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| Pour la transformation des imprimeries : 18 M€ sur deux ans (dr) |
L’État engage également un « plan de filière » doté de 377 M€ sur deux ans pour accompagner les transitions écologiques et numériques du secteur. Un soutien à l’investissement est privilégié : les crédits du Fonds stratégique pour le développement de la presse seront fortement augmentés pour un total de 50 M€ et un plan de transformation des imprimeries sera mis en place à hauteur de 18 M€ par an sur deux ans (prévu pour 70 M€ sur cinq ans il a été réduit mais sera renégocié à l’été 2021).
Pour défendre le pluralisme de la presse, il a été décidé d’instaurer un crédit d’impôt pour les abonnements à la presse d’information politique et générale (pour un coût annuel de 60 M€ pour les finances publiques) et de créer deux nouvelles aides au pluralisme pour les services de presse en ligne et les titres ultramarins.
Ces aides exceptionnelles s’ajoutent aux 847 M€ annuels de subventions d’aides à la presse.
La loi de finances 2021 prévoit au titre des aides en faveur du pluralisme, une enveloppe dédiée de 4 M€, qui pour la première fois permet aux « pure players » payants d’être éligibles à ces subventions.
Le détail des diverses aides directes (fonds de soutien, pluralisme, diffusion) et indirectes (fiscales, postales, sociales) :
https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Presse/Aides-a-la-Presse
Les principaux groupes de presse et journaux aidés par l’Etat (chiffres 2017 - source Ministère de la Culture)
GROUPE LES ECHOS-LE PARISIEN 13,71 M€
GROUPE SIPA OUEST FRANCE 8,89 M€
AUJOURD’HUI EN FRANCE 8,32 M€
GROUPE EBRA 6,54 M€
GROUPE FIGARO 6,26 M€
SFR PRESSE (ALTICE) 6,1 M€
GROUPE LE MONDE 6,06 M€
LIBÉRATION 5,91 M€
LE FIGARO 5,69 M€
BAYARD PRESSE 5,12 M€
LE MONDE 5,08 M€
LA CROIX 4,62 M€
OUEST FRANCE 4,47 M€
L’HUMANITE 4,19 M€
GROUPE LA DÉPÊCHE DU MIDI 3,7 M€
GROUPE SUD OUEST 2,58 M€
L’OPINION (BEY MEDIA) 2,37 M€
GROUPE ROSSEL 1,96 M€
GROUPE LA MONTAGNE 1,95 M€
LES DNA 1,75 M€
LE PARISIEN 1,74 M€
LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ 1,58 M€
LA DÉPÊCHE DU MIDI 1,53 M€
LES ÉCHOS 1,42 M€
LE TÉLÉGRAMME 1,35 M€
PRESSE OCÉAN 1,31 M€
L’ÉQUIPE 1,28 M€
LE PROGRÈS 1,19 M€
GROUPE NICE MATIN 1,17 M€
LA RÉPUBLIQUE DES PYRÉNÉES 1,14 M€
LE JOURNAL DU DIMANCHE 1,09 M€
LA HAUTE MARNE LIBÉRÉE 1,07 M€
LE COURRIER DE L’OUEST 0,98 M€
LA PRESSE DE LA MANCHE 0,91 M€
LA MONTAGNE 0,8 M€
SUD OUEST 0,75 M€
Le Fonds Google pour l’innovation numérique de la presse (FINP)
En 2014, Google a lancé son Fonds pour l’innovation (The Digital News Initiative), doté de 150 M€ sur trois ans pour la presse européenne, soit 16,4 M€ pour les médias français. Un premier fonds avait vu le jour en 2013 pour la seule presse hexagonale, sans inclure la presse en ligne, d’un montant de 60 M€.
Quelque 29 projets ont été financés en 2014 pour 16,1 M€ (7 pour les pure-players, 5 de la PQR, 4 de la presse nationale et 4 d’hebdomadaires).
Les Echos, Le Figaro, L'Opinion et Le Parisien, ont reçu des financements pour plusieurs dossiers. Les financements les plus élevés atteignent 2 millions d'euros pour les Echos et sa plateforme "Solutions" dédiée au service pour les entreprises, et 1,7 million d'euros pour le projet "Data 2014" du Figaro. Les autres titres de PQN retenus sont : Le Monde et l'Opinion ; pour la PQR : Le Parisien, La Dépêche, Sud Ouest, La Provence et Courrier Picard.
Les projets incluent un hebdomadaire augmenté pour Le Point (1,369 million d'euros), la nouvelle offre vidéo d'Europe1 (1 million d'euros), la digital TV du Parisien (1 million d'euros), le projet Start des Echos, Le Monde Afrique, un club premium pour Les Inrocks.
Ce fonds reste d’un montant très relatif au regard des 3,59 milliards de dollars de bénéfices net engrangés par la firme de Mountain View en 2015…
Pour l’anecdote, Ludovic Blecher, Directeur général du Fonds Google pour l’Innovation Numérique de la presse (FINP), ancien rédacteur en chef et directeur des éditions numériques à Libération, a rejoint l'équipe du Master journalisme et médias numériques à l’université de Lorraine à Metz fin 2014. Membre du conseil national du numérique, il avait passé une année à l’université de Harvard en qualité de fellow à la Nieman Foundation for Journalism pour travailler sur la monétisation des contenus de qualité, les nouvelles formes de journalisme et les organisations éditoriales.
Quels journalistes demain ?
Comment espérer des contenus de qualité ?
Les journalistes sont devenus "plurimédias". Polyvalents, ils maîtrisent l'écriture Web, jonglent sur les réseaux sociaux, savent poser leur voix devant un micro, lire un prompteur ou monter une vidéo ! Ils font la chasse aux "fake news", et utilisent les datas pour s'adapter à vos souhaits, à l'ombre des services marketing et promotion...
Davantage de CDD et de piges... Sur 34.890 cartes de presse (- 6,68 % depuis 2009), la précarisation s’amplifie : plus d’un journaliste sur quatre, relève Jean-Marie Charon, sociologue des médias dans le baromètre social 2019 des Assises internationales du journalisme.
Demain, que feront les journalistes ?
Des robots sont déjà dans les rédactions pour des tâches basiques. Une réalité installée en Suède dans le groupe MittMedia, en Suisse chez Tamedia ou dans la presse américaine.
En France, l'AFP produit déjà des dépêches rédigées par des algorithmes. La vidéo automatisée commence à susciter l'intérêt des grands groupes.
Prisma Media, Le Parisien, Le Figaro, LCI sont clients de la plate-forme Wibbitz et Radio France (France Culture, France Musique, RFI) fait appel à la start-up Wochit pour créer des petites vidéos en ligne sans intervention de journalistes.
LabSense (groupe Pratique) produit des contenus automatisés pour des filiales de TF1. Syllabs compte Ouest-France parmi ses actionnaires...
