La crise sanitaire accélère la rénovation du modèle économique des médias français. Les cartes se redistribuent dans la douleur : réduction de 500 emplois dans les imprimeries de la presse régionale, plan de licenciements à L'Equipe, liquidation de La Marseillaise, reprise du groupe Paris-Turf par Xavier Niel, restructuration de BFM, arrêt de RMC Sport, Libération et Le Monde optent pour un fond de dotation, plan social au Figaro, Paris Normandie dans l'escarcelle du belge Rossel, Le Parisien supprime ses cahiers départementaux, PSE à Grazia, Presstalis transformé en France Messagerie, etc...
PRESSE QUOTIDIENNE REGIONALE : 500 SUPRESSIONS D'EMPLOIS DANS LES IMPRIMERIES
Le plan prévoit la mutualisation des moyens d'impression
et l'émergence d'un parc d'impression numérique (dr)
L'Alliance de la presse d'information générale (Apig) a acté fin octobre 2020 le plan filière des imprimeries de presse qui prévoit une réduction drastique des capacités d'impression de la presse quotidienne régionale. L'objectif est d'adapter l'outil industriel à la baisse structurelle qui, d'ici 2030, devrait se réduire de 25 à 30 % du fait de la baisse des tirages.Ce plan, qui devait être aidé par l'Etat à hauteur de 70 M€ sur cinq ans, sera réduit à 36 M€ sur deux ans. Dans l'espoir d'une aide complémentaire, l'Apig espère une nouvelle enveloppe moyennant des négociations d'ici l'été 2021.L'Apig est présidée depuis octobre 2020 par Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos-Le Parisien, qui a succédé à Jean-Michel Baylet, PDG du groupe La Dépêche du Midi.Dès juillet 2020, le syndicat Filpac-CGT dénonçait ce plan "de licenciements massifs dans la presse" en rappelant que "sur les 30 imprimeries inscrites dans ce projet 20 seulement survivraient à ce tsunami industriel, avec 50 % du parc machine qui se verrait supprimé."
Lire le détail du plan de filière de la presse IPG 2020-2024
Ce plan rappelle que le support papier représente encore 80 % du chiffre d'affaires des entreprises et 45 % des coûts. Aussi, il préconise une "politique rigoureuse de mutualisation des moyens de production et de distribution" avec la mise en place d'un fonds spécifique de transformation du réseau d'imprimeries, avec une enveloppe annuelle de 14 M€ sur 5 ans pour aider les éditeurs à automatiser leurs rotatives, financer le coût social des restructurations et favoriser l'émergence d'un parc d'impression numérique.
DROITS VOISINS : L'ALLIANCE DE LA PRESSE TROUVE UN ACCORD AVEC GOOGLE
L'Alliance de la presse d'information générale (Apig) a signé un accord avec Google pour mettre en place la rémunération des éditeurs. Il met fin à une longue procédure suite au droit voisin établi par une directive européenne de 2018, entrée dans le droit français en 2019. Le bras de fer est allé jusque devant la Cour d'appel de Paris qui a donné raison aux éditeurs en octobre 2019. La prochaine étape vise à obtenir un accord avec Facebook.
