mardi 28 novembre 2023

REWORLD MEDIA

Premier groupe de presse magazine français en nombre de titres, très engagé dans le digital. Ses 81 marques comptent 1,8 million d’abonnements payants. Présence dans 16 pays.


Actionnaires : Pascal Chevalier et Gautier Normand (25,49 %) fondateurs en 2012, et co-dirigeants. Société d’investissement Eurazeo (10,4 %)

Groupe Edmond de Rothschild Asset Management (9,79 %)

Actionnaires flottants (40,27 %)


Principales marques dans 12 univers : Automobile, Sport, Women, Home, Nature, Santé-Bien être, Cuisine - Art de vivre, Science - Culture, TV Divertissement, Tech - Gaming


Auto Plus, L’Auto Journal, Sport Auto, Biba, Grazia, Closer, Marie France, Modes et Travaux, Nous Deux, Veillées des chaumières, Psychologies et Les Tiboudous, Maisons&Travaux, Le Journal de la Maison, Mon Jardin et ma maison, L’Ami des Jardins, Le Chasseur Français, La Chasse, Grand Gibier, Doctissimo, Marmiton, Gourmand, Super Bon, Sciences et Vie, Télé Magazine, Télé Poche, Télé Star, Télé Jeux, Top Santé, Union, Vital, Guerres et Histoire, Diapason, Réponses Photo, Entre nous, Mission Patrimoine, Melty.


2022 : rachat du site de jeux vidéo Jeux Video Live, Eclypsia relancé en 2020, et création du pôle gaming avec les sites Melty et SuperSoluce.


Chiffre d’affaires 2023 : 549,3 M€.  Résultat net : 26,9 M€.


Reworld assigne Google


Le groupe de presse magazine a assigné début décembre Google au tribunal de commerce de Paris sur le non respect des droits voisins. Institués par une directive européenne de 2019, ils obligent à rémunérer les éditeurs pour les contenus réutilisés par les plateformes numériques. Fin septembre, Google avait déjà été poursuivi par sept autres groupes français de médias pour ses pratiques jugées anticoncurrentielles sur le marché de la publicité en ligne.


GRAZIA revient dans les kiosques


Le magazine sera à nouveau en vente à partir du 6 mars. Il avait cessé sa parution imprimée en mars 2020 lors de la crise du Covid. En octobre 2020 il reparaissait au rythme trimestriel pour disparaître en 2022.


Auto Plus : Mathieu Chevalier nommé directeur de la rédaction


À la tête du site Auto-Focus, Mathieu Chevalier (Paris 1, licence Monnaie-Finance) a rejoint Reworld au 1er octobre. Directeur de la rédaction de l’hebdo Auto Plus, sa mission est le développement de l’audience. Spécialisé dans les essais à L’Auto Journal, il a été rédacteur en chef en 2008 du trimestriel L’Auto Journal 4X4 puis rédacteur en chef de L’Auto Journal (2008-2015).

 

Marie France : nouvelle formule


Pour son 80e anniversaire, le magazine dirigé par Aude Brunetel, s’offre une nouvelle formule au contenu éditorial enrichi : conseils déco, astuces de cuisine, guide conso, décryptages des tendances. Une relance indispensable pour le mensuel féminin racheté en 2013 par Reworld. Diffusé à 48.843 ex. il accuse une baisse de - 25,68 % en 2023-2024.


LANCEMENT DE MON PETIT SCIENCE & VIE HISTOIRE 


Fort du succès de ses magazines Jeunesse (Mon Petit Science & Vie, Science & Vie Découvertes, Sciences & Vie Junior), la famille Science & Vie s’agrandit avec ce mensuel destiné aux 3-6 ans, lancé le 3 juillet. Derrière le dinosaure Hector, Mon Petit Science & Vie Histoire invite à un voyage dans le temps et l’Histoire. Édité par Reworld Media, il est diffusé en kiosque. 40 pages + 4 pages d’autocollants, 5,95 €.


Reworld Media lance New Romance Magazine


Mai 2024 : ce nouveau magazine, réalisé en partenariat avec Hugo Publishing, sera lancé en juin avec un tirage de 100.000 exemplaires. Il cible l’univers féminin des 20-30 ans. 

Plus de 90 pages de romances contemporaines explorent la vie quotidienne, la quête de soi, la santé mentale, les relations amoureuses. « Ce projet, qui fait la part belle à la lecture et aux auteurs, s’adresse à une audience plus jeune que la presse féminine historique, ce qui le rend là aussi unique en son genre », précise Stéphane Haitaian, directeur exécutif chez Reworld Media.


