Février 2022 : selon L’Obs (15/2/2022) le journaliste Jean Clémentin aurait espionné pour le compte de la StB (les services secrets tchécoslovaques), dans les années 60.
Des faits exhumés d’archives historiques de la StB. Grande plume de l’hebdomadaire satirique, sous le pseudo de Jean Manan, chef du service politique, il a pris sa retraite en 1989 et est âgé de 98 ans. Il serait allé jusqu’à publier de fausses informations et il aurait remis au moins 300 notes à un officier de liaison entre 1957 et 1969.
Les faits sont aujourd'hui prescrits.
Nicolas Brimo, directeur du Canard a déclaré à l’AFP : « Nous ne sommes évidemment pas au courant, nous sommes sidérés ».
L'hebdomadaire satirique du mercredi, qui a fêté ses 100 ans en septembre 2015, a souffert de la liquidation de Presstalis avec 793.800 € de pertes en 2020 pour un CA de 18,17 M€ (en baisse de 12 % / 2019).
Fidèle au grand format, refusant la publicité, il est la propriété exclusive de sa rédaction et de ses fondateurs, au sein de la société Les éditions Maréchalde-Le Canard Enchaîné (du nom de Maurice Maréchal (1882-1942), principal fondateur en 1915 avec sa femme Jeanne)
Les bénéfices ont toujours été mis en réserve pour assurer l'indépendance financière du titre.
Ces réserves, longtemps trois fois plus importantes que le chiffre d'affaires annuel, sont placées sur un compte non rémunéré et la réserve totale était estimée en 2016 à une centaine de millions d’euros.
Les 65 salariés (chiffres 2014) seraient les mieux payés de toute la presse française. En contrepartie les rédacteurs s'engagent à ne pas jouer en bourse, à ne pas faire de piges ailleurs, ni d'accepter cadeau ou honneur, notamment les décorations.