L'Apig représente les éditeurs de la PQR-PQD et de la PHR. Google, qui avait déjà négocié avec Le Figaro, Le Monde et Libération va devoir négocier un droit voisin avec les agences de presse
PARTENARIATS AVEC LES MÉDIAS : FACEBOOK SE DÉSENGAGE
En 2019, le réseau social Facebook avait conclu des partenariats pour la production de vidéos avec Le Monde, Le Parisien et Brut. Au printemps 2021, ces partenariats n'ont pas été renouvelés. L'EQUIPE : UNE GREVE DE 14 JOURS
La partie de bras de fer engagée entre les salariés du quotidien sportif et sa direction s'est terminée le 22 janvier après 14 jours de grève et de non-parution.Un accord a été trouvé après l'annonce des garanties d'éviter tout départ contraint pour 11 postes menacés dans trois catégories (maquettistes, iconographes et photographes).L'intersyndicale estime que "ces avancées viennent s'ajouter à celles obtenues au long du mouvement : passage de 0,5 à 0,9 mois de salaire par année d’ancienneté au-delà de 15 ans pour les journalistes ; passage de 12 à 15 mois de salaire pour le plafond des départs à la retraite ; allongement du congé de reclassement pour certaines catégories ; fusion de catégories entre elles pour éviter des licenciements subis. Autant d’avancées qui devraient favoriser un peu plus les départs volontaires et permettre d’espérer atteindre la revendication majeure : éviter tout départ contraint dans ces PSE qui prévoient une cinquantaine de suppressions de postes. "Le DG Jean-Louis Pelé a refusé de s'engager sur ce dernier point. L'intersyndicale indique qu' " à l’issue de la période de volontariat, si le nombre de candidats au départ n’est pas suffisant dans les autres catégories, M. Pelé s’engage à tout faire pour trouver une solution adaptée. La rédaction trouverait inadmissible de devoir se séparer de jeunes salariés, lesquels seraient les premiers visés par des départs contraints."Pour la direction de L'Equipe, son plan visait à "réadapter les coûts" à la situation (20.000 exemplaires de ventes au numéro perdus par jour) pour éviter 6 M€ de pertes en 2021.Fin octobre, le groupe Amaury annonçait la nécessité d'arriver à 5 M€ d'économies associées à un plan de relance basé sur 110 licenciements pour motif économique et une réorganisation liée à un PDV (plan de départs volontaires). Ce plan faisait suite à l'échec des négociations de l'été. « Un marché de dupes » dénoncé par les syndicats, qui prévoyait alors un accord de performance collective moyennant une baisse des salaires et du nombre de jours de RTT.
Le plan prévoit la mutualisation des moyens d'impression et l'émergence d'un parc d'impression numérique (dr) |
Lire le détail du plan de filière de la presse IPG 2020-2024
Ce plan rappelle que le support papier représente encore 80 % du chiffre d'affaires des entreprises et 45 % des coûts. Aussi, il préconise une "politique rigoureuse de mutualisation des moyens de production et de distribution" avec la mise en place d'un fonds spécifique de transformation du réseau d'imprimeries, avec une enveloppe annuelle de 14 M€ sur 5 ans pour aider les éditeurs à automatiser leurs rotatives, financer le coût social des restructurations et favoriser l'émergence d'un parc d'impression numérique.
DROITS VOISINS : L'ALLIANCE DE LA PRESSE TROUVE UN ACCORD AVEC GOOGLE
L'Alliance de la presse d'information générale (Apig) a signé un accord avec Google pour mettre en place la rémunération des éditeurs. Il met fin à une longue procédure suite au droit voisin établi par une directive européenne de 2018, entrée dans le droit français en 2019. Le bras de fer est allé jusque devant la Cour d'appel de Paris qui a donné raison aux éditeurs en octobre 2019. La prochaine étape vise à obtenir un accord avec Facebook.
L'Apig représente les éditeurs de la PQR-PQD et de la PHR. Google, qui avait déjà négocié avec Le Figaro, Le Monde et Libération va devoir négocier un droit voisin avec les agences de presse
Le plan prévoyait la suppression de 55 postes (47 journalistes, 8 administratifs) sur 350 et la création de 12 postes liés au développement numérique. Les magazines France Football (qui devient mensuel), Vélo Magazine et Le Magazine L'Equipe sont également concernés par les économies et Sport & Style devrait disparaître.