LES 43 ANS DE BIBA 


Magali Bertin a été nommée responsable du contenu (head of content) du magazine Biba. Objectif : la refonte de la marque qui fête ses 43 ans tant au niveau print, digital, réseaux sociaux. Ancienne responsable éditoriale de glamour.fr et GQ (groupe Condé Nast) pendant 14 ans, animatrice des « Reines du make-up » sur 6 play, elle a rejoint le magazine Grazia en 2021. De nouveaux formats éditoriaux sont lancés : les tendances du moment avec Biba Académie, les coups de coeur féminins de la rédaction, les conseils de Biba Live et Biba Mum sur la parentalité.

L’événementiel est développé par des partenariats (la Grande Braderie de la Mode au profit de AIDES, et « Be a Boss » qui valorise l’entrepreneuriat féminin).


Biba DFP 2022-2023 : 123.128 ex. - 3,69 % 


Audience OneNext lecteurs 30 derniers jours / Visiteurs Internet Global S2– Médiamétrie : 2,74 millions de lecteurs.  


3e TRIMESTRE : CHIFFRE D’AFFAIRES EN PROGRESSION DE 9,9 % 


Le Groupe Reworld Media annonce sur les 9 premiers mois de l’année un chiffre d’affaires consolidé de 395,6 M€, en croissance de + 9,9 % par rapport à la même période en 2022 (et + 10,3 % au premier semestre). 

Cette croissance est portée par les acquisitions en 2022 des sites d’Unify (Marmiton, Aufeminin, Doctissimo, Les Numériques, etc.) puis en janvier 2023 des marques Grazia et Icon à l’international. 

La part du chiffre d’affaires à l’international est de 28 % sur les 9 premiers mois de l’année.


> ICON, la marque mode et life-style masculine en Italie et en Espagne, va être commercialisée en France à partir de mars prochain par le groupe Reworld Media, qui l’a rachetée début 2023. Deux numéros par an seront édités et sur les réseaux sociaux.

Andréa Tenerani, ancien directeur de la mode chez GQ sera le directeur de la rédaction. James Sleaford devient rédacteur en chef France et Lucas Stoppini, ancien de Vogue Italie, assurera la direction de la création.


 

LA DÉPÊCHE DU MIDI - BAYLET

LA DÉPÊCHE DU MIDI : L’AGENCE DEVIENT EVELYNE 


L’agence de communication du Groupe La Dépêche du Midi change de nom. 

Après sept ans d’existence, « L’Agence » devient « Evelyne » qui se définit comme « l’agence régie par les idées ». 

Implantée en Occitanie et Lot-et-Garonne,« cette nouvelle identité est un trait d’union entre notre histoire et notre avenir » explique  Jean-Nicolas Baylet, DG du groupe, en rappelant l’héritage laissé par sa grand-mère Evelyne Baylet, figure emblématique de la presse régionale, décédée à 101 ans en 2014.


Première femme élue présidente d’un Conseil général dans le Tarn-et-Garonne, de 1970 à 1982, PDG du journal après la mort de son mari Jean Baylet dans un accident de voiture en 1959, elle passa le relais à son fils Jean-Michel Baylet en 1995 mais restera directrice de la publication jusqu’en 2012, à 99 ans.

Ce modèle de volonté et d’audace entend guider la stratégie de l’agence de communication hybride, à la fois agence et régie. Pour accompagner ce changement, une nouvelle identité visuelle a été créée, incarnant les trois valeurs de l'agence (avant-gardiste, accessible, audacieuse). Jusqu’à fin juin, Evelyne décline sa campagne de communication : affichage, réseaux sociaux, presse, papier et numérique, audio et vidéo.

En 2023, l’Agence a réalisé 60 M€ de chiffre d’affaires, avec 210 collaborateurs et 24 agences sur les territoires où le groupe est implanté grâce aux quotidiens La Dépêche du Midi, Midi Libre, L’Indépendant, Centre-Presse Aveyron.


En convoquant le passé pour engager l’avenir, le Groupe La Dépêche rend hommage à  une femme remarquable. Evelyne Baylet, née Isaac, épousa Jean Baylet en 1940, et le jeune couple s’engagea dans la Résistance du Tarn-et-Garonne. 

