union, la société éditrice du site, qui invoquait le droit à la liberté d'expression, a perdu sur toutes ses demandes et a été condamnée à payer 70.000 € à Google, au titre des frais engagés par le groupe américain pour sa défense.

HISTOIRE DE LA PRESSE France Soir

LIBÉ CONDAMNÉ AUX PRUD'HOMMES

25 juillet 2022 : Vincent Glad (ESJ Lille 2006) a fait condamner Libération aux Prud’hommes pour licenciement abusif. Le journaliste, alors pigiste régulier, avait été licencié en mars 2019 pour avoir fondé sur Facebook un groupe, dont plusieurs membres seront accusés de harcèlement dans l’affaire de la Ligue du LOL. Un article de Libération Checknews révéla l’existence de ce groupe regroupant une trentaine de personnes accusées d’avoir cyber-harcelé d’autres journalistes et blogueurs, notamment des femmes. 

AFFAIRE PPDA : NOUVELLES INVESTIGATIONS 


22 septembre 2022 : l'écrivaine Florence Porcel avait porté plainte contre Patrick Poivre d’Arvor (PPDA) pour des faits remontant à 2004, frappés par la prescription. L’enquête préliminaire avait été classée sans suite en juin dernier mais fin novembre, mais Mme Porcel provoqua la saisine d’un juge sur des faits non prescrits.

Elle reproche deux actes : un viol en 2004 qui aurait été commis par PPDA dans son bureau à TF1 et une fellation imposée en 2009 dans les locaux de sa société de production. Une seconde plainte avec constitution de partie civile entraîne l’ouverture d’une information judiciaire et la nomination d’un juge. La cour d’appel de Versailles a finalement estimé que si les faits apparemment prescrits s’inscrivent dans un lieu précis avec d’autres faits non prescrits, la justice peut enquêter. De nouvelles investigations sont donc lancées.

Le 23 septembre, l’ancienne présentatrice de JT, Hélène Devynck, qui avait vu sa plainte classée sans suite pour prescription en juin 2021, publie un livre intitulé « Impunité » (Le Seuil) où, sur 270 pages, elle dénonce la culture du silence et rend hommage aux femmes qui témoignent contre l’ex-présentateur star.

PPDA PORTE PLAINTE POUR « DÉNONCIATION CALOMNIEUSE »

27 avril 2022 : Patrick Poivre d’Arvor (PPDA), 73 ans, ex-présentateur vedette de TF1, a porté plainte avec constitution de partie civile, pour dénonciation calomnieuse contre 16 femmes l’accusant de violences sexuelles ou de harcèlement sexuel. Cette procédure devrait provoquer la saisine d’un juge d’instruction et un éventuel procès. 

Hélène Devynck, une des femmes poursuivie, a dénoncé une « inversion de la culpabilité ». Sa plainte avait été classée sans suite pour prescription en juin 2021.

En décembre dernier, un juge d’instruction avait lancé une enquête préliminaire, bien que d’autres faits soient prescrits, après la plainte d’une femme qui accuse PPDA de l’avoir violée lors du festival de Cannes 1985, lorsqu’elle avait 23 ans.

L’affaire était revenue au devant de la scène médiatique avec la publication par Libération (le 9 novembre) de nouveaux témoignages de huit femmes, dont sept ont accepté de parler à visage découvert. Parmi elles, l'ancienne présentatrice de JT Hélène Devynck, Cécile Thimoreau ancienne journaliste à TF1 et Muriel Reus ancienne cadre de TF1. Avec la chroniqueuse de RMC Emmanuelle Dancourt, elles ont lancé #MeTooMedias, association ouverte à tous, pas uniquement aux femmes" pour dénoncer l’omerta qui règne dans « les médias de manière large ». 

L'écrivaine Florence Porcel, avait porté plainte de son côté, accusant le journaliste de lui avoir imposé un rapport sexuel en 2004 et une fellation en 2009. Le parquet de Nanterre avait recueilli le témoignage de 23 femmes mais, la majorité des faits étant prescrits, l’enquête avait été classée sans suite en juin dernier et une première plainte de PPDA pour dénonciation calomnieuse se trouva également classée.

Fin novembre, Mme Porcel provoqua la saisine d’un juge sur des faits non prescrits.

La cour d'appel de Versailles a étendu, fin juin 2022, les poursuites aux faits a priori prescrits concernant Mme Porcel. 



FRANCE TÉLÉVISIONS VERSE 650.000 € À PATRICK SÉBASTIEN


23 mars 2022 : après son départ forcé en 2019, l’animateur-producteur Patrick Sébastien avait attaqué France Télévisions en justice et réclamait 26 M€ de dédommagement. Le tribunal de commerce de Paris a condamné le groupe public mais l’interprète de « Tourner les serviettes ! » n’obtient que 652.251 € pour sa société Magic TV pour rupture brutale de relations commerciales.



FRANCE TÉLÉVISIONS CONDAMNÉ POUR LICENCIEMENT ABUSIF


Mars 2022 : le groupe public est condamné pour le licenciement « sans cause réelle et sérieuse » du journaliste Pierre-Étienne Léonard, 43 ans, de Stade2 à qui il était reproché des « propos sexistes » et des « comportements inappropriés ». Le tribunal des prud’hommes de Paris a fixé à 45.000 € ses indemnités de licenciement et 100.000 € de dommages-intérêts pour son licenciement prononcé en juillet 2020, « prononcé dans des conditions vexatoires ». Deux autres journalistes, Alain Vernon et le rédacteur en chef Jean-François Laville avaient également été licenciés, mais la justice prud’homale ne s’est pas encore prononcée sur leur dossier.

L’affaire débuta en avril 2020 par l’interview dans L’Équipe de la journaliste Clémentine Sarlat, ancienne du service des sports, qui dénonçait des faits de harcèlement moral sans jamais viser P.E. Léonard. Pendant quatre mois, une enquête interne menée par le cabinet Interstys révéla « l’entre-soi masculin » du service des sports et « une ambiance de vestiaire ».

La direction de France Télévisions, prônant la « tolérance zéro face à toute forme de harcèlement » peut faire appel dans un délai d’un mois.

P.E. Léonard est aujourd’hui journaliste indépendant et collabore occasionnellement pour TV5 Monde.








PRESSE QUOTIDIENNE RÉGIONALE

  Extrait de PRESSE&MÉDIAS juin-juillet 2025