Dans un communiqué du 30 octobre 2020, titré "Le groupe Amaury au comble du cynisme", l'intersyndicale SNJ et SnjCGT rappelait qu'en 2019 l'ensemble des sociétés contrôlées par la famille Amaury a vu son résultat d'exploitation (78 M€) progresser pour la 6e année consécutive alors que son résultat net atteignait 57 M€, et ce, avant la vente des terrains de Saint-Ouen du Parisien, les actionnaires se distribuant plus de 11 M€ de dividendes tout en renforçant la trésorerie du groupe (+ 10 %) qui se rapproche du demi milliard d'euros.De son côté, la direction invoquait alors une « urgence de la transformation numérique. Si nous ne changeons rien, les prévisions pour les quatre années à venir nous amènent vers un déficit structurel et croissant de la SAS L'Équipe : de 6 millions d'euros de pertes pour 2021 à 10 millions en 2024. » Pour 2020, le déficit est estimé à 16 M€, et les prévisions pour 2021 sont de 6 M€ de pertes, et 10 M€ en 2024.Depuis mars dernier, le journal a vu ses ventes reculer : à 198 000 exemplaires en mars, 168 000 en avril, 183 000 en mai, 161 000 en juin avant un rebond à 200 000 en juillet et 225 000 en août, porté par la reprise de la Ligue des champions, la Ligue 1 et le départ du Tour de France. En septembre, la vente au numéro a baissé de 20 % par rapport à 2019.
Lire aussi : L'Equipe suspend sa grève après 14 jours d'absence dans les kiosques (OZAP 22/01/2021)
LA MARSEILLAISE REPRISE PAR MARITIMA
Les éditions des Fédérés qui publient
La Marseillaise est en liquidation judiciaire
(capture d'écran de La Provence, photo Valérie Vers)
La Marseillaise, dernier vestige du pluralisme en PACA, avait été placée en liquidation judiciaire le 13 juillet 2020. Début 2018 le quotidien annonçait un plan amputant la moitié de ses effectifs (44 emplois sur 85).Après 18 mois de redressement judiciaire, la moitié de sa dette (7 M€) avait été épongée avec de nouveaux actionnaires. Médias & Publicité apportait 1 M€ et le promoteur Quartus (filiale de Natixis - groupe Banque Populaire Caisse d'Epargne) mettait 300.000 € sur la table pour 33 % du capital. Un deal qui en fera le propriétaire du siège du journal en 2024 en payant le crédit-bail de 2,5 M€ octroyé par la Caisse d'Epargne en 2012.Objectif : transformer un super emplacement de 3.500 m2 dans le quartier du Vieux-Port pour y installer des bureaux...Avec un tirage tombé à 15.000 exemplaires, La Marseillaise avait dû supprimer cinq éditions pour alléger ses charges... Cela n'a pas suffit !
En août 2020, la CGT a bataillé contre "l'offre de reprise hostile" lancée par La Provence et Xavier Niel. Finalement, le quotidien et le nouveau papivore, fondateur de Free, ont préféré jeter l'éponge, laissant le champ libre à l'offre de Maritima qui propose la création d'une SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif). Ce groupe régional, fondé en 2010, dispose d'une chaine de télé locale, d'une radio et d'un site internet, contrôlés par la mairie de Martigues, à majorité communiste. Le tribunal de commerce, qui a étudié l'offre le 22 septembre, a rendu son jugement en sa faveur le 7 octobre.
NICE MATIN : NOUVELLE FORMULE MI-FEVRIER
La nouvelle formule pour les trois quotidiens du groupe (Nice Matin, Var Matin et Monaco Matin) qui sera lancée mi-février confirme la transformation engagée depuis l'arrivée, il y a un an, de Xavier Niel et sa holding NJJ (actionnaire à 100 %).Le plan de départs volontaires concerne 40 salariés, hors journalistes.Denis Carreaux, directeur des rédactions, annonce dans une interview à la revue INfluencia, une accélération du digital à tous les niveaux, avec une rédaction totalement bimédia en 2021, avec le développement de l'abonnement numérique.Pour le blog Upgrademedia, il détaille sa nouvelle stratégie basée sur un renforcement de la qualité des contenus.De son côté, le SNJ s'inquiète des fermetures d'agences envisagées.Dans un communiqué publié en juin, le syndicat dénonçait le projet visant à fermer les bureaux de Cagnes-sur-Mer, Hyères et Grasse. Il était aussi à nouveau question de la vente du siège historique du quotidien.Pour rationaliser les coûts, la direction de Nice-Matin envisage une mutualisation avec La Provence, et une imprimerie commune basée dans le Var.
Les éditions des Fédérés qui publient La Marseillaise est en liquidation judiciaire (capture d'écran de La Provence, photo Valérie Vers) |
GROUPE LA PROVENCE : LOURDES PERTES
Le groupe La Provence avec ses quotidiens La Provence et Corse Matin, propriété de Bernard Tapie (89 % et Xavier Niel à 11 % depuis la reprise des parts du belge Nethys) se trouve en difficultés financières (3 M€ de pertes en 2019, plus de 4 M€ prévisibles pour 2020). Fin 2020, le PDG Jean-Christophe Serfati a annoncé un projet de licenciements qui vise notamment le management (deux directeurs de rédaction et départ du directeur éditorial Franz-Olivier Giesbert depuis juin 2017). Diffusion France payée 2019-2020 : 87.080 (- 6,08 % - source ACPM)
GROUPE LA DEPÊCHE : 100 % DE MIDI LIBRE
Fin novembre, le groupe La Dépêche du Midi a pris le contrôle des parts minoritaires (6,3 %) du quotidien Midi Libre, jusqu'alors détenues par le groupe Centre France-La Montagne.En 2015, les Journaux du Midi (L'Indépendant, Midi Libre, Centre Presse Aveyron) avaient été absorbés par le groupe La Dépêche pour 15 M€ avec 300 suppressions de postes entre les deux groupes. En 2007, le groupe Sud Ouest les avaient achetés pour 90 M€. En 2001, Midi Libre avait été racheté par le groupe Le Monde.En mai 2019, une grève visait à protester contre des mutations "contraintes".
OUEST-FRANCE : BUREAUX A VENDRE
Le groupe SIPA/Ouest-France veut faire des économies : via Sofiouest (le family office du groupe) ses agences de Caen, Lorient et Trouville sont à vendre depuis l'été 2020.Le pôle mer de l'éditeur breton (Infomer) doit aussi faire l'objet d'un plan de relance d'ici la fin 2020. Une étude a été confiée à Jean-François Hattier, ex-DG du Point.
Une banderole en grève devant les locaux de Paris-Turf à Aix fin juin (photo Serge Mercier) |
Mis un genou à terre par le coronavirus, le quotidien régional normand avait été placé en liquidation judiciaire le 21 avril dernier, avec ses deux entités la Société normande d'information et de communication (SNIC) qui comptait 216 salariés et la Régie normande de publicité (RNP) 25 salariés.
2 M€ de pertes, 7 M€ de dettes, une chute de 90 % des recettes publicitaires en mars, ses éditions ramenées de 7 à 1... Un appel au secours avait même été lancé auprès des lecteurs pour qu'ils s'abonnent.
Ouest-France n'a pas voulu se porter acquéreur des décombres dégagées du passif, pour compléter sa zone de diffusion normande (Orne, Sarthe, Manche, Calvados). PN subit déjà de plein fouet la concurrence des hebdos locaux du groupe Publihebdos, filiale du groupe SIPA-Ouest-France.
Le 14 mai 2020, à la surprise générale, le groupe de Patrick Drahi, Altice France (BFM, RMC, i24news, SFR), annonçait qu'il se séparait du quotidien Libération. Le quotidien va devenir une société à but non lucratif, sur le modèle de Mediapart.
Cette formule permet d'éponger les dettes du journal (45 à 50 M€) et de garantir l'indépendance du titre.