À partir de 1943, le Commissariat général aux Questions Juives lance une enquête contre Evelyne en raison de ses origines juives, par son père. Elle doit se cacher et changer d’identité. En juin 1944, Jean Baylet arrêté par la Gestapo sera déporté au camp de Neuengamme jusqu’en avril 1945. 

Ces épisodes douloureux ne sauraient masquer une période ambiguë de l’histoire de La Dépêche : de 1959 à 1972, René Bousquet, ancien secrétaire général de la police sous l’Occupation, a été administrateur du quotidien toulousain. Pour sa participation à l’organisation des grandes rafles anti-juives en 1942 et 1943 et avoir ordonné en août 1942 la déportation des enfants de plus de deux ans, il sera Inculpé en 1991 de crimes contre l’humanité. Il mourra assassiné chez lui par un déséquilibré en 1993.

Le haut fonctionnaire originaire de Montauban - propulsé préfet avant guerre par les frères Sarraut (Albert, deux fois président du Conseil, et Maurice directeur de La Dépêche depuis 1909, assassiné par la Milice en décembre 1943) - sera acquitté en 1949 par la Haute Cour grâce à un jury de parlementaires dirigé par Jean Baylet où l’accusé bénéficiera d’un soutien invoquant ses actions au service de la résistance.

Certes, Bousquet n’a jamais occupé de fonctions directoriales, ni assuré aucune responsabilité éditoriale, mais il joua un incontestable rôle d’éminence grise, appuyant notamment l’anti-gaullisme du journal d’origine radicale-socialiste par un soutien marqué à la candidature de son « ami » François Mitterrand à l’élection présidentielle de 1965.

Réélu pour six ans au conseil d’administration de La Dépêche, il démissionna subitement, en 1972. Une dispute avec « la patronne » Evelyne Baylet en serait la cause.

Un épisode trouble et toujours tabou du quotidien régional…


> En forme : le DGA Bruno Jauffret salue la présence de trois marques dans le Top 15 du classement de l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ACPM) : La Dépêche du Midi, Midi Libre et L’Indépendant. En mai, ces sites enregistrent leur plus haut score : plus de 194 millions de visites (+ 28 millions, soit + 16,6 % / avril).


Diversification : pour optimiser sa diversification, Groupe La Dépêche est entré en négociations exclusives pour racheter Fadas Events qui organise les festivals Les Déferlantes lancé en 2007. Depuis 2 ans, avec Bleu Citron et Big Flo & Oli, le groupe de presse organise le Rose Festival.



LES ACCORDS D’ENTREPRISE REMIS EN CAUSE 


7 novembre : la direction du quotidien régional La Dépêche du Midi a informé ses rédactions que les accords collectifs de l’entreprise vont devoir être revus intégralement pour des raisons économiques. « La crise que nous traversons nous contraint à générer des économies, notamment en revoyant et adaptant l’ensemble des statuts sociaux de l’entreprise » indique un mail signé par le DG Jean-Nicolas Baylet.


Cette annonce a déclenché une vive réaction syndicale qui réfute les arguments financiers alors que le dernier conseil d’administration de l’entreprise a validé le 10 novembre un résultat prévisionnel bénéficiaire de plusieurs millions d’euros.

Pour le SNJ, « c’est la première fois qu’une direction générale remet en cause les accords sociaux de manière unilatérale, sans concertation ».

La direction du quotidien répond au contraire qu’une période de négociations va s’ouvrir et rejette sur le syndicat les refus de plusieurs accords antérieurs proposés notamment lors de la digitalisation de la rédaction.


Le SNJ dénonce « le dumping social » et voit au contraire un lien avec la procédure pénale pour « délit de marchandage » engagée contre le quotidien régional qui pourrait déboucher sur des poursuites. 

Une vingtaine de journalistes de l’agence de presse Dépêche News qui ne bénéficient pas des mêmes accords sociaux que les journalistes du quotidien, sont en effet partie civile dans ce dossier. Ils avaient été embauchés avec un statut moins avantageux pour remplacer des confrères partis à la retraite ces dix dernières années. 

S’ils obtiennent gain de cause, ils toucheraient d’importants dommages et intérêts pour avoir exercé pendant des années dans des conditions inégales par rapport aux autres journalistes du groupe, alors qu’ils occupaient les mêmes fonctions.


Fin juin, la cour d’appel de Toulouse, a déjà condamné La Dépêche pour travail dissimulé et co-emploi pour avoir embauché une journaliste dans ces conditions.

 

PRESSE QUOTIDIENNE RÉGIONALE

  Extrait de PRESSE&MÉDIAS juin-juillet 2025