Une clause de cession va s'ouvrir mais Altice lance un Fonds de dotation pour une presse indépendante qui, via sa filiale Presse Indépendante SAS détiendra le journal, sa régie publicitaire et sa société de développement technologique. La nouvelle structure sera non cessible et non capitaliste. Le Fonds, est-il annoncé, sera doté "substantiellement" et redistribuera ses profits à des fondations caritatives (Reporters sans frontières, Hôpitaux de Paris et de France, Fondation SFR pour l'accès des publics fragiles au numérique). Des mécènes pourront abonder le Fonds, sans contrepartie, et après accord du conseil d'administration.
Libération a connu de nombreuses crises financières depuis sa fondation en 1973 par une poignée de militants d'extrême-gauche, autour de Jean-Paul Sartre et Maurice Clavel.
En 2005, Edouard de Rothschild devient l'actionnaire majoritaire mais en 2006 le quotidien se trouve en cessation de paiement avec dépôt de bilan.
Une gestion paritaire sera acceptée avec la SCPL (Société civile des personnels de Libération qui détient 18,45 % du capital).
Début 2012, la holding BLHM (Bruno Ledoux Holding Media) devient actionnaire à parité (26,64 % du capital) avec E. de Rothschild mais, en raison d'une crise interne et d'une érosion des ventes, une recapitalisation est annoncée par Bruno Ledoux, à la veille d'un nouveau dépôt de bilan, qui investit alors 18 M€ et prend le contrôle de 100 % des parts du journal. Une réforme en profondeur est engagée en 2014 avec l'arrivée de Patrick Drahi qui apporte 14 M€ et devient actionnaire à hauteur de 50 %.
A partir de 2015, la formule Web First sera engagée.
En 2019, Libé diffusait 71.466 exemplaires (+ 6,29 %), dont 34,93 % d'abonnements numériques.
Lire aussi : Médias : Altice (BFM, RMC...) ouvre le bal des plans sociaux (Libération 19.05.2020)
Libération projette de déménager chez Patrick Drahi et Xavier Niel (Capital 11.06.2020)
Lancée pour l'Euro 2016 sous la bannière BFM Sport, elle était devenue RMC Sport News en juillet 2018 dans l'euphorie de ses nouveaux droits de diffusion de la Ligue des Champions pour 2021-2024 (acquis pour près de 315 M€ par an, hors frais de productions). Mais la perte des droits de la Coupe d'Europe de football, au profit de Canal+ et BeIN Sports fin novembre 2019, avaient signé la fin du match.
Egalement annoncé l'abandon de la diffusion des compétitions d'athlétisme, d'équitation, de tennis.
La cure d'amaigrissement du pôle médias d'Altice (1600 salariés) prévoit de se séparer de 250 salariés en départs volontaires (380 CDI initialement) et jusqu'à 200 collaborateurs non salariés (intermittents, consultants, pigistes). Les licenciements contraints intervenant si le volontariat s'avérait insuffisant. Une mutualisation des moyens est également prévue entre NextRadioTV et Altice France pour les fonctions support (comptabilité, RH, régie pub).
NextRadioTV souligne vouloir revoir sa " politique d'acquisition et de production des chaines de divertissement dont les coûts ont été multipliés par trois ces dernières années ". Seraient concernées la chaîne My Cuisine (qui ne diffuse plus depuis fin avril), RMC Découverte, RMC Story, et Altice Studio (séries et cinéma).
En janvier dernier, Altice France avait nommé Arthur Dreyfuss, proche de Patrick Drahi, à la tête de la branche médias d'Altice France.
Lire aussi : Altice chute en Bourse, le rachat par Patrick Drahi contrarié (Capital 30.11.2020)
LE CANARD ENCHAINE EN NUMÉRIQUE... MAIS DES COMPTES EN ROUGE
Le premier confinement a fait baisser les ventes au numéro du palmipède de plus de 20 % au premier semestre alors que le Canard « a fait le choix de maintenir l'intégralité des salaires de son personnel », sans recourir au chômage partiel. Véritable révolution, depuis le 24 mars, le Canard Enchaîné, est disponible en version numérique sur lecanardenchaine.